Poète,
philosophe, sorcier, démonologue, certes. Mais dans son excellent blog, Lovecraftian Science, Fred Lubnow s’interroge
sur les relations du personnage avec la science. Au VIII ème siècle (Abdul
Alhazred est supposé être mort en 738), les arabes musulmans, après de longs
conflits, fondèrent un vaste empire, allant du Moyen Orient à l’Afrique du Nord
en passant par l’Espagne[1].
D’inspiration islamique, il s’agissait d’un Califat dont le responsable était
considéré comme le successeur du Prophète. Sa capitale était Bagdad. Alors que
l’Occident sombrait dans une phase de somnolence intellectuelle, cette région
connut un essor important sous l’impulsion de savants islamiques, portés aussi
bien que la poésie que les mathématiques. C’est à cette époque que fut « inventé »
l’astrolabe, véritable révolution dans l’appréhension scientifique du temps de
de l’espace. La figure marquante de cette école de pensée était Al-Khwarizmi
qui introduisit la numérotation par chiffres arabes pour remplacer celle, plus
lourde, par les chiffres romains. Cela lui permit de fonder l’algèbre, non pas
dans une perspective philosophique, mais dans une optique très concrète :
celle des architectes, bâtisseurs et autres ingénieurs de l’époque. Ce savant s’intéressait
également à la géographie et à l’astronomie et confectionna la première carte
de la terre. Il ne croyait pas du reste que la terre était plate !
Abdul
Alhazred a-t-il participé à cette effervescence intellectuelle se demande F.L. ?
Sa conclusion est amusante : « Sa folie résulte certainement de son
étude des Grands Anciens, un peu comme Marie Curie suite à une exposition
exagérée aux radiations du radium » !
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