dimanche 9 septembre 2018

BERDER-SUR-SEINE 2017 DANS INCOHERISM


Rencontres de Berder-sur-Seine autour de Jean-Charles Pichon

Publié le 2 Septembre 2018, 08:44am



Rencontres de Berder-sur-Seine autour de Jean-Charles Pichon. Editions L’œil du Sphinx, 36-42 rue de la Villette, 75019 Paris – France.

Cette édition des actes des Rencontres de Berder-sur-Seine autour de Jean-Charles Pichon rassemble trois interventions très approfondies.

Philippe Marlin nous plonge dans une analyse comparée de deux grandes œuvres qui lui sont familières, celle de Lovecraft (1890-1937), le prince noir de Providence, et celle de Jean-Charles Pichon. Il nous avait déjà démontré que Lovecraft avait développé la seule métaphysique matérialiste connue. Il nous livre « d’étranges résonances entre les deux œuvres, sachant que Jean-Charles Pichon a bien lu Lovecraft même s’il ne lui a jamais consacré d’écrit. Philippe Marlin met en évidence le rôle des archétypes dans les travaux des deux auteurs mais il les différencie toutefois. Lovecraft est un « machiniste », un » créateur d’univers » qui donne du sens. Jean-Charles Pichon est un chercheur, il est en quête du sens.

Jean- François Gérault nous introduit au mentalisme, ou plutôt aux mentalismes puisque les définitions les plus basiques nous conduisent soit vers l’illusionnisme soit vers « une approche plus intérieure de la psychologie ». Ce sont ces deux dimensions qu’il explore ici. Lui-même pratiquant du mentalisme et de l’hypnose, il retrace l’histoire complexe du mentalisme, qui passionne de nouveau les Français, évoque Harry Houdini, l’une des grandes figures de cette discipline « basée sur des méthodes psychologiques, sur de la manipulation, de l’hypnose, et d’autres astuces pour donner l’impression au public qu’il est possible de lire les pensées ». Il nous présente la loi du mentalisme de Victor Segno pour faire le lien avec le développement personnel et la loi de la pensée nouvelle de William Walker Atkinson qui lui est, dit-il, concomitante. Il s’agit de mentalisme métaphysique.

Jean-Michel Nicollet s’intéresse, et nous intéresse au mythe du golem et à ses composants. Popularisé par Gustav Meyrinck, le mythe kabbalistique fait écho à d’autres traditions, égyptiennes ou autres, et permet d’introduire le concept d’égrégore. Si le mot lui-même semble être une création récente (Victor Hugo, 1857), le concept est ancien. « En général, nous dit l’auteur, c’est  une force psychique ou une entité créée et nourrie par un courant spirituel ».
Jean-Michel Nicollet interroge le concept et sa fonction à travers divers regards, celui de Jung et de son inconscient collectif, celui de Robert Ambelain qui souligne la fonction du rituel dans la création et le renouvellement des égrégores, ou encore celui d’H.P. Blavatasky. Il aborde aussi les questions du retournement d’un égrégore, de sa destruction, à travers les apports de Stanislas de Guaïta et von Sebottendorf notamment. Le texte très documenté et illustré réalise une excellente synthèse sur un sujet hautement complexe et souvent mal compris.

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