Colin
Wilson avait l’intention d’écrire une suite aux Vampires de l’Espace. Nous avons retrouvé le synopsis sur le site
colinwilsonworld.net. Nous en avons fait une traduction rapide, car ce texte
reprend et approfondit ses réflexions sur le Qi ainsi que sur l’énergie
sexuelle, sujet de Le Dieu du Labyrinthe.
Nous n’avons hélas pas trouvé d’explication à sa conclusion sur Nikola
Tesla.
L’idée de base de ce livre est que
lorsque les créatures vivantes font l'amour, leurs auras vitales se fondent, et
elles échangent de l'énergie ; lorsque cela se produit, l'amour est
profondément épanouissant pour les deux. C'est l'amour comme il doit l’être (si
D H Lawrence l'avait compris, par exemple, sa philosophie sexuelle aurait été
plus claire (sic)). De même, une mère échange l'énergie vitale lorsqu'elle
câline son bébé - et la plupart des mères le savent bien.
Beaucoup de gens sont des « vampires négatifs
» sans le savoir - une demi-heure avec eux nous laisse curieusement épuisés.
D'autres semblent nous revitaliser, et c'est parce que, tout à fait
inconsciemment, nous prenons une partie de leur énergie vitale. Ils pourraient
être appelés « vampires positifs ».
Le psychiatre Richard Carlsen est
perturbé en découvrant un jour qu'il est un « vampire » - c'est-à-dire que,
dans le processus d'amour, il peut prendre de l'énergie vitale. Il est
conscient qu'il a hérité de cette particularité de son grand-père, le célèbre
capitaine Olof Carlsen de l'affaire de « Étranger » (allusion au premier roman).
Alors qu'il essaie d'en apprendre
davantage sur son étrange état, il reçoit les confidences d’une jeune mariée japonaise
qui a tenté de se suicider après avoir été victime d'un vampire.
Il suit ce vampire, masculin, - un
professeur de musique – qui part rendre visite à inventeur célèbre qu'il
connaît vaguement. Il pense qu'il devrait avertir l'inventeur que le professeur
de piano de sa fille est un vampire. Mais il découvre que l'inventeur et sa
fille, Heidi, sont également des vampires (ou, comme ils préfèrent désigner cet
état, des diphyllis, d'un mot grec ancien signifiant « posséder deux natures »).
Son inquiétude est de courte durée quand
il apprend que leur vampirisme est totalement bienveillant. Heidi lui montre
par un baiser (complètement habillé et debout) comment l'énergie passe de sa
langue dans son corps, puis à travers ses organes génitaux. Aussi il n'y a pas
seulement un échange de force de vie, mais, dans une certaine mesure, de personnalité
; il contient maintenant un peu d'elle, et elle de lui.
Il découvre, lors de la visite d'un
restaurant « vampire » à New York (où se déroule le premier tiers du roman) que
le vampirisme est fondamentalement positif et que, si les êtres humains
pouvaient apprendre à échanger leur force de vie, la plupart de nos problèmes
disparaîtrait : les guerres, les meurtres, les suicides, les maladies mentales.
. . Car presque toutes les activités humaines négatives sont dues à la
frustration consécutive à l’absence d’échange de ce flux vital entre les êtres
humains.
Une
visite à la prison de Leavenworth au Kansas (où il est conseiller en
criminologie) le renforce dans cette certitude. En ce qui concerne les
criminels sexuels - les violeurs, les nécrophiles, même les « vampires
pathologiques » qui consomment le sang de leurs victimes-, il se rend
compte qu'ils sont, pour ainsi dire, des diphyllis frustrés, dont la violence
résulte de leur envie instinctive d'échanger de l'énergie vitale, et leur
incapacité à le faire. Carlsen constate que, même pour ces criminels sexuels,
son « vampirisme » lui confère des pouvoirs de guérison remarquables.
Mais tout n'est pas aussi merveilleux
qu'il le pensait. Comme il tente d'appliquer ses nouvelles capacités
télépathiques à un tueur en série de jeunes filles, son propre esprit est « possédé
» par une entité négative. Il ne réussit à s’en dégager que grâce au champ
électrique protecteur du train qui le ramène à New York.
Les vampires « malveillants » existent
toujours. Ils sont connus sous le nom de « gruodis » et, comme les «vampires de
l'espace» du roman précédent, ils peuvent échanger les corps et posséder des
êtres humains. En s’attaquant à des meurtriers en série, ils ont réussi à
satisfaire leur besoin en force de vie, au point de détruire leurs victimes. Les
vampires « bienveillants » désapprouvent ces pratiques, mais sont impuissants –
tout comme les végétariens à l’égard des mangeurs de viande !
Carlsen sera menacé par un gruodi,
Kreiski, qui supporte mal ses activités thérapeutiques, mais sera sauvé car un
vampire ne peut détruire un autre vampire. Kreiski essaie de le persuader que d’absorber
les êtres humains est aussi acceptable que de manger de la viande ! Pour
Carlsen, la notion semble absurde, puisqu’elle conduit au meurtre. Mais Kreiski
n'est pas aussi naïf qu'il en a l'air. Il lui explique que cela n’a rien de
différent que ce qu’il y a au fond du cœur de tout homme, à savoir l'attraction
ultime du sexe qui est un élément de « l’interdit ». Il est vrai que Carlsen avait
passé les premières années de l'été de sa vie dans un climat de culpabilité
excitante, du fait d’une relation sexuelle avec une jeune cousine. Nous
pourrions dire qu'il est, en quelque sorte, prêt à accepter l'argument de
Kreiski sur « l’interdit » et son rôle crucial dans le sexe.
Assez curieusement, Carlsen sera sauvé -
et les gruodis défaits - par une invention du grand scientifique Nikola Tesla
du 19ème siècle qui, je le prétends en annexe, ne doit en aucun cas être considérée
comme une fiction. (sic !!!)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire