Crowley, le Saint de Satan,
Arnold Waldstein, Culture, Arts, Loisirs, 1985. La seconde biographie en langue française
est publiée par le C.A.L, dans cette jolie collection qui prit la suite des
éditions Planète. Contrairement à Serge Hutin, l’auteur ne cherche pas à
retracer toute la vie de la Bête (les années post Cefalù sont survolées) mais
essaie de nous faire partager tout le mystère des techniques d’élargissement de
la conscience mises au point par le magicien. On a droit à de belles pages sur
son initiation à la Golden Dawn, son rituel d’invocation au manoir Boleskine,
sa rencontre avec Aiwass en Égypte ou encore son combat avec Chorozon dans le
désert algérien. Une large place est accordée à la magie sexuelle, considérée
comme un outil particulièrement puissant.
Une remarque sur la cérémonie Boleskine où il
devait rester seul, selon le rituel d’Abramelin, durant quatre mois. L’auteur nous
apprend qu’il a reçu, pour préparer son expérience, la visite de son ami Bram
Stoker. Une référence aux rumeurs faisant du père de Dracula un membre de la
G.D. Ce point, à ma connaissance, n’a jamais été prouvé.
Publication du premier volume de la correspondance de HpL. 4 tomes avec de nombreux documents en fac similés. Le tout dans un élégant coffret. Somptueux.
Je est un monstre est un titre
qui convoque à la fois Rimbaud et Baudelaire. Rimbaud pour « Je
est », Baudelaire, explicitement, avec le terme « monstre » en
dernière page de l’ouvrage de Colette Klein qui reprend les vers du poème
liminaire des Fleurs du Mal, « Au lecteur » qui
finit par : « Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat. //
Hypocrite lecteur, - mon semblable – mon frère ! » Ainsi
passe-t-elle de « l’autre » au « monstre » par un
glissement qui aggrave le sort du « Je » humain trop humain.
Les vingt et une nouvelles sont traversées par des questions existentielles
et métaphysiques et surtout par l’obsession de la mort : celle qui nous
attend, celle que l’on souhaite à quelqu’un, celle que l’on donne, celle que
l’on se donne, celle qui surprend, celle qui laisse seul(e) et déjà quasi mort.
La proximité obsessionnelle à la mort dans les nouvelles de l’écrivaine la
conduit d’un point de vue narratif à passer aisément du réalisme au
fantastique, et à faire passer ses personnages d’un côté à l’autre du miroir. À
force de convoquer l’autre qui est décédé, le personnage finit par vivre d’une
vie équivoque, fantomale.
Et ces êtres sont d’autant plus désemparés face à la confrontation avec la
mort qu’ils n’ont aucunement foi en Dieu. Ce fait est rappelé souvent et sans
doute contribue-t-il à renforcer le climat d’angoisse et de vide. Dans
« Destin » par exemple il est dit du personnage : « Il
avait depuis longtemps cessé de croire en quoi que ce soit, et l’art, même dans
ses formes les plus pures, l’avait toujours ennuyé. » (p.160)
Peu de personnages par nouvelle, parfois même, un seul personnage est
confronté à l’angoisse de vivre ou de devoir mourir. Et une fois que l’on a lu
l’ensemble des nouvelles, on est pris de vertige devant cette mosaïque
d’individus en proie aux ombres funèbres et funestes. Chacun est livré à une
solitude que rien ni personne ne peut atténuer. La solitude et la mort vont de
pair : elles sont toutes deux enfermement, emmurement, suffocation.
Les problématiques chères aux philosophes existentialistes comme Cioran,
Sartre ou Camus retrouvent vitalité et défi dans les nouvelles de Colette
Klein.
De même qu’il y a des jeux de lumière qui aveuglent ou éblouissent, il y a
des tranches de vie parallèles qui déstabilisent aussi bien le personnage qui
les subit que les lecteurs qui doivent s’ouvrir à l’irrationnel, aux
basculements d’une réalité à une autre, au double, au retour des morts, aux
réapparitions ou aux disparitions comme s’il fallait savoir par intermittence
que tout n’est qu’illusion et jeux de dupes.
« En revenant à sa place, l’homme vit que le jour se levait. Une
lueur blême et jaunâtre s’incrustait dans une steppe aride. Au loin, on
devinait la mer se dépliant en silence sur le sable déjà chaud. Le ciel, sans
un nuage, était lui-même plage, était chaleur et bruissement torride. »
p. 75 « Le train ».
