jeudi 27 septembre 2012

L'IMI DANS LE MONDE DES RELIGIONS


"Le 'Paranormal', nous n'y croyons pas. Nous l'étudions"

L'Institut Métapsychique International étudie de manière scientifique des sujets dits "paranormaux" tels que la télépathie ou la psychokinèse. Dans quelle démarche s'inscrit-il? Qui sont ces chercheurs atypiques? À quels résultats ont-ils déjà abouti?
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C'est dans le Xe arrondissement de Paris que se trouve une institution reconnue d'utilité publique presque centenaire et pourtant toujours aussi méconnue : l'Institut Métapsychique International. Fondé en 1919 par des scientifiques proches du courant spirite, cet institut étudie au début du XXe siècle des phénomènes tels que les ectoplasmes ou le spiritisme. Des intellectuels de renom, comme Henri Bergson, participent à ces expériences. Une des recherches phares à cette époque, fut de faire appel à un médium qui semblait produire de manière fiable des ectoplasmes et de les diriger où bon lui semblait. Ces fantômes étaient invités à plonger une « main » dans une cuve de paraffine. Cette expérience a permis de produire plusieurs moulages de « main fantôme », conservés à l'Institut. Ces recherches peuvent aujourd'hui prêter à sourire.

Après le Seconde Guerre mondiale, le chimiste René Warcollier prend la tête de l'institution. Passionné par la télépathie, il oriente les recherches de l'Institut dans ce domaine, et influence les expériences américaines, principalement réalisées par la CIA, sur la vision à distance, appelée « remote viewing ».

Après deux décennies difficiles liées au manque de financements, Mario Varvoglis, docteur en psychologie expérimentale, spécialisé dans les tests psi informatiques, (tests faisant interagir l'esprit et la matière par d'autres biais que les cinq sens), et élaborant le CD-Rom Psi Explorer, redonne une dynamique à l'établissement à partir de 1997. Il souhaite favoriser l'approche universaliste, à rebours de l'approche élitiste. C'est à dire qu'il ne cherche pas des personnes dotées d'un don pour ses expériences, mais préfère mettre en évidence le substrat psi commun à tous. Pour cela, il met l'accent sur un protocole quantitatif, dans l'espoir d'aboutir sur la durée à des résultats probants.

Conscient du « désintérêt » de la population pour les phénomènes paranormaux, du moins dans son discours officiel, Mario Varvoglis a orienté ses recherches vers les domaines les moins tabous dans la société française : télépathie, clairvoyance, faculté de bouger des objets par la pensée... Pour cela, il s'est entouré de grands scientifiques tels que le psychiatre Paul-Louis Rabeyron, la psychanalyste Djohar si Ahmed, le physicien Peter Bancel, l'ingénieur Jean-Paul Bailly ou encore le sociologue et historien Bertrand Méheust. Tous ces chercheurs, qui ont gardé une curiosité pour des phénomènes non-scientifiques, travaillent en collaboration avec l'international, et tentent de prouver l'existence des psy-réceptifs, personnes capables de réaliser des expériences télépathiques notamment.

Le directeur distingue deux objectifs principaux de l'Institut Métapsychique. Le premier consiste à contribuer à un mouvement international pour éclairer ces phénomènes, en usant « d'armes conventionnelles de la Science, pour en déduire des théories non-conventionnelles ». Le second objectif est d'éduquer le public, par le biais de conférences et par un Bulletin Métapsychique trimestriel. Outre l'IMI lui-même, une association a été créée, les Amis de l'IMI (A-IMI), pour permettre à de nombreuses personnes d'accéder aux travaux de l'Institut et à ses colloques. Cette association est l'atout pédagogique de l'établissement.

L'Institut Métapsychique, par le sérieux de ses membres et le choix des phénomènes traités, est le seul établissement français à mener des recherches aussi précises sur des sujets délaissés par les Universités françaises. Et comme dirait Victor Hugo, qui était curieux de ces phénomènes : « Si la Science ne veut pas de ces faits, l'ignorance les prendra ». Néanmoins, ces sujets méritent-ils une recherche à part entière? Les résultats obtenus par l'Institut depuis un siècle ont-ils réellement permis de mieux les cerner? A chacun de se faire une opinion.

1 commentaire:

Hugo Soder a dit…

C'est gentil de parler des copains. Une visite de l'IMI serait sympa, à l'occasion de l'AG de l'ODS.