Breiz Atao
Julie
De retour d’un périple de 10 jours en
Terres Celtiques qui, fidèles à leur tradition, étaient nimbées d’un petit
crachin glacial délicieusement dégoulinant. Première étape à Elven, la fameuse
cité à laquelle on revient toujours, bien sûr. Le Festival de Littérature Populaire était cette année consacré aux
Pirates, thématique qui m’a permis de
retrouver Julie « Petite Fée » qui a consacré un ouvrage à cette
redoutable engeance. Julie est une archéo-odésienne qui avait publié chez nous,
dans la magie de ses 16 ans d’alors, son premier recueil de poésies, Fantasmique et Faeries. Nous étions en
2000. Nos chemins se sont ensuite séparés, mais Julie a maintenu le cap. Son
amour de la littérature l’a conduite vers l’enseignement, ce qui ne l’empêche
évidemment pas de continuer de chatouiller sa plume personnelle.
La saucisse aux choux
Nous avons
bien sûr sacrifié au rituel initiatique de la dégustation de la saucisse aux choux,
le samedi midi, avec un petit voile de tristesse au fond des yeux partagé avec
Lauric Guillaud : Jean-Paul Debenat, qui avait beaucoup apprécié ces rencontres
les dernières années, a franchi la porte des étoiles. Il est allé retrouver ses
avions de guerre chinois et son cher Big Foot.
Les conférences ont lieu l’après-midi, à l’heure
de la sieste, et rassemblent un groupe de copains qui traversent les années
sans que leur humour ne prenne une ride. Mad Marc, par exemple, nous offre pratiquement
tous les ans une projection des meilleurs nanars cinématographiques sur le
thème retenu. Nous sommes ici à l’antipode du colloque universitaire. C’est
léger, d’une érudition « champagne » et – regret partagé par
plusieurs amis- ne laisse aucune trace. Il n’y a pas ici d’Actes du Colloque. Le samedi se termine par la remise du prix de
l’année, les discours incontournables des notabilités, le cocktail et sa
fameuse pièce montée, et le dîner de gala. Tout cela bien sûr sous la houlette
de la sympathique Annie Kerviche, responsable de la Médiathèque et porteuse de
l’événement.
La pièce montée
Le dimanche, nous nous retrouvons au Carré
d’Art pour le Salon du Livre. Comme à l’accoutumée, nous n’avons pas le temps
de sortir les livres des cartons que celui que nous appelons « le client »
se précipite pour acquérir les dernières nouveautés de l’ODS. En parlant de
cartons, Richard D. Nolane arrive également pour prendre livraison de son
dernier ouvrage, un recueil de nouvelles de Rog Phillips, que nous venons tout
juste de sortir. Nous avons du reste vu, en fin de journée, un ecclésiastique
repartir avec ce précieux petit livre rouge !
Beaucoup de rencontres sympathiques et de
projets arrêtés, notamment avec Jean-Pierre Moumon (reprise de ses études de
SF) et Marine Blond (traduction d’une novellae lovecraftien de Colin Wilson).
Plaisir
encore de croiser notre bon vieux Kanux, autre archéo-odésien, aujourd’hui
libraire à Rennes. Je quitte le Salon avec, autre tradition locale, l’indispensable
andouille de Bretagne qui alimentera mes grignotages hivernaux.
Soirée pot-au-feu à Logodec chez les
Pichon qui ont eu la gentillesse de m’héberger. La conversation roule sur la
prochaine réunion de Berder de juin 2018 qui aura pour thématique le temps. Sujet
suffisamment large pour remplir des pages de brain-storming dont je retiendrai,
pêle-mêle, la régression temporelle, l’urchronie, les paradoxes temporels en
SF, l’archéo-fiction, le temps inversé… Je suggère aussi de traiter, sous forme
de groupes de travail, de la Machine chez Jean-Charles Pichon.
