Encore
un contribution fascinante. Le Necronomicon n’a jamais existé ! Certes…..
Mais cela n’a pas empêché Stephen Marc Harris de rédiger la biographie….. de
son auteur…… Merci à Jacky Ferjault pour la traduction.
Abdul Alhazred
.Ce qui suit
est une copie APPROXIMATIVE d’une
chronologie concernant Abdul Alhazred (Abd Al-Azrad) que j’ai récemment
compilée. Elle n’est pas exhaustive car il est difficile, 1300 ans après les
faits, de construire une chronologie exacte. Cette chronologie devait être
complétée de plusieurs annexes détaillant les controverses autour des dates de
certains événements et enrichissant l’histoire sur certains points . Elles ne
sont pas terminées pour l’instant.
Les chiffres à
la fin des phrases et des paragraphes indiquent la source dont provient
l’information.
702 ap. J.C. –
Abdul Ashif Bethel Muhammed Alhazred naît dans la ville de Tabez (1)
717 ap. J.C. –
Alhazred devient un disciple du sorcier sarrasin Yakthoob. Yakthoob prétend qu’Alhazred
porte la « Marque du Djinn » dans son âme et, pour cette raison, fait
d’Alhazred son élève privilégié. Yakthoob emmène le jeune Alhazred dans le
vaste désert jusqu’à la cité perdue de Belled-el-Djinn où un roi momifié serre
un gemme maudit entre ses doigts osseux, assis sur un ancien trône. Là,
Yakthoob initie le jeune Alhazred. Revenant à ses disciples avec Alhazred
désormais des leurs, Yakthoob les mène en Egypte (3)
713 ap. J.C. – Yakthoob meurt en appelant une entité
démoniaque dans la Vallée Egyptienne de Hadoth. Les disciples de Yakthoob
s’installent alors à Memphis et font d’Alhazred leur nouveau chef. Alhazred,
dans une tentative pour prouver sa valeur à son nouveau groupe, appelle ce
qu’il ne peut pas maîtriser et, devant le résultat désastreux, le petit culte
fait retraite dans les déserts d’Arabie. (3). Là, Alhazred quitte le groupe et
retourne dans sa demeure de Tabez. Il se repent de ses récentes incartades dans
la sorcellerie et devient un fervent disciple de l’Islam.
722 ap. J.C. –
Alhazred épouse Rachel Sadiz, fille du gouverneur de Tabez (1)
721 ap. J.C. – Abdul Alhazred (Junior), fils d’Abdul
(Senior), naît (1)
722 ap. J.C. – Meta Alhazred, fils d’Abdul (Sénior),
naît (1)
723 ap. J.C. –
Rachel est enceinte d’un troisième enfant en fin d’année (1)
724 ap. J.C. –
Abdul est terrassé par une attaque qui résulte d’un état cataleptique pendant
l’hiver. Rachel fait une fausse couche. Abdul se remet durant le printemps et
après une période de convalescence. (c’est-à-dire qu’il réapprend à marcher et
à parler), envoie sa femme et ses enfants vivre au loin avec des proches (1)
724 à 725 ap.
J.C. – Il commence alors une campagne pour rechercher et collecter d’anciens
rouleaux et documents, utilisant la plus grande partie de sa fortune dans cette
quête. Il se coupe du peuple de Tabez et vit comme un ermite à l’intérieur de
sa maison. Des rumeurs selon lesquelles Abdul est de nouveau impliqué dans la
sorcellerie et dans d’autres formes de magie noire grandissent. Certains disent
qu’Abdul souffre de majnun, l’état dans lequel se trouvent ceux qui sont
possédés par un djinn. Dans son cas, on l’appelle « un de la Grand
Race ». Il renie publiquement le fait que Mohammed soit le vrai prophète
et finalement, le Calife du Yemen, entendant ces rumeurs, ordonne au Gouverneur
de Tabez, qui avait montré des réticences du fait du lien avec sa famille
(insouciant des souhaits de sa fille), d’arrêter et d’exiler Abdul de la
communauté des croyants (1) ;
726 ap. J.C. –
Dans les premières heures d’un frais matin d’hiver, des soldats arrêtent Abdul
et trouvent des preuves d’un culte païen et gnostique. Dans l’incapacité de
protéger plus longtemps Abdul de la justice de la communauté, le Gouverneur
l’envoie à la cité de Ta’izz pour être soumis au jugement du Calife du Yémen.
