La BD
s’est emparée du Necronomicon et le
