lundi 4 juillet 2011

LES CHERCHEURS CASTELRENNAIS EN PLEINE FORME

LaDepeche.fr

Rennes-le-Château.

Ils cherchent encore le trésor de l'abbé Saunière

Aude

La tour Magdala a été construite par Béranger Saunière./ Photo AFP
La tour Magdala a été construite par Béranger Saunière./ Photo AFP
La tour Magdala a été construite par Béranger Saunière./ Photo AFP

« Si on voulait le métro, les souterrains seraient déjà faits », ironise Alexandre Painco, le maire de Rennes-le-Château. Pourtant, un panneau annonce à l'entrée du village l'interdiction de creuser des trous pour rechercher le magot de l'abbé Saunière.

Cela n'empêche pas les chasseurs de trésor de poursuivre les recherches : « Il y a deux ans, on a eu des trous dans le cimetière », raconte le maire. Le village compte 60 habitants mais 120 000 à 150 000 visiteurs du monde entier se rendent chaque année dans ce minuscule village perché dans la haute vallée de l'Aude.

Une légende et des « allumés »

Près d'un siècle après la mort de l'abbé Saunière, son trésor supposé suscite plus que jamais les passions. Sur l'ensemble des visiteurs, 50 % sont originaires de l'étranger. Il faut dire que même Dan Brown, auteur à succès, s'intéresse à la légende. L'écrivain se serait inspiré de l'histoire du prêtre pour son best-seller, le Da Vinci Code.

Un personnage nommé Saunière y meurt dès le premier chapitre, emportant le secret dans sa tombe. L'Américain n'est pas le seul à connaître l'abbé Saunière. Plus de 500 romans, thèses ou essais ont été écrits sur le sujet. L'abbé est arrivé dans le village en 1885. Rénovation de l'église, tour néogothique, villa, parc et jardins… Il se lance dans des travaux extravagants, sans que quiconque ne sache l'origine de sa fortune. Un industriel de Perpignan, Noël Corbu, est à l'origine de cette médiatisation. Il a racheté en 1946 le domaine de Saunière.

« Pour faire venir du monde dans l'hôtel-restaurant qu'il avait ouvert sur le domaine, il a répandu l'histoire du trésor », dit aujourd'hui sa fille, elle-même passionnée par le sujet. Résultat, dans les années 1960, des gens venaient avec des pelles et des pioches ou acheter des propriétés pour les fouiller. Ils espéraient tomber sur le trésor des Wisigoths, celui des hérétiques cathares ou encore l'Arche de l'Alliance.

En 2003, des fouilles légales ont été menées à la suite d'une mission de scientifiques américains. Elles n'ont rien donné. Le public continue de venir en nombre : Des touristes curieux d'admirer le village mais aussi quelques « allumés », selon le maire : « Certains ont abandonné travail, femmes et enfants pour la chasse au trésor. » Mais le village ne boude pas la légende. Un musée présente les théories en cours tandis que des librairies se disputent le marché des curieux.

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