Il est déclaré coupable : il est battu, dévêtu, ses cheveux sont rasés et
ses chaussures retirées., puis il est abandonné au désert et laissé pour mort.
Sa femme pleure sur le destin d’Abdul et porte le deuil pendant quarante et un
jours (1)
726 à 728 ap.
J.C. – Alhazred retourne dans le désert et trouve les restes du culte de
Yakthoob chez les Bédouins d’Al-Rayada. Regagnant leur confiance en tant que
kahin (shaman arabe), il conduit un petit groupe à la recherche d’Irem, la
ville aux nombreux piliers (1). Là, Alhazred déclare avoir ouvert le Grand
Portail. C’est un porche entre ce monde et ceux de l’extérieur, et ceci ne peut
se faire qu’en un lieu où la barrière est plus fragile. Alhazred est le seul
survivant (3). Il en repart seul avec une petite caisse d’or verte (1). Il
ramène aussi une lampe en or de cette cité (5). Puis il part pour trouver et
explorer la Cité sans Nom. Avant de partir, il commande à ses disciples
d’établir le noyau de leur culte à Alexandrie. Il prend un petit groupe avec
lui vers la Cité sans Nom : on n’a jamais revu aucun d’entre eux. Quand
Alhazred revient seul, il déclare être hanté par les esprits de la Cité sans
Nom (1). Il rejoint ses disciples à Alexandrie et, là-bas, découvre le secret
de la Mosquée Noire (3). Alhazred décide de retourner dans le désert d’Arabie,
mais alors qu’il traverse la Mer rouge en bateau, une tempête fait sombrer
l’embarcation avec tous ses biens. Il est retrouvé sur les rivages du Nord de
l’Arabie et secouru par d’autres bédouins, disciples de l’Islam, qui l’emmènent
à La Mecque où il se rétablit complètement et dit n’avoir aucun souvenir de ces
derniers quatre ans trois quarts. Il voyage jusqu’à sa maison de Tabez et
plaide pour être réintégré dans la communauté puisqu’il prétend à présent avoir
été possédé et être désormais libéré de l’esprit. Ils l’acceptent (1). Peu de
temps après, Alhazred écrit deux œuvres poétiques : « Chants de mon
Cœur » — un cycle de courts poèmes d’amour, et « Poèmes au
Prince » — une série de poèmes religieux (4).
