Ne réveillez pas Cthulhu qui dort de Pierre Stolze (in Galaxies no 91) est un sympathique petit texte qui nous montre, s’il en était besoin, la puissance créatrice de la Foi. Il met en scène le Pr Berger, critique d’art, qui analyse de façon très fouillée un certain nombre de tableaux classiques. Il a pour fidèle auditeur à ses conférences un certain Guido Lombardi, un passionné de Lovecraft. Ce dernier suggère du reste au conférencier de disséquer, lors pour une prochaine conférence, les créations graphiques inspirées par l’univers du Maître de Providence. Berger l’écoute poliment tout en lui avouant que Lovecraft n’est pas actuellement une de ses priorités. Le temps passe et le professeur s’inquiète de ne plus voir Guido parmi son public. Il se renseigne, mais son élève re répond plus, ses voisins reconnaissent ne plus le croiser et sa sœur le recherche, affolée. Berger est finalement convoqué par la police qui a forcé la porte de son auditeur et a découvert un spectacle incroyable. Lombardi a transformé, à force de carton-pâte et de plâtre, son appartement en une grotte obscure. Les murs son décorés de gravures de monstres lovecraftiens, des reproductions des ouvrages du Mythe traînent un peu partout, et le plafond représente les contours de Cthulhu. Mais le monstre n’est pas représenté. On retrouvera le corps déchiqueté de Lombardi dans un parc à proximité, et le monstre, évoqué par l’adepte, a pris la clef des champs. D’autres victimes seront à déplorer. Je ne relève pas la chute finale, pleine d’humour, mais voilà ce qui peut arriver à force de solliciter des entités imaginaires ! Notons de surcroît que l’aventure se déroule en Moselle, région de l’auteur, de nos jours, et fait large place à l’actualité lovecraftienne.


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