C’est sans doute aussi pourquoi la luminosité tantôt est violente et
vibrante, tantôt tamisée, ombreuse, quasi opaque. Quant aux matières, elles
sont cotonneuses comme si tout était silencieux et assourdi. Les volumes,
enfin, se réduisent à des espaces confinés qui s’apparentent en fin de compte à
des cercueils, à des tombeaux.
Comme dans la plupart des nouvelles la réalité s’effiloche et devient
floue, il arrive presque inévitablement que les personnages, à l’instar de
celui de « La Première étoile » constate : « déconcertée,
je compris qu’il était désormais très loin de la frontière, avancé plus que je
ne le pensais dans l’univers élastique qui sépare les vivants et les
morts. » p.180
Plusieurs récits mettent en scène des personnages en proie au phénomène de
la répétition des mêmes épisodes de leur vie. C’est une source d’angoisse aussi
bien pour le personnage qui subit ce vertige temporel en spirales que pour le
lecteur qui cherche en vain des repères fiables.
Tantôt le récit est à la première personne, tantôt à la troisième. La
plupart du temps le personnage principal est un homme et assez souvent il a
perdu sa femme ou son amante depuis peu ; parfois une enfant est aux
prises avec la mort : Jeanne dans « l’Arbre aux oiseaux »
exprime son désir que sa sœur à naître meure et cette pensée ne lui vient
qu’après sa première expérience avec la mort, celle d’un oiseau qu’elle enterre
après quoi elle tombe dans un profond sommeil : « elle s’endormit
comme on perd connaissance, son corps couché sur la tombe de
l’oiseau. » (p. 23) Et cette précoce connaissance de ce qu’est
la mort la transforme. Elle devient autre/monstre et ose des paroles
mortifères. La chute du récit se prépare déjà à ce moment-là. Dans « Une
vie réussie », l’enfant cette fois-ci est victime d’un crime :
« L’assassinat d’une petite fille qui de surcroît n’avait pas été
violée ! » Cette précision sur le non-viol est loin d’être
anodine. Ce qui hante l’univers de la conteuse n’est pas le fait divers barbare
à caractère sexuel, c’est la question ontologique et éthique de la vie et de la
mort. La thèse du meurtrier est de considérer que l’enfant qu’il tue « serait
morte un jour, dans quatre-vingts ans, ou dans quatre-vingts jours » et
le tueur ajoute « où est la différence ? » Or toute la
« monstruosité » est de faire croire qu’il n’y a pas de différence entre
laisser vivre et détruire la vie sous prétexte qu’un jour on mourra. On sait
bien à quoi de telles pensées peuvent conduire ! Et à quels excès
génocidaires elles ont conduit.
Bien des personnages de ces récits ressentent un malaise obscur et tenace à
vivre chaque jour de leur vie. Ils sont en proie à la nausée comme un certain
personnage de Sartre et ressentent un profond dégoût d’eux-mêmes. Ils ne
supportent pas de se voir dans la décrépitude de la vieillesse et de se
regarder dans un miroir comme le personnage de la nouvelle « Le
Geste ». Pris d’une folie œdipienne, il rejoint le héros mythologique en
devenant « le prisonnier d’un acte … d’un acte sur lequel il serait
impossible de revenir. »
Plusieurs nouvelles fonctionnent comme le récit de cauchemars dans lesquels
les personnages sont englués. Il en est ainsi pour « L’antichambre »,
comme pour « Le train » ou « La Tour » mais plus encore
peut-être pour « Ici et ailleurs », nouvelle dans laquelle un
personnage entre dans une église et en devient prisonnier comme s’il était dans
un sarcophage. Il ressemble au personnage qu’invente Jean-Philippe Toussaint
dans La Disparition du paysage car il expérimente
l’éloignement que la mort provoque et produit, l’éloignement du mort pour le
mort vis-à-vis des vivants et l’éloignement des vivants pour le mort.
Bien des titres du recueil sont symptomatiques de l’entre-deux dans lequel
circulent les personnages, dérivant d’une rive à l’autre de la vie, mi
consistants, mi inconsistants, dans le gris de la vie ou la transparence d’un
ailleurs, entre ombre et lumière et comme flottant dans la dérive du malaise,
du mal être, du rêve, du cauchemar, de la lucidité et de la folie.
