Les Disparus d’Arkham (Les Chroniques occultes 2), Guy-Roger Duvert, auto édition 2022. Quelle étrange idée que celle de la jeune journaliste Lillian Freling, à savoir venir enquêter pour le compte du Boston Globe sur les « maisons bizarres » d’Arkham. Sa sélection portera sur la maison Kernsby, propriétaire d’un archéologue indien qui s’est suicidé au retour de son dernier voyage et dont le fils a mystérieusement disparu. Mise aux enchères, cette maison n’a jamais été vendue et le projet de la municipalité de la faire détruire n’a pas été concrétisé. Il est vrai que l’un des notables de la cité, Lord Shellington, semble s’intéresser aux lieux. Malgré les précautions prises, l’exploration illégale de la bâtisse par la journaliste tournera au fiasco, et elle n’échappera aux griffes des sbires de garde que grâce à l’intervention inopinée de Milton Blake. La demeure est en effet sous surveillance du groupe occulte de la M.U., chargée de protéger la planète d’un éventuel retour des Grands Anciens, Lord Shellington étant suspecté d’avoir découvert dans les travaux du chercheur indien une porte adéquate. Nous retrouvons avec plaisir les savanturiers de l’épisode précédent, de surcroît dans notre ville préférée où l’essentiel de l’action se déroule. Le Pr Armitage est toujours fidèle au poste et prodiguera à nos investigateurs les bons conseils tirés de sa formidable érudition (cf 1928). Nous aurons droit du reste à la visite de son bureau privé à la bibliothèque Orne où sont conservés les manuscrits les plus dangereux. Et, cerise sur le gâteau, nous croiserons en nous promenant entre les plans les Chiens de Tindalos dont il convient de ne pas trop s’approcher (cf 2020).
Encore une belle enquête qui utilise astucieusement les points marquants du Mythe sans nous noyer sous des flots d’hémoglobine.