samedi 27 février 2016

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LA MORT AILEE, Hazel Heald





La mort ailée (1932, une révision pour Hazel Heald, in Weird Tales 1934). Lovecraft admettra, dans sa correspondance, être l’auteur de ce texte à 90, 95%. Et c’est un très bon texte. Il s’agit du journal du Dr Thomas Slauenwitt, spécialiste en médecine tropicale en poste en Afrique du Sud. Un médecin réputé et promis aux plus belles distinctions académiques pour ses recherches sur la fièvre récurrente. Sa réputation sera cependant sapée par son collègue et ami, le Dr Henry Moore, travaillant sur le même sujet et laissant entendre que c’est lui qui a trouvé le remède. Il est du reste l’auteur du très respecté Diptères d’Afrique Centrale et du Sud. Furieux, le Dr Slauenwitt décide de se venger en envoyant à son collègue, de façon anonyme, un lot de mouches particulièrement dangereuses. Celles-ci tuent à petit feu les personnes qu’elles ont piqué. Les indigènes sont de surcroît persuadés qu’elles absorbent l’âme du défunt. Le plan fonctionne parfaitement et, à titre de sécurité, le meurtrier quitte son poste dans la brousse pour s’installer à Johannesburg sous une autre identité. Mais il est poursuivi par une mouche maléfique qui tourne autour du livre de Moore et inscrit des chiffres sur le plafond. Une sorte de compte à rebours. Il succombera à une piqûre et la police et les médecins qui découvriront son corps trouveront dans sa chambre un encrier, une mouche et un message de terreur écrit sur le plafond.
A noter que Lovecraft ne pourra pas s’empêcher de signer ce texte par quelques allusions à Cthulhu et Tsadogwa.

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