Ils ont en commun la solitude, la possibilité ou le fait de basculer dans
la mort, la possibilité ou le fait de sombrer dans la mélancolie du deuil et
d’être pénétrés de pensées monstrueuses ou d’actes monstrueux. Aucun n’échappe
à la vacuité vénielle ou capitale de leur existence, ni à l’égoïsme qui nous
constitue, aucun ne s’en sort indemne ou réconforté. Ils occupent les
cimetières, les trains vides, les antichambres, les tours, couloirs, lits
d’hôpitaux ou d’hospices. Ils ne parlent guère à autrui (l’autre n’est qu’une
silhouette ou un fantôme) et ne peuvent entretenir avec eux-mêmes qu’un monologue
sans issue qui ne s’interrompt qu’avec la folie ou la mort.
Dans « Abonnés absents » le protagoniste se définit comme suit et
cette définition pourrait servir à la plupart des personnages du recueil :
« Il avait toujours été un peu fou, marchant en équilibre instable sur
la frontière dangereuse qui sépare les mondes, lucide et fou. Il se définissait
ainsi. Sur la frange écumeuse qui relie les mondes. »
Non seulement les récits sont écrits de façon très belle et très claire,
avec des moments particulièrement poétiques, mais en plus Colette Klein mène
son récit jusqu’à la chute souvent surprenante et visuellement saisissante et
toujours dans ce climat brumeux, voire comateux.
En contre-point une seule nouvelle semble échapper aux « franges
écumeuses » qui laissent chacun en marge ou dans le regret d’un ami
mort sans qu’on lui ait donné comme viatique l’objet qui l’aurait
peut-être empêché de mourir, un seul personnage, une femme qui est
terre-à-terre à souhait et dont la compacité matérielle, la logorrhée infinie
horripilent l’entourage et la hissent au niveau de la caricature ; elle
diffère car elle semble immortelle au regard de tous les autres personnages du
livre : elle parle pour ne rien dire, elle enfle et pérore comme la
grenouille de la fable. Que représente-t-elle ? Échappe-t-elle pour autant
à la monstruosité ? Est-elle au contraire sa représentante absolue ?
Sa vanité, son indifférence aux autres, sa façon de broyer au jour le jour
autrui, sans qu’elle semble avoir conscience de sa finitude, la rend sans
doute, parmi tous les personnages, celle qui recèle le degré zéro de
l’humanité. (« Caricature ? » p.59-69)
Quant aux autres, ils ressemblent aux personnages de l’œuvre de Magritte
intitulée Golconde, abandonnés à leur solitude, à leur angoisse et
flottant entre deux rives.
Engle, John (2014) "Cults of Lovecraft:
The Impact of H.P. Lovecraft's Fiction on Contemporary Occult Practices,"
Mythlore: A Journal of J.R.R. Tolkien, C.S. Lewis, Charles Williams, and
Mythopoeic Literature
: Vol. 33 : No.1 Article 6.
Une
intéressante étude universitaire qui analyse le devenir du thélèmisme après la
mort de Crowley et la façon dont ce mouvement a contribué à la naissance de
« l’occultisme lovecraftien ». Un phénomène d’autant plus curieux que
Lovecraft était un matérialiste athée et qu’il n’a cessé de dénoncer les
divagations occultes, l’utilisation des artefacts ésotériques n’étant pour lui
que des éléments de décor pour ses nouvelles fantastiques. Mais la puissance
des images qu’il a créées était tellement fortes que d’aucuns ont voulu les
prendre au premier degré. Le chercheur distingue quatre catégories de
groupes :
°
le premier, connu sous le terme de « Magie du Chaos », utilise les
écrits de Lovecraft au premier degré pour des pratiques d’auto-exploration
individuelles, sans se préoccuper de savoir s’il s’agit ou non de fiction :
« si les matériaux contenus dans ce texte envoient le bon
« frisson », alors profitez-en pleinement ! ». Le Necronomicon
est largement utilisé par cette école, et puisqu’il n’existe pas, nous
allons le créer. John Engele s’appuie largement sur la version
« Simon » du grimoire qui a connu un invraisemblable succès
d’édition.
°
le second est la récupération faite par l’OTO de Crowley pour une utilisation
rituélique. Ce type d’emprunt est essentiellement linguistique, le chercheur
pointant les nombreuses analogies entre la prose de Crowley et les textes de
Lovecraft. Il qualifie du reste 666 d’« emprunteur invétéré du travail d’autres
écrivains et penseurs ».
°
Le troisième groupe intègre la symbolique lovecraftienne à ses propres
développements. Il est représenté par Kenneth Grant, successeur choisi par
Crowley et fondateur du Typhonian Ordo Templi Orientis (TOTO). On franchit avec
lui une nouvelle étape : Lovecraft était un grand initié (mais il ne le
savait pas), ses créatures et son livre maudit existent bien (mais ils sont
dans le domaine akashique…). Cette approche a été en partie reprise par l’Église
de Satan de Michael Aquino, adjoint d’Anton LaVey.
°
Le quatrième mouvement pousse la philosophie précédente jusqu’à ses extrêmes en
s’érigeant en véritable secte. C’est le cas de « l’Ordre ésotérique de
Dagon » de Paul Remi Prevost et des groupuscules qui tournent autour comme
« L’Expédition Alchimique Miskatonic » ou « L’Ordre du
Trapèze ».
Dos Santos arrive toujours
à nous surprendre là où on ne l’attend pas. Avec La Femme au Dragon Rouge (HC
2023), c’est dans les méandres de la terrifiante dictature chinoise qu’il nous
emmène. On parle hélas beaucoup de l’Ukraine au moment où j’écris ces lignes,
en pointant les atrocités commises par Poutine comme crimes contre l’humanité.
Mais son copain Xi Jinping ne perd rien pour attendre son tour à la Cour Pénale
Internationale, même si les démocraties occidentales se montrent bien frileuses
à son égard. La trame de notre auteur portugais est la mise sous contrôle de la
population des ouighours. On suivra notre inépuisable Tomàs Norhona à la
recherche d’une mystérieuse jeune femme qui aurait mis la main sur des
documents décrivant les plans secrets du Parti Communiste. Le système
concentrationnaire mis au point est implacable et la « rééducation de la
pensée » terrifiant. D’autant qu’il n’est pas nécessaire d’avoir commis un
quelconque délit pour avoir droit à ces traitements de faveur, une protestation
du bout des lèvres ou, pire, une couleur de peau différente, suffisent à vous
envoyer au bagne. Pour le plus grand profit de l’économie chinoise qui dispose
ainsi d’une masse de main d’œuvre gratuite pour partir à l’assaut des marchés
étrangers. Car il y a derrière tout cela la réalisation progressive du « rêve
chinois » qui n’est rien d’autre que la mise sous contrôle par le Parti du
monde entier. Et rien que cela ! La stratégie de « la nouvelle route
de la soie » est bien démontée, visant à aider les pays traversés par des
investissements massifs jusqu’à ce que les heureux bénéficiaires ne puissent
plus rembourser, se mettant alors contraints et forcés au service des fascistes
rouges. L’enquête décortique également en profondeur l’utilisation du cyber
dans la démarche dictatoriale, l’individu, traqué par des multitudes de
caméras, devenant une sorte de permis à point. La moindre incartade entame son
capital et lui rend plus difficile l’accès à l’éducation, aux services de santé
ou aux voyages à l’étranger.
Comme à l’accoutumée chez
Dos Santos, l’aspect thriller est assez léger (que vient faire la femme de
Noronha dans cette galère ?) mais la documentation d’une richesse
étourdissante.
On pourra compléter ce
roman par la lecture de Dictature 2.0 de Kai Strittmatter(Taillandier 2021) ou quand la Chine
surveille son peuple (et demain le monde).
Conférence d’Eric Dullin Le samedi 10 juin2023 de 16h à 18h
« Vivons-nous dans une simulation ?» Est-ce que l’univers observable pourrait être une simulation ? Quels seraient les impacts par rapport aux questionnements de la parapsychologie?
Présentation par le conférencier :
En 1969, il y a plus de 50 ans, lorsque Konrad Zuse annonçait dans son livre « calculation space » que de son point de vue l’univers entier était calculé sur un ordinateur, beaucoup ont dû croire à une chimère! Aujourd’hui cependant cette hypothèse est à considérer de près. C’est ce que nous vous proposons dans ce cycle de 2 conférences en essayant de scruter des indices dans ce merveilleux univers dans lequel nous évoluons.
Dans la première session nous verrons, à travers des outils variés, comment l’évolution des connaissances dans un faisceau de domaines différents (physique, techniques digitales, jeux vidéo, neurosciences, biologie, anomalistique) pointent sur la possibilité que la réalité physique que nous percevons soit issue d’un calcul digital. Nous aborderons également les principes de base d’une simulation, quelques modèles proposés pour simuler notre réalité et la métaphore des jeux vidéos.
Dans la deuxième session nous approfondirons les modèles présentés précédemment et les hypothèses proposées sur l’origine de cette simulation. Nous aborderons également la position que peut avoir notre conscience, nos émotions, dans cette simulation suivant les différentes approches, les impacts sur le libre arbitre et les notions d’intention. Nous verrons également des expériences physiques qui sont menées pour tester la validité ou non de cette hypothèse.
Finalement nous analyserons l’impact de cette hypothèse sur la parapsychologie.
Le conférencier :
Eric Dullin, docteur-ingénieur, a toujours été mobilisé par la question : « qu’est-ce qu’on appelle réalité ? ». Parallèlement à sa carrière dans l’industrie des logiciels, il a conservé un intérêt important pour la physique, le paranormal, et le phénomène de la conscience. Il a été témoin personnellement d’un phénomène de poltergeist en Savoie. Après un parcours de direction de recherches, chef d’entreprise et conseil de dirigeants, il se concentre aujourd’hui sur ses recherches autour de la Macro-PK qu’il a démarrées en 2014 au sein du LAPDC. Des collaborations sont également réalisées avec l’IMI dans ce domaine.
Vis-à-vis du sujet de notre conférence, il a dans les années 1990 à 2000 créé une entreprise autour du développement d’un outil de simulation/planification/ordonnancement pour les entreprises de fabrication (ORTEMS) qui est maintenant intégré dans l’offre DELMIA de Dassault Systèmes. Par la suite, dans le cadre d’une seconde entreprise (HAPPPYPARENTS) créée dans le domaine de l’éducation avec son épouse, il a piloté le développement de « Serious Game ».
Ya-t-ileuunecivilisationatlante,bienavantledéluge,eta-t-ellelaissédestracesenFranceetenEurope?
Denombreuxsitesnousendonnentdesindicationsetnouspermettentdelepenser.Nosanciensancêtres, qui vécurent il y a environ 10000 ans, auraient pratiqué une activité
minière, développé une industrie fondéesuruneconnaissanceetuneextractiondesmétaux;etsacrifiéàdescultesreligieuxrendusdans des temples encore aujourd’hui ritualisés.
Les plus récentes images prises
par le télescope Webb situé dans l’espace à 1 million et demi de la terre
révèlent la spectaculaire formation de nébuleuses dans le cosmos et la
diffusion des éléments et de la matière dont nous sommes constitués. Or le
processus de la disparition, de la renaissance de l’étoile et de
l’ensemencementducosmos,n’a-t-ilpasdéjàétéécritilyabienlongtempsparlesphysiciensdel’antiquité et les
alchimistes de la Renaissance ?
Le cercle, le triangle, le
carré, la ligne et le point, trois figures + 2, bases de la géométrie, ont
permis bien avant Pythagore, de construire des pyramides, puis des cathédrales
et des cités. Mais comme les alphabetsetlesnombres,cesfiguressymbolisentégalementl’architectureabstraiteetmétaphysiquedel’universet la place de l’humain dans l’infini. Et
peut-être davantage, si l’on considère la puissance magique ou tellurique de
ces figures.
19h-20h – Concert de musique traditionnelle celtique.
Jean-Pierre Maudet à l’orgue, François Gouthe à la bombarde,etlachoraleAlAnré,chapelleSaint-FrançoisXavier.
Vous connaissez sans doute la vie
de Brian, l’odyssée d’Ulysse ou encore le destin d’Amélie Poulain, maisquantest-ildelaviesingulièredeBillie?C’estl’histoired’unindividu
protéiformeauxmillefacettes...Ce soirBilliesortiradel’ombreet10chapitresdesavies’ouvrirontselonvosinspirations.Cepersonnagene nousestpastotalementétranger,c’estunepartdenous-mêmequisedévoilera,Billie,c’estelle,c’estlui, ce héros c’est un peu nous.
Si le thème de l’Île imprègne
nombre de traditions initiatiques, le finistère a suscité bien moins d’écrits,
si ce ne sont ceux de poètes, alors que sa puissance symbolique est tout à fait
remarquable. Pourtant les Finistère ne cessent de nous appeler à la contemplation,
à l’introspection et à la réalisation de notrevéritablenature.SiDieuetlaNaturesontidentiquesselonSpinoza,leFinistère,commelaMontagne,détient une place privilégiée dans la révélation de cette alliance ou de
cette union.
MaisquiestdoncOrphée,personnagefascinantetenchanteur?Aprèsunedescenteauxenfers,levoilà
quirenaît,initié,aumondedeshommesavantdesubirunesecondemort,déchiquetéàvifparles Ménades.Mytheouréalité,l'Orphismeasuscitédepuisl’Antiquitédescontroversesoumieuxdes enrichissements,d'EuripideàPlaton,deVirgileàOvide.MaisOrphée,c'estaussilepoètequiainspiré peintures,
films, poésies et opéras.
12h30–Repas
14h30-15h30-JulienPichon–Sommes-nousseuls?
Questionquiajalonnélespeuplesdelaplanètebleuedetouttempsetquinousinterrogetoujoursautant. Lesconditionsquiontpermisl'apparitiondelaviesurTerresont-ellessisingulièresquenousensommes
lesseulsexemplaires?Quelestl'espaceparamétriquedesconditionsphysiquespermettantl'apparitionde lavie?Est-ilnécessairequ'unemèchesoitalluméepourfaireapparaitrelavie?Unensemencement?La conférenceexploreàtraverslesrécitsdesprincipauxcontributeursàcettequestion,lesgrandesdonnéesà considérer
pour apporter une ébauche de réponse incertaine à cette question.
15h45-16h45-LauricGuillaud-Westerncrépusculaire.
Aprèsavoircitéquelquesexemplescaractéristiquesducrépusculewesternien(RidetheHighCountry,The ManWhoShotLibertyValance,Heaven’sGate,Unforgiven,DeadMan),nousproposeronsuneréflexionsur lavitalitéparadoxaleduwesterndontlesavatarsquasimentininterrompusjusqu’àaujourd’huinecessent de dire la mort
du genre tout en la contredisant. Ainsi, si le western survit, c’est parce
qu’il affirme dans son agonie l’éternel
retour du mythe.
En référence à la théosophie, un voyage dans les
profondeurs abyssales de l’univers, vieilles de millions d’années. Chaque siècle y ajoute une quantité infinitésimale de
variation.
19h-19h15h–HommageàJean-MarieLepeltier
20h–Repas
21h – Karine Aubry - Voyage sonore (bol tibétain,
tambour chamanique, arbre de pluie). Prévoir un tapis de sol ou un coussin pour
les personnes qui souhaitent bénéficier de cette expérience.
Une présentation
d’Emily Dickinson, une des plus grandes poètes américaines. Un grand nombre des poèmes d’Emily
Dickinson traite de l’immortalité. Dessins et variations graphiques de Silvanie
Maghe, en lien avec la
machine de Jean-Charles Pichon, l’entrée et la sortie de la Forme vide.
10h30-11h30- Boris Lozneanu - Élévation duStabile, en deux actes.
Premier acte. Le Portrait
imaginaire. Six mâts en bois, en
épicéa, et six cordes, de coton noir. Les bois mesurent 5 mètres 10 ; trois
fois la taille de l’architecte. Tout en donnant conférence sur cet objet
inconnuànaître,ilenconstruitunexemplaire,jusqu’àcequ’iltienne.Surquelquesolquecesoit,lestabileapparaît aux yeux et à l’esprit. C’est
une structure dont les implications dépassent la simple manipulation magique
parce qu’il constitue le portrait d’un paradigme philosophique. Un portrait est
déjà un échange. Voilà, c’est parti : tout bouge.
11h30–Assembléegénérale 12h30 – Repas
14h30-15h30 - BorisLozneanu - Élévation
du Stabile, en deux actes.
Deuxième acte. Le Portrait enchanté. Le chant prend la
place de la parole. Magnifique performance de Boris Lozneanu et Natalie Pérez.