Encore un décryptage ? Certes, mais l’ouvrage de Rudy, Rennes-le-Château, les sources (Warcadia,
2016), diffère sensiblement de tout ce qui a été écrit sur le sujet. Sur la
forme, d’abord, l’objet est sympathique,. On appréciera l’introduction sous forme de BD, question de
nous mettre en bouche ; on aimera aussi les nombreuses illustrations
couleur qui ne sont pas là « pour faire joli », mais qui sont
utilisées comme support pédagogique à la démonstration. Sur le fond, surtout,
on retiendra une démarche basée sur les seuls éléments fiables de la saga
castelrennaise, à savoir l’église de RLC, le livre de Boudet et la reproduction
de la stèle de la tombe de la Marquise dans le bulletin de la SESA de 1905-1906.
Et l’exercice (audacieux) auquel se livre l’auteur permet bien de localiser un
point à proximité de Rennes-les-Bains.
Cela dit, et comme toujours en matière de codage, je ne peux
m’empêcher de me poser la même question : pourquoi coder ?
Descadeillas, dans son introduction à La
Mythologie du Trésor de Rennes-le-Château, nous rappelle que le codage d’un
secret pour transmission n’existe que dans la littérature et non pas dans
l’histoire réelle. Car si nos curés avaient découvert quelque chose d’extraordinaire,
pourquoi faire toutes ces contorsions dans des livres de pierre (église, stèle)
ou de papier (Vraie Langue Celtique). Car si on code, c’est dans l’espoir que
quelqu’un décodera et trouvera un jour. Mais ce quelqu’un est par essence un
inconnu qui pourra utiliser le secret pour le meilleur ou pour le pire.
Pourquoi ne pas le coucher sous forme de testament et de le remettre sous pli
scellé à un notaire, en lui demandant de le transmettre après le décès des
parties à l’évêché de Carcassonne, avec copie à la SESA et/ou l’Académie des
Sciences et des Arts de Carcassonne ?
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