729 ap. J.C. –
Alhazred est perturbé par des rêves qui le conduisent à découvrir des objets
qu’il avait cachés pendant qu’il était sous le pouvoir des djinns. Il est aussi
conduit par un rêve en u, lieu secret dans le désert où les bédouins d’Al-Rayada
lui font cadeau de présents et de la petite caisse d’or verte d’Irem. Abdul
commence à se souvenir des événements de sa période de possession et il est
détourné de la foi islamique (1). Pour se prouver que ses visions et ses rêves
sont réels, il visite à nouveau la Cité sans Nom et, plus tard, parvient à
obtenir des échantillons du Lotus Noir (3)
Il prêche
qu’il existe des dieux qui se nomment eux-mêmes la Grande Race et sont capables
de posséder les corps des hommes. Il commence à travailler sur le Al-Azif. A
nouveau, publiquement, il ne reconnaît plus Mohammed comme le vrai prophète
parce que Mohammed n’était pas possédé. Les Anciens de Tabez exilent Abdul
encore une fois pour sa non-croyance (1)
730 ap. J.C. –
Abdul erre dans le désert, parvenant à réaliser que la Grand Race n’est pas les
vrais dieux mais qu’au lieu de cela, ils sont les êtres appelés les Anciens
Dieux (les Grands Anciens). Il commence à leur rendre un culte et trouve que
ces rituels sont porteurs d’un grand pouvoir justifiant sa nouvelle position
(1). Pensant que ses interactions
sociales avec ses disciples sont un obstacle à son développement,
Alhazred devient un ermite et vit dans le désert avec le sorcier chaldéen
Sargon. Mais ce dernier s’attire les foudres de ces entités qui demeurent dans
les angles du Temps, pour avoir abusé du Lotus Noir. Alhazred voyage jusqu’aux
ruines des Anciennes Kuthchèmes et Sarnath. Il visite la Montagne Noire, connue
sous le nom de Karatepe en Turquie, une des quelques places où le pouvoir de Yog-Sothoth
est le plus puissant (3). Pendant ce temps, Abdul fait des adeptes. Il part à
Damas et, avec l’aide de son nouvel assistant El-Rashi, finit le Al-Azif (1)
731 ap. J.C. –
L’entourage d’Abdul Alhazred s’agrandit. Il accomplit de hauts faits de magie
qui remplissent de crainte le peuple de Damas. Et bien qu’il soit terriblement
redouté, il est respecté comme un faiseur de miracles. Les nouvelles d’un tel
sorcier parviennent aux oreilles du Calife de Bagdad ; Hisham, qui nomme
Abdul Astrologue de la Cour de Bagdad. Alhazred accepte et passe là-bas un an.
(1)
732 ap. J.C.
(1) ou 738 ap. J.C. (6) – Au printemps de cette année, Alhazred quitte la Cour
de Bagdad du fait d’une maladie. Il croit qu’elle est due à ses manquements à
une adoration convenable des dieux des ténèbres. En réaction, il retourne à
Damas et entreprend la construction d’un temple dédié à Cthulhu. Alors qu’il
était en train de prêcher depuis l’édifice désormais achevé, Abdul disparaît,
un jour d’été, devant les yeux de centaines de témoins On ne retrouvera rien de lui, excepté ses
vêtements et quelque chose ressemblant à du sang en poudre (1)
(1) La Vie du
Maître, par El-Rashi, traduit de l’arabe par David T. St-Albans Ph.D., 1983.
(2) Un
Commentaire Critique sur le Necronomicon, par Robert M. Price, 1988
(3) Le
Necronomicon : La Traduction de Dee, annotée par Lin Carter.
(4) Une Brève
Biographie d’Abdul Alhazred, par Laurence J. Camford.
(5) La Lampe
d’Alhazred, par August Derleth, 1957.
(6) Histoire
du Necronomicon, par H.P. Lovecraft, 1927.
Steven Marc
Harris.
PS :
Comme le lecteur attentif l’aura noté, il existe plusieurs dates possibles pour
la mort d’Abdul Alhazred. Il y a même une source (4) qui dit
que : « le Professeur Shrewsbury, dans son livre inachevé et non
publié « Cthulhu dans le
Necronomicon » fait état de « la mystérieuse disparition
d’Alhazred et de sa mort subséquente en 731 ap. J.C. ». Ainsi il
apparaît que Shrewsbury, tirant son information d’une source restée inconnue,
semble soutenir la thèse d’une mort précoce d’Alhazred, alors que Lovecraft
(6), dont l’essai devrait normalement faire autorité, avance une date
ultérieure (738 ap. J.C.). Quelle est la date correcte ? C’est difficile à
dire à partir du peu de preuves fiables disponibles aujourd’hui. Souhaitons
qu’avec de plus amples recherches, des dates plus précises, ou peut-être rien
d’autre qu’un argument plus convaincant, nous ayons un jour une date plus sûre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire