Quelle bonne idée que de compiler Lovecraft, premiers disciples, un recueil de Richard D. Nolane pour la collection OR.
Dans Horreur à Vecra, Henry Hasse (1943) pénètre avec conviction dans le « canon ». Deux jeunes campeurs rentrent à Boston, les vacances terminées. Mais ils se perdent la nuit dans les forêts inquiétantes de Nouvelle Angleterre et finissent par trouver refuge chez un couple d’agriculteurs peu amènes. Ils apprendront que la culture est difficile dans ce coin isolé, la terre étant comme victime d’une étrange malédiction. Ils apprendront aussi que le grand-père du paysan, Hans Zicler, passait son temps à étudier des livres occultes, et notamment Monstres and their Kynde. L’un des deux campeurs mènera une enquête discrète, tant auprès du voisinage que dans la bibliothèque où se trouve le journal de l’Aïeul. Il apprendra que la région appartient à une race de Grands Anciens qui souhaitent récupérer leurs terres. Évidemment, cela se terminera mal pour l’un des investigateurs qui était allé tr p loin dans ses recherches ! Un petit texte sympa, malgré une certaine naïveté dans la plume, et pour les libermaléficonautes, de nombreux extraits du nouveau livre maudit.
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Le recueil se poursuit avec Robert W. Lowdes et « L’Abîme » (1941). Trois amis étudiants se réunissent pour échanger sur les questions mystérieuses. L’un d’entre eux travaille sur Le Chant d’Yste, manuscrit reprenant les écrits et les archives des Dirka, une famille d’adeptes qui disaient remonter à l’ère pré-glaciaire. Ils expérimenteront une formule qui, sous les apparences d’une opération d’hypnose, plongera le cobaye dans une autre dimension, peuplé de redoutables Adumbrali. On retrouvera son cadavre exsangue.
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Ce sympathique petit recueil se termine par la Demeure du Ver de Mearle Prout (1938). Bien que le texte ne fasse pas appel officiellement appel au « canon », il pourrait être une parfaite illustration du De Vermis Mysteriis de Ludwig Prinn (créé par R. Bloch en 1935 dans « Le Visiteur venu des Etoiles » et adopté par Lovecraft pour sa propre fiction). Deux jeunes gens partent à la chasse aux écureuils dans le Bois du Saint Sacrement qu’ils retrouvent décrépi et plongé dans l’obscurité. Il est devenu le refuge de vers auxquels d’odieux sectateurs le nourrissent de chair fraîche. Seul le feu pourra raser cette ignominie.
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