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L’étrange maison haute dans la brume (1926, in Weird Tales 1921) est à la confluence des
nouvelles ressortant du « Mythe » et de celles appartenant au cycle
du « rêve ». Elle a pour cadre le petit port de Kingsport que nous
avions rencontré pour la première fois en 1923 dans Le Festival. Un petit port noyé dans une brume propre à la poésie
et aux légendes.
Chaque matin,
près des falaises de Kingsport, une étrange brume monte de la mer. Blanche et
duveteuse, elle s'élève des profondeurs vers ses frères les nuages, toute
pleine de rêves de pâturages humides et de cavernes de Léviathan. Et lorsque,
plus tard, les calmes pluies d'été tombent sur les toits qui abritent les
poètes, ces nuages éparpillent des bribes de rêves pour que les hommes ne
vivent pas sans avoir vent des mystères anciens, ou des merveilles que durant
la nuit les planètes racontent aux autres planètes.
Quand
les contes s'épaississent et se font nombreux dans les grottes des Tritons, et
que les conques, dans les cités d'algues marines, font résonner de vieux airs
enseignés par les Anciens, alors des brunies impatientes se rassemblent dans
les cieux, chargées de connaissances et de secrets.
La cité est surmontée de falaises sur lesquelles se
dresse une vieille demeure, mystérieuse, qui n’a qu’une porte donnant sur le
vide. Le soir, ses fenêtres sont éclairées, mais on n’en connaît pas l’occupant.
De curieuses rumeurs courent sur son sujet, rapportées par le Vieil Homme terrible,
le mendiant de l’endroit. Arrive Thomas Olney, professeur de philosophie, venu
se reposer avec sa petite famille. Fasciné par la demeure et interloqué par les
légendes locales, il décide de la visiter en contournant la falaise. Point de
chemin pour y accéder, mais un tunnel en mauvais état. Pas de porte sur le
derrière. Mais l’occupant ouvrira un volet et le fera entrer, lui contant des
histoires merveilleuses sur ses voyages dans les étoiles et sous les mers.
Suite à un grattement à la porte donnant sur le vide, il ouvrira et laissera
rentrer une grande coque marine qu’ils emprunteront pour aller visiter un
univers de rêve, en compagnie de Neptune et de Nodens.
Revenu dans la cité portuaire, il fera ses bagages, sa
petite famille détestant l’endroit. Il quittera Kingsport heureux, emportant au
fond de son cœur de merveilleux morceaux de rêves que la réalité ne pourra
détruire.
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Créatures : Nodens
Lovecraft
introduit une nouvelle créature qui, à l’instar de Dagon, n’est pas une pure
création mais appartient à la mythologie :
(Wiki) En tant que dieu celte, il est associé à la
guérison, la mer et les chiens. Mais le chien, animal psychopompe
dans la culture celtique, et son aspect de pêcheur l'associent également au royaume
des morts, dont il aurait été le roi. Il était vénéré en
Angleterre, notamment dans un temple à Lydney Park, dans le Gloucestershire,
et en Gaule également. Il est souvent comparé aux dieux romains Mars, Mercure, Neptune ou Silvanus,
ou encore au dieu irlandais Nuada ou au Gallois Nudd.
Chez Lovecraft, Nodens,
« Seigneur du Grand Abîme », revêt ordinairement l'apparence d'un
vieillard chenu à la barbe grise. Il se déplace souvent au moyen d'un chariot
constitué d'un énorme coquillage traîné par des monstres extra-terrestres ou
des créatures fantastiques issues des légendes de notre terre.
Nodens est connu pour avoir visité
notre planète en plusieurs occasions. Il fait partie des Dieux Très Anciens et dispose à son service des
Maigres bêtes de la nuit. Il chasse les créatures mauvaises telles que les Shantaks,
ainsi que les serviteurs des Grands
Anciens, qui lui offrent un peu plus de sport en raison de leur
intelligence. Ces chasses l'amènent donc parfois à aider les humains, par
accident plus que par désir d'aider l'humanité. De la même manière, on peut
voir l'aide que Nodens apporte à Randolph Carter comme l'occasion de nuire à Nyarlathotep
(La quête onirique de Kadath l'inconnue). Mais on peut aussi voir Nodens
comme un des rares Dieux cherchant à aider les humains
JDR
Kingsport, Cité
des Brumes (Descartes/Chaosium 1992)
n Matériel
Kingsport,
Cité des Brumes : livre de 120
pages à couverture souple, avec en encart :
- une carte A3 dépliante noir et
blanc sur papier glacé,
- une
carte A2 noir et blanc détachable.
n Description
Ce
supplément du Pays de Lovecraft est consacré, comme son nom l'indique, au petit
port fictif de Kingsport, qu'il décrit aux alentours de 1928. La cité accueille
certes des pêcheurs, mais aussi de nombreux touristes et surtout des artistes
attirés par son étrange ambiance hors du temps. Il est divisé en deux parties
de même taille : la première décrit la ville à proprement parler, alors que la
seconde propose trois scénarios s'y déroulant.
"Bienvenue
à Kingsport" présente succinctement la ville en deux pages : principaux
quartiers, climat, administration, économie... "Un peu d'histoire"
raconte ensuite les principaux événements s'y étant produit depuis sa
fondation, du point de vue "officiel", en deux pages également. On
entre ensuite de plain pied dans le fantastique avec "Le culte de
Kingsport", qui décrit la principale organisation occulte de la ville, son
fonctionnement, ses objectifs et son histoire.
Le
"Guide de Kingsport et des environs" décrit lui la cité à proprement
parler sur une quarantaine de pages. Les quartiers sont passés en revue les uns
après les autres, avec pour chacun une description des principaux lieux (avec
parfois des plans) et PNJ (généralement illustrés). On y trouve pèle-mêle de
brave gens, de franches crapules et des monstres (littéralement). Le tout est
complété par une carte dépliante noir et blanc au format A3 de Kingsport.
"L'art du cauchemar" est un article de 3 pages donnant des conseils
sur la façon de mettre en scène les rêves, composante indissociable de l'ambiance
de Kingsport, dans les parties de l'Appel de Cthulhu.
Le
premier scénario, "La maison au bord des rêves", est une courte
aventure (9 pages) d'initiation à Kingsport. Tout commence lorsque l'étrange
maison dans la brume qui surplombe la ville disparaît le lendemain d'une
tempête. "Rêves et songeries" (20 pages) débute par le suicide d'un
jeune peintre et poête. Sa disparition va mener les investigateurs dans une
étrange quête, à mi-chemin entre rêve et réalité. Enfin, "Les eaux
fatales" (20 pages) oppose les personnages à la cause de plusieurs
mystérieuses disparitions en mer.
Le
supplément se termine par un dépliant touristique sur Kingsport, une carte A2
noir et blanc détachable de la ville, et une liste de références (événements,
personnages et créatures) aux œuvres de Lovecraft et de ses élèves.