mardi 25 juillet 2017

LES VAMPIRES DE L'ESPACE (suite), Colin Wilson


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Colin Wilson avait l’intention d’écrire une suite aux Vampires de l’Espace. Nous avons retrouvé le synopsis sur le site colinwilsonworld.net. Nous en avons fait une traduction rapide, car ce texte reprend et approfondit ses réflexions sur le Qi ainsi que sur l’énergie sexuelle, sujet de Le Dieu du Labyrinthe. Nous n’avons hélas pas trouvé d’explication à sa conclusion sur Nikola Tesla.

L’idée de base de ce livre est que lorsque les créatures vivantes font l'amour, leurs auras vitales se fondent, et elles échangent de l'énergie ; lorsque cela se produit, l'amour est profondément épanouissant pour les deux. C'est l'amour comme il doit l’être (si D H Lawrence l'avait compris, par exemple, sa philosophie sexuelle aurait été plus claire (sic)). De même, une mère échange l'énergie vitale lorsqu'elle câline son bébé - et la plupart des mères le savent bien.
Beaucoup de gens sont des « vampires négatifs » sans le savoir - une demi-heure avec eux nous laisse curieusement épuisés. D'autres semblent nous revitaliser, et c'est parce que, tout à fait inconsciemment, nous prenons une partie de leur énergie vitale. Ils pourraient être appelés « vampires positifs ».

Le psychiatre Richard Carlsen est perturbé en découvrant un jour qu'il est un « vampire » - c'est-à-dire que, dans le processus d'amour, il peut prendre de l'énergie vitale. Il est conscient qu'il a hérité de cette particularité de son grand-père, le célèbre capitaine Olof Carlsen de l'affaire de « Étranger » (allusion au premier roman).
Alors qu'il essaie d'en apprendre davantage sur son étrange état, il reçoit les confidences d’une jeune mariée japonaise qui a tenté de se suicider après avoir été victime d'un vampire.
Il suit ce vampire, masculin, - un professeur de musique – qui part rendre visite à inventeur célèbre qu'il connaît vaguement. Il pense qu'il devrait avertir l'inventeur que le professeur de piano de sa fille est un vampire. Mais il découvre que l'inventeur et sa fille, Heidi, sont également des vampires (ou, comme ils préfèrent désigner cet état, des diphyllis, d'un mot grec ancien signifiant « posséder deux natures »).
Son inquiétude est de courte durée quand il apprend que leur vampirisme est totalement bienveillant. Heidi lui montre par un baiser (complètement habillé et debout) comment l'énergie passe de sa langue dans son corps, puis à travers ses organes génitaux. Aussi il n'y a pas seulement un échange de force de vie, mais, dans une certaine mesure, de personnalité ; il contient maintenant un peu d'elle, et elle de lui.
Il découvre, lors de la visite d'un restaurant « vampire » à New York (où se déroule le premier tiers du roman) que le vampirisme est fondamentalement positif et que, si les êtres humains pouvaient apprendre à échanger leur force de vie, la plupart de nos problèmes disparaîtrait : les guerres, les meurtres, les suicides, les maladies mentales. . . Car presque toutes les activités humaines négatives sont dues à la frustration consécutive à l’absence d’échange de ce flux vital entre les êtres humains.
 Une visite à la prison de Leavenworth au Kansas (où il est conseiller en criminologie) le renforce dans cette certitude. En ce qui concerne les criminels sexuels - les violeurs, les nécrophiles, même les « vampires pathologiques » qui consomment le sang de leurs victimes-, il se rend compte qu'ils sont, pour ainsi dire, des diphyllis frustrés, dont la violence résulte de leur envie instinctive d'échanger de l'énergie vitale, et leur incapacité à le faire. Carlsen constate que, même pour ces criminels sexuels, son « vampirisme » lui confère des pouvoirs de guérison remarquables.

Mais tout n'est pas aussi merveilleux qu'il le pensait. Comme il tente d'appliquer ses nouvelles capacités télépathiques à un tueur en série de jeunes filles, son propre esprit est « possédé » par une entité négative. Il ne réussit à s’en dégager que grâce au champ électrique protecteur du train qui le ramène à New York.
Les vampires « malveillants » existent toujours. Ils sont connus sous le nom de « gruodis » et, comme les «vampires de l'espace» du roman précédent, ils peuvent échanger les corps et posséder des êtres humains. En s’attaquant à des meurtriers en série, ils ont réussi à satisfaire leur besoin en force de vie, au point de détruire leurs victimes. Les vampires « bienveillants » désapprouvent ces pratiques, mais sont impuissants – tout comme les végétariens à l’égard des mangeurs de viande ! 
Carlsen sera menacé par un gruodi, Kreiski, qui supporte mal ses activités thérapeutiques, mais sera sauvé car un vampire ne peut détruire un autre vampire. Kreiski essaie de le persuader que d’absorber les êtres humains est aussi acceptable que de manger de la viande ! Pour Carlsen, la notion semble absurde, puisqu’elle conduit au meurtre. Mais Kreiski n'est pas aussi naïf qu'il en a l'air. Il lui explique que cela n’a rien de différent que ce qu’il y a au fond du cœur de tout homme, à savoir l'attraction ultime du sexe qui est un élément de « l’interdit ». Il est vrai que Carlsen avait passé les premières années de l'été de sa vie dans un climat de culpabilité excitante, du fait d’une relation sexuelle avec une jeune cousine. Nous pourrions dire qu'il est, en quelque sorte, prêt à accepter l'argument de Kreiski sur « l’interdit » et son rôle crucial dans le sexe.

Assez curieusement, Carlsen sera sauvé - et les gruodis défaits - par une invention du grand scientifique Nikola Tesla du 19ème siècle qui, je le prétends en annexe, ne doit en aucun cas être considérée comme une fiction. (sic !!!)

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