Le Burning Man
Semaine
nantaise consacrée
au repos, à la lecture/écriture et à la retrouvaille de vieux copains. Il est
vrai que j’ai passé 8 ans dans les années 90 auprès de la belle Ligérienne et
qu’il fait bon d’arpenter à nouveau les rues animées de ses quartiers branchés
et son incroyable hall à Machines qui recevra en avril prochain la visite du Burning Man américain (on ne sort
décidément pas de la Machine). Je place la TV en sourdine pour échapper à ce
pauvre Johnny qui n’en finit plus de m’arracher des larmes et boucle quelques
notes sur C.G. Jung, le Seigneur de l’inconscient, met une dernière main à la
réédition de Moi, HPL de Jacky Ferjault
et commence à parcourir son tapuscrit sur HPL
et l’Art. Sans oublier de consommer, sans modération, la dernière
anthologie parue chez Mnémos de nouvelles néo-lovecraftiennes. Les étoiles
doivent être à nouveau dans une conjonction favorable, car nous sommes
actuellement, des deux côtés de l’Atlantique, littéralement inondés de recueils
cthulhuiens. Pas facile d’innover sur ce marché hyper saturé. Les perles sont
rares mais n’en ont que plus de valeur.
André teste la Loco
J’ai établi ma cantine à La Loco (Rond-Point de la Duchesse Anne)
pour la qualité de ses plats-brasserie, mais aussi pour le sourire de la belle
Anastasia qui officie au service. Je ferai partager cette adresse de qualité à
André Savéant, fidèle nantais et autre archéo-odésien. Un gastronome hors pair
et un pâtissier redoutable. Sa sœur me fera déguster at home d’excellentes
cailles grillées et ensemble nous testerons le Nazca, un improbable restaurant péruvien planqué dans une petite
rue de la Cité des Congrès. Ici le ceviche est le seigneur des lieux, sous
toutes ses formes. Une merveille pour faire passer un Pisco Sour bien tassé.
Retrouvailles le vendredi soir dans un
petit thaï avec les deux compères, Lauric Guillaud et Georges Bertin, en plein
boom préparatoire du Salon du Livre Maçonnique du lendemain. Ils étaient accompagnés
de la pétulante Laurence Vanin, sœur bien sûr, mais aussi philosophe et pompier !
Elle me fait penser à Julie, la fille de Lauric, qui est philosophe… et
danseuse ! La science des Sages mène à tout.
C’était la première version de ce salon du
livre nantais et ce fut une belle réussite. Un endroit agréable (l’ancienne
Manufacture des Tabacs, dite « la Manu »), une belle organisation
sous la houlette de Lauric et du dynamique Thomas Grison et une participation
nombreuse avec des intervenants de qualité. Nelly Besnard, la Grande Prêtresse
du Salon de Blois, illuminait la manifestation… ainsi qu’Éric Giacometti qu’elle
ne lâchait pas d’une semelle.
Notre chère Fabienne La Louve était venue nous
éclairer sur le corps de métier très mystérieux des femmes-sœurs alors que
Georges Bertin, un verre de muscadet à la main, favorisait les échanges.
Dans
la philosophie du prochain Berder, il nous a proposé la publication d’un
recueil qui sommeillait dans un de ses tiroirs sur Le Temps et l’Imaginaire.
L’Énigme du Temps est aussi le titre d’un ouvrage de Laurence Vanin
que nous nous sommes faits dédicacer avec Pichon tout en la débauchant pour
notre manifestation de culture alternative de juin.
Une mention particulière encore
à Lina Chelli, notre voisine de stand, qui assurait la promotion très efficace
de son petit livre rouge, Vibrations
Maçonniques. Technique très éprouvée qui consiste à mettre l’ouvrage entre
les mains de la victime en lui déroulant un argumentaire musclé jusqu’à totale
capitulation. Et ça marche !
Bravo à tous les artisans de cette
manifestation et une pensée spéciale pour Lauric qui s’est retrouvé le lundi au
fond de son lit avec une belle crève !
Quel séjour les Zamis et en route pour le
Laboratoire de l’ODS samedi prochain !
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