vendredi 15 décembre 2017

BREIZ ATAO (décembre 2017)


Breiz Atao

 Julie

De retour d’un périple de 10 jours en Terres Celtiques qui, fidèles à leur tradition, étaient nimbées d’un petit crachin glacial délicieusement dégoulinant. Première étape à Elven, la fameuse cité à laquelle on revient toujours, bien sûr. Le Festival de Littérature Populaire était cette année consacré aux Pirates, thématique qui m’a permis de retrouver Julie « Petite Fée » qui a consacré un ouvrage à cette redoutable engeance. Julie est une archéo-odésienne qui avait publié chez nous, dans la magie de ses 16 ans d’alors, son premier recueil de poésies, Fantasmique et Faeries. Nous étions en 2000. Nos chemins se sont ensuite séparés, mais Julie a maintenu le cap. Son amour de la littérature l’a conduite vers l’enseignement, ce qui ne l’empêche évidemment pas de continuer de chatouiller sa plume personnelle. 

 La saucisse aux choux

Nous avons bien sûr sacrifié au rituel initiatique de la dégustation de la saucisse aux choux, le samedi midi, avec un petit voile de tristesse au fond des yeux partagé avec Lauric Guillaud : Jean-Paul Debenat, qui avait beaucoup apprécié ces rencontres les dernières années, a franchi la porte des étoiles. Il est allé retrouver ses avions de guerre chinois et son cher Big Foot.
Les conférences ont lieu l’après-midi, à l’heure de la sieste, et rassemblent un groupe de copains qui traversent les années sans que leur humour ne prenne une ride. Mad Marc, par exemple, nous offre pratiquement tous les ans une projection des meilleurs nanars cinématographiques sur le thème retenu. Nous sommes ici à l’antipode du colloque universitaire. C’est léger, d’une érudition « champagne » et – regret partagé par plusieurs amis- ne laisse aucune trace. Il n’y a pas ici d’Actes du Colloque. Le samedi se termine par la remise du prix de l’année, les discours incontournables des notabilités, le cocktail et sa fameuse pièce montée, et le dîner de gala. Tout cela bien sûr sous la houlette de la sympathique Annie Kerviche, responsable de la Médiathèque et porteuse de l’événement. 

 La pièce montée

Le dimanche, nous nous retrouvons au Carré d’Art pour le Salon du Livre. Comme à l’accoutumée, nous n’avons pas le temps de sortir les livres des cartons que celui que nous appelons « le client » se précipite pour acquérir les dernières nouveautés de l’ODS. En parlant de cartons, Richard D. Nolane arrive également pour prendre livraison de son dernier ouvrage, un recueil de nouvelles de Rog Phillips, que nous venons tout juste de sortir. Nous avons du reste vu, en fin de journée, un ecclésiastique repartir avec ce précieux petit livre rouge ! 


Beaucoup de rencontres sympathiques et de projets arrêtés, notamment avec Jean-Pierre Moumon (reprise de ses études de SF) et Marine Blond (traduction d’une novellae lovecraftien de Colin Wilson). 


Plaisir encore de croiser notre bon vieux Kanux, autre archéo-odésien, aujourd’hui libraire à Rennes. Je quitte le Salon avec, autre tradition locale, l’indispensable andouille de Bretagne qui alimentera mes grignotages hivernaux.


Soirée pot-au-feu à Logodec chez les Pichon qui ont eu la gentillesse de m’héberger. La conversation roule sur la prochaine réunion de Berder de juin 2018 qui aura pour thématique le temps. Sujet suffisamment large pour remplir des pages de brain-storming dont je retiendrai, pêle-mêle, la régression temporelle, l’urchronie, les paradoxes temporels en SF, l’archéo-fiction, le temps inversé… Je suggère aussi de traiter, sous forme de groupes de travail, de la Machine chez Jean-Charles Pichon.

Le Burning Man
 
Semaine nantaise consacrée au repos, à la lecture/écriture et à la retrouvaille de vieux copains. Il est vrai que j’ai passé 8 ans dans les années 90 auprès de la belle Ligérienne et qu’il fait bon d’arpenter à nouveau les rues animées de ses quartiers branchés et son incroyable hall à Machines qui recevra en avril prochain la visite du Burning Man américain (on ne sort décidément pas de la Machine). Je place la TV en sourdine pour échapper à ce pauvre Johnny qui n’en finit plus de m’arracher des larmes et boucle quelques notes sur C.G. Jung, le Seigneur de l’inconscient, met une dernière main à la réédition de Moi, HPL de Jacky Ferjault et commence à parcourir son tapuscrit sur HPL et l’Art. Sans oublier de consommer, sans modération, la dernière anthologie parue chez Mnémos de nouvelles néo-lovecraftiennes. Les étoiles doivent être à nouveau dans une conjonction favorable, car nous sommes actuellement, des deux côtés de l’Atlantique, littéralement inondés de recueils cthulhuiens. Pas facile d’innover sur ce marché hyper saturé. Les perles sont rares mais n’en ont que plus de valeur.

 André teste la Loco

J’ai établi ma cantine à La Loco (Rond-Point de la Duchesse Anne) pour la qualité de ses plats-brasserie, mais aussi pour le sourire de la belle Anastasia qui officie au service. Je ferai partager cette adresse de qualité à André Savéant, fidèle nantais et autre archéo-odésien. Un gastronome hors pair et un pâtissier redoutable. Sa sœur me fera déguster at home d’excellentes cailles grillées et ensemble nous testerons le Nazca, un improbable restaurant péruvien planqué dans une petite rue de la Cité des Congrès. Ici le ceviche est le seigneur des lieux, sous toutes ses formes. Une merveille pour faire passer un Pisco Sour bien tassé.


Retrouvailles le vendredi soir dans un petit thaï avec les deux compères, Lauric Guillaud et Georges Bertin, en plein boom préparatoire du Salon du Livre Maçonnique du lendemain. Ils étaient accompagnés de la pétulante Laurence Vanin, sœur bien sûr, mais aussi philosophe et pompier ! Elle me fait penser à Julie, la fille de Lauric, qui est philosophe… et danseuse ! La science des Sages mène à tout.


C’était la première version de ce salon du livre nantais et ce fut une belle réussite. Un endroit agréable (l’ancienne Manufacture des Tabacs, dite « la Manu »), une belle organisation sous la houlette de Lauric et du dynamique Thomas Grison et une participation nombreuse avec des intervenants de qualité. Nelly Besnard, la Grande Prêtresse du Salon de Blois, illuminait la manifestation… ainsi qu’Éric Giacometti qu’elle ne lâchait pas d’une semelle. 



Notre chère Fabienne La Louve était venue nous éclairer sur le corps de métier très mystérieux des femmes-sœurs alors que Georges Bertin, un verre de muscadet à la main, favorisait les échanges. 



Dans la philosophie du prochain Berder, il nous a proposé la publication d’un recueil qui sommeillait dans un de ses tiroirs sur Le Temps et l’Imaginaire. 




L’Énigme du Temps est aussi le titre d’un ouvrage de Laurence Vanin que nous nous sommes faits dédicacer avec Pichon tout en la débauchant pour notre manifestation de culture alternative de juin. 



Une mention particulière encore à Lina Chelli, notre voisine de stand, qui assurait la promotion très efficace de son petit livre rouge, Vibrations Maçonniques. Technique très éprouvée qui consiste à mettre l’ouvrage entre les mains de la victime en lui déroulant un argumentaire musclé jusqu’à totale capitulation. Et ça marche !


Bravo à tous les artisans de cette manifestation et une pensée spéciale pour Lauric qui s’est retrouvé le lundi au fond de son lit avec une belle crève !


Quel séjour les Zamis et en route pour le Laboratoire de l’ODS samedi prochain !

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