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L’ouvrage de Leslie Kean, Ovnis, des généraux, des pilotes et des officiels parlent (Dervy,
2014) s’inscrit dans la lignée de l’excellent rapport Cometa avec une question
lancinante que l’on retrouve au détour de pratiquement chaque page : mais
pourquoi les USA, après le rapport Condon (1968) et avec le Livre Bleu (1970),
ont-ils décidé « qu’il n’y avait rien à voir » et cessé toutes recherches
sur le sujet ? Une politique contraire à celle de la France avec le
Geipan, du Royaume Uni avec son unité spécialisée au Ministère de la Défense ou
du Pérou et du Chili. Et pourtant ILS existent et les témoignages proposés par
des personnalités de premier plan sur les cas les plus spectaculaires (Téhéran
1976, Portugal 1982, Alaska 1987, vague belge de 1990, vallée de l’Hudson 1990,
aéroport de Chicago 2006 etc…) sont particulièrement éloquents : ce sont
bien des engins physiques, aux capacités étonnantes et qui ne font preuve
d’aucune agressivité. De surcroît, ils laissent parfois des traces (radar,
radiations au sol…). La journaliste
donne la parole à plusieurs acteurs, et c’est certainement J.J. Velasco (ancien
responsable du Geipan) qui se « déboutonnera » le plus, suggérant que
ces engins surveillent nos installations sensibles (centrales nucléaires, bases
de missiles etc…) comme pour nous éviter de faire de grosses bêtises.
L’auteur s’interroge longuement sur la notion de
« secret » aux USA et en arrive à la conclusion qu’il n’y a
certainement pas de « conspiration organisée », mais une sorte de
tabou politique destinée à cacher le fait que les autorités ne savent rien.
Elle montre, témoignages à l’appui, que les principaux acteurs (Hynek, Velasco,
divers généraux) deviennent subitement bavards une fois partis à la retraite.
Elle démontre enfin avec talent tous les arguments militant en faveur de
l’impossibilité « physique » de ces engins, surtout dans le cas d’une
hypothèse extraterrestre.