Interview de Richard D Nolane
de
Richard D. Nolane
aux éditions
Genre :
Actes de colloque
Auteurs :
Richard D. Nolane
Date de parution : mars 2012
Réédition
Langue d'origine : Français
Type d'ouvrage : Interview mail
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Richard D. Nolane
ActuSF : Bonjour
Richard, pourrais-tu, pour commencer, te présenter, nous expliquer
l’origine de ton pseudo littéraire, nous parler un peu de ta vie, ton
parcours professionnel et ton engagement par rapport à la
science-fiction ? Tu es passé un peu par tous les genres : Guerre,
Polar, Fantastique, etc.
RDN : Je suis né en 1955 et j’ai publié mes premiers articles
en 1973 dans Horizons du Fantastique. Le pseudo ? Tiré d’un polar que
je lisais au moment où j’ai écrit pour la première fois à HdF… Il sonne
bien mais si c’était à refaire maintenant, je garderais mon vrai nom…
Mais à l’époque c’était plus tendance pour un auteur français de prendre
un pseudo à consonance un peu anglo-saxonne…
Je (sur)vis de ma plume, comme on dit, depuis le début des années 1980,
plus particulièrement en temps qu’auteur, traducteur et scénariste de
BD. Mais j’ai fait aussi pas mal d’autres boulots intéressants dans
l’édition, notamment anthologiste, rédacteur de revues et directeur de
collection. Une partie de mes activités littéraires a un rapport avec
tout ce qui touche aux mystères et au paranormal : je viens d’ailleurs
de participer à un gros livre collectif de 600 pages sur la mythique
collection rouge «
L’Aventure Mystérieuse » de chez J’Ai Lu,
Des sociétés secrètes au paranormal : les grandes énigmes, livre sorti
fin février en demi format chez J’Ai Lu… Depuis mes 15 ans, je rêvais
d’être publié dans cette collection de poche et voilà que j’ai donc,
d’une certaine manière, réalisé ce rêve ! Fin 2010 j’ai aussi sorti,
co-écrit par Elisabeth Campos (collaboratrice de longue date du
magazine L’Ecran Fantastique), un beau livre abondamment illustré sur
le vampirisme,
Vampires ! Une histoire sanglante, aux Moutons Electriques.
Une autre de mes activités favorites mais qui pâtit du manque de temps,
c’est faire connaître la littérature populaire fantastique
anglo-saxonne, notamment celle des pulps aux lecteurs français. Depuis
l’an dernier, j’ai la chance de diriger chez L’Oeil du Sphinx (pour qui
je concocte aussi des projets d’anthologies francophones) une belle
revue de bibliothèque qui lui est consacrée,
Wendigo, et dont
le #2 ne devrait plus tarder à sortir. Dans un registre un peu voisin,
je m’occupe aussi chez Rivière Blanche de préfacer ou postfacer des
inédits d’auteurs du Fleuve Noir, principalement Jimmy Guieu que j’ai
bien connu et sur lequel je travaille depuis longtemps. Après avoir fait
un recueil en grande partie inédit de E. C. Tubb (
Dimension E. C. Tubb,
Rivière Blanche) et traduit l’ultime et récent roman de sa saga de
Dumarest que j’avais fait publier complètement dans les années 1980/90
(#33
Enfant de la Terre, Eons), je suis en train de bien
m’amuser à préparer pour décembre un projet un peu fou mais qui ravira
les amateurs des vieux « Anticipation » de l’époque héroïque, à savoir
un recueil inédit comportant des nouvelles et un roman de… Vargo
Statten ! Un
Dimension Vargo Statten qui en surprendra plus d’un et qui fera enfin découvrir cet ovni de la SF populaire britannique que fut John Russell Fearn…
Bref, tout ça ne me laisse pas beaucoup de temps pour écrire autre
chose qu’une nouvelle ici ou là. Et ça commence à me manquer
sérieusement, d’autant plus que j’ai plusieurs choses en tiroir à
développer, en fantastique et en policier… Une frustration qui s’est
amplifiée depuis que mon recueil
Séparation de Corps (Rivière
Blanche, 2010) s’est vu attribuer pour mon plus grand plaisir le Prix
Masterton de la nouvelle ! Il va donc falloir que je m’y remette
sérieusement…
ActuSF : On sent chez toi une
certaine fascination pour l’uchronie, que ce soit à travers Millénaire
aux éditions des Humanoïdes Associés, uchronie fantastique au
Moyen-Âge, qu’à travers deux nouvelles séries : Démon et Wunderwaffen
chez Soleil. Peux-tu nous en dire plus sur cette fascination, cette
envie de sortir l’histoire de ces rails et de s’amuser avec elle ? Y a
t-il des œuvres uchroniques qui t’ont suffisamment marqué pour que tu
aies envie, à ton tour, d’en faire ?
RDN : Les histoires d’univers parallèles ont toujours fait
partie de mes favorites en SF, avec les histoires temporelles ou le
Space Opera et ses immensités galactiques. En plus j’adore l’Histoire.
J’étais donc un peu destiné à faire de l’Uchronie et c’est la BD qui
m’en a jusque-là donné l’occasion.
Millénaire (qui va reprendre aux Humanos avec un nouveau
dessinateur et dont j’ai livré le découpage complet du T6) est une
uchronie située dans un An Mil parallèle tournant autour d’un complot à
la X Files venu des Temps Bibliques et opposant l’Eternel de l’Ancien
Testament à des aliens, les Sylphes, manifestement coincés sur la
Terre. Une bonne occasion d’utiliser en fiction mon intérêt pour le
paranormal et les ovnis… Le héros, Raedwald le Saxon, est un homme
cultivé, au passé chargé et qui pratique le dangereux commerce des
reliques religieuses et des manuscrits anciens. Et voilà qu’il découvre
suite à une enquête l’existence du complot, les agissements
impitoyables de l’Abbaye de Cluny, les liens entre les Sylphes et le
nouveau pape et le fait que l’Apocalypse marquant la fin du Millénaire
arrive bien plus vite que prévu avec l’Antéchrist dans son sillage…
Démon est une série qui joue sur autre chose, à savoir le
classique « Que se serait-il passé si un acteur majeur de l’Histoire
n’avait pas existé ? » Ici, j’ai choisi de rayer de la carte l’Islam,
ce qui est moins classique. Dans Démon, personne n’en a jamais entendu
parler, pas plus que de Mahomet. J’ai toujours été un peu agacé par les
déclarations des historiens affirmant que sans l’Islam, la
civilisation n’aurait pas grandi en Europe, etc. En fait, ils n’en
savent fichtrement rien ! Avec Démon, j’ai voulu montrer que l’Histoire
avait ses plans B en partant du fait que, débarrassé d’un envahisseur
puissant au Sud et s’entendant à peu près avec une Espagne restée
wisigothe, Charlemagne et ses successeurs avaient pu repousser les
Vikings et autres envahisseurs une bonne fois pour toutes hors des
frontières de l’empire. Allié à Rome celui-ci s’est donc installé dans
la durée et la « renaissance carolingienne » s’est poursuivie tant bien
que mal jusqu’au début du XIIIe siècle où débute l’histoire de Démon.
Mais dans cet univers post-carolingien le monde médiéval classique
n’est donc jamais apparu lui non plus… ! Ici le héros, Alaric de Rhedae
est un Missus Dominici, une sorte d’Agent spécial de l’Empereur qui se
retrouve soudain confronté aux agissements du démon qui a détruit
l’Atlantide et que des marins de Bordeaux ont ramené sans le savoir en
Europe. Le tout sur le fond d’un Concile des Démons organisé à
Carcassonne par le pape qui ne sait plus quoi faire pour contrer le
démon atlante. Ce qui évidemment va le pousser à prendre des décisions
hasardeuses…
Quant à
Wunderwaffen (« Armes miracle »), dont la trame à
venir s’est nettement complexifiée au fil du temps, c’était au départ
un plaisir que je voulais me faire en temps qu’amateur d’aviation
militaire, à savoir mettre en scène les armes volantes secrètes
allemandes qui n’avaient jamais été construites dans des années 1940
uchroniques où la 2e Guerre Mondiale ne s’est pas terminée en 1945…
Mais très vite, j’ai découvert que j’avais là un univers entier à
explorer, alimenté par toute la « mythologie nazie » développée à
partir des années 1950 et qui n’a cessé de croître depuis. Une histoire
pareille, avec des armes secrètes, de la SF conspirationniste à la
sauce nazie, de l’espionnage, une énigme terrible concernant Auschwitz,
etc ne pouvait donc qu’attirer un personnage comme Jacques Bergier
comme second rôle important… ! Je l’ai rencontré dans les années 1970
et je me régale à le mettre en scène, comme je l’avais déjà fait dans
une nouvelle intitulée «
Le malin des magiciens ». Mais ça
m’amuse aussi de mettre en scène des nazis en monstres totalement
décomplexés tout en ayant un héros, le pilote de Wunderwaffen Walter
Murnau qui lui est un patriote dégoûté par le régime mais combattant
pour son pays dans l’honneur à la manière d’un général Galland, le
patron de la chasse allemande. La série rencontrant apparemment un
certain succès, si celui-ci se confirme, elle pourrait se décliner
comme un univers. Il serait intéressant, par exemple, de consacrer un
album aux dessous mystérieux (y compris pour les Allemands…) de la
catastrophe du Débarquement de Normandie le 6 juin 1944 qui constitué
la principale charnière temporelle.
Trois uchronies, donc, mais qui chacun fonctionne sur des bases différentes, ce que j’apprécie en temps que scénariste.
ActuSF : Peux-tu nous raconter la genèse et l’écriture de Démon et de Wunderwaffen ?
RDN : J’ai proposé
Démon en juin 2007 à Soleil… Là,
exceptionnellement, j’avais fait un gros synopsis pour le T1… On peut
dire qu’on a mis le temps à trouver le dessinateur ! C’est grâce à
Patrick Dumas qu’on a trouvé Michel Suro…
Pour
Wunderwaffen, c’est un peu un coup du hasard. On était en train de discuter fin 2010 avec Jean Wacquet et Félix Molinari du retour des
Tigres Volants
avec un nouvel album quand dans un mail à Jean j’ai évoqué l’idée de
lui proposer un jour une autre BD d’aviation avec tous ces avions
allemands spéciaux qui n’avaient pas eu le temps d’être construits.
Jean m’a demandé tout de suite de lui en dire plus et ça l’a emballé.
Et en fin de compte, Félix est par malheur décédé, lui, brutalement en
janvier 2011, le retour des Tigres Volants ne s’est pas fait et
Wunderwaffen a décollé d’un coup après la découverte en deux temps trois
mouvements en République serbe de Bosnie-Herzégovine de Maza, le
dessinateur idéal pour le projet… Mais WW, comme on l’appelle entre
nous, se serait fait même si les Tigres Volants étaient repartis…
ActuSF : Peux-tu, pour nous, revenir
sur la genèse et l’écriture de Millénaire ainsi que ta relation avec
le dessinateur François Miville-Deschênes (dessinateur d’une autre
uchronie Reconquêtes chez Le Lombard), la fin de ce premier cycle et la
suite de cette série ?
RDN : Millénaire est né d’une nouvelle intitulée «
Une tête de martyr »
(publiée ensuite dans Science Fiction Magazine et dans Solaris au
Québec) que j’ai envoyé en sept. 2001 à Bruno Lecigne, le directeur
littéraire des Humanos quand il m’a demandé si je n’avais pas par
hasard de quoi faire un scénario pour la collection expérimentale « Tohu
Bohu ». Pour faire court, il a vite vu qu’on pouvait tirer autre chose
de plus ambitieux de cette histoire, m’a demandé d’esquisser une
« bible » de l’univers et voilà…
Mais les vraies racines de Millénaire se trouvent dans un album resté sans suite chez Soleil,
Siècle de Sang
(avec Pascal Croci, 1994) et dans un roman écrit à la même époque pour
un projet de série chez Vaugirard, abandonné suite à un manque
d’intérêt de Gérard de Villiers, puis recyclé par moi pour devenir un
Blade (
Le souffle de la goule)… Peut-être mon préféré… !
Nous avons toujours eu de bonnes relations, François et moi. C’est
un dessinateur exceptionnellement doué qui ne peut que faire une belle
carrière. Il a cessé de collaborer à Millénaire, après avoir
heureusement accepté de faire le T5 bouclant la « Première saison »,
suite à divers problèmes nés de ceux rencontrés par l’éditeur qui
traversait alors un très mauvaise passe. Si tout se passe bien, la série
devrait voir son T6,
Un visage du Mal, en librairie en 2013
avec, donc un autre dessinateur… L’album est conçu évidemment pour les
lecteurs des 5 premiers tomes qui verront l’histoire en fond avancer
d’un nouveau pas mais aussi pour permettre à un nouveau public de
prendre le train en route sans connaître la première saison. Le fait
qu’il y ait toujours eu une histoire indépendante par album (mais qui
fait avancer l’histoire de fond du complot) a bien aidé pour ça. Ce T6
n’est pas un album « de redémarrage » isolé mais bien le début de la
« Deuxième saison ». On commence d’ailleurs déjà à réfléchir sur le T7.
ActuSF : Tu as travaillé sur la
série Blade, le voyageur de l’Infini, en écrivant 43 volumes de cette
série, pourrais-tu nous parler de cette expérience ?
RDN : J’ai repris un peu par hasard la série US qui s’était
arrêtée et je n’ai jamais renié ce travail pourtant très « mécanique »,
comme on peut s’y attendre en reprenant un personnage créé par
d’autres et avec lequel on n’a guère d’affinités, le tout avec
certaines contraintes. Mais à côté de cela ce fut une excellente école
pour apprendre à écrire vite des histoires qui se tiennent et à le
faire sans scénario de départ et en devant respecter une longueur fixe.
A part disons les 2 ou 3 premiers, je n’ai plus jamais relu un
manuscrit avant de l’envoyer à l’éditeur, sachant qu’il y avait
d’excellentes relectrices dans la maison… Là, on peut dire que j’ai
tâté de la vie des auteurs de pulps des années 1930 que j’aime tant et
qui devaient assurer coûte que coûte des séries de romans !
Ecrire ce genre de littérature peut devenir un vrai piège si on ne
fait plus que ça. Moi, je suis rentré dans le mur au début du 44e
volume et je n’ai jamais pu écrire une ligne de plus des aventures de
Blade. La vraie panne définitive ! Mais ça m’a peut-être sauvé en
évitant à la longue de n’être plus capable d’écrire QUE ça et appris
pour la BD à calibrer d’instinct des découpages de longueur fixe (44 ou
46 pl.) sans synopsis ou presque.
ActuSF : Tu t’occupes également des
aventures de Harry Dickson chez Soleil depuis 1992, le dernier tome date
de 2009, peux-tu nous parler de ta relation avec le détective, et
celui-ci va t-il revenir aux affaires (occultes) ?
RDN : J’ai toujours aimé Harry Dickson parce que je suis un
fan de Sherlock Holmes et que j’adore les histoires de détectives de
l’occulte. Alors lorsque la première fois que je suis allé chez Soleil à
Toulon, amené par l’ami Arleston, et que Mourad Boudjellal m’a demandé
si une série avec HD m’intéressait, j’ai signé des deux mains, à la
condition d’écrire des histoires originales dans l’esprit des
fascicules mais évitant les chutes style « fantastique expliqué » que
je déteste.
Pour l’instant, Harry Dickson est en stand-by depuis le T13 (2009) car nous avons fait avec Olivier Roman les deux tomes d’
Alchimie dans la collection « 1800 », toujours chez Soleil et Olivier est actuellement sur l’adaptation des
Fables de l’Humpur
de Pierre Bordage, encore chez Soleil… On va donc encore attendre pour
voir ce qu’il en est, surtout après le rachat de Soleil par Delcourt.
ActuSF : Tu as également travaillé
sur deux des diptyques de la collection 1800, Tout d’abord avec
Alchimie, où tu mets en scène la malédiction des templiers de manière
originale puis avec 20 000 Siècles sous les mers où tu mets en scène le
Nautilus face à Chtulhu ! A travers cette BD on voit toute ta
connaissance et ton amour de la littérature populaire, et la maîtrise
que tu as de l’aspect feuilletoniste pour ces bandes-dessinées : Quand
et comment s’est goupillé un tel projet ? Vas-tu récidiver une nouvelle
fois dans le cadre de cette collection ?
RDN : J’adore la littérature populaire. Et chaque fois que je peux, j’essaie de la faire découvrir, comme par exemple avec ma revue
Wendigo. La BD se prête plutôt bien à des histoires de ce genre qui sont souvent très visuelles.
Alchimie n’était pas prévue au départ pour « 1800 » mais
s’y est trouvée intégrée en cours de route pour des raisons de cohérence
éditoriale. L’histoire a beaucoup changé par rapport à ce que je
voulais faire au départ suite à l’introduction de Vidocq au début du T1
et qui s’est mis à vivre sa vie, à changer le scénario et à voler la
vedette au héros ! C’est à cela qu’on reconnaît les personnages
puissants !
Pour 20 000 Siècles, l’origine est un « cafouillage » interne chez
Soleil. Patrick Dumas, avec qui j’avais fait Titanic en 2009, et moi
voulions faire une histoire steampunk et décalée avec Sherlock Holmes.
L’affaire était bien engagée avec Jean Wacquet notre directeur
éditorial quand celui-ci nous a appelé pour dire qu’il y avait un os
car une série fantastique avec Holmes était prévue dans la nouvelle
(alors) collection « 1800 » pas encore lancée en librairie. Donc projet
annulé. Mais pour rattraper le coup, Jean-Luc Istin, le directeur de
« 1800 », nous a proposé de lui soumettre une autre idée et c’est comme
ça que je lui ai parlé d’un « Nemo contre Cthulhu », la véritable
suite du roman de Jules Verne, idée qui l’a emballé.
Non, pour l’instant pas de nouveau projet en « 1800 »… Mais les choses peuvent vite changer.
ActuSF : Tu as également un projet par rapport à Vidocq, qui est actuellement entre parenthèses ?
RDN : On avait même signé avec Matteo Bussola pour
Gothic Vidocq
et fait les 5 premières planches. Et puis je crois qu’on a été une
victime collatérale du rapprochement Soleil/Delcourt qui a impliqué
quelques changements éditoriaux... On nous a rendu notre liberté et
payé ce qui avait été fait et maintenant, on cherche à replacer le
projet ailleurs. Mais je compte écrire au moins une nouvelle cette
année avec Vidocq, probablement le début de toute l’histoire de Gothic
Vidocq… Et je dois faire aussi un texte sur le Paris de Vidocq pour un
livre collectif sur Paris aux Montons Electriques.
En tout cas quand je vois les réactions positives des libraires et
des gens quand j’évoque le sujet, je n’arrive pas à comprendre
l’attitude des éditeurs… ! Vidocq détective de l’occulte en coulisses
de ses activités à la Sûreté et pour le compte du ministre de la
Police, c’est pourtant un concept excitant pour tous ceux à qui j’en
parle… En plus il a bien marqué les lecteurs d’Alchimie. Mais je suis
tenace et j’y arriverai !
ActuSF : Vu ta très grande
productivité, peux-tu nous dire, en guise de conclusion provisoire,
si tu as dans ton escarcelle des projets concernant des uchronies dans
un futur proche ?
RDN : Je vais déjà gérer les trois qui sont en cours en BD,
ce qui n’est déjà pas mal… Mais j’ai toujours dans mes tiroirs
l’uchronie holmésienne steampunk que je voulais faire en BD et qui
pourrait bien aussi servir de scénario à un roman…
ActuSF : Richard, merci pour tout !
RDN : C’est moi qui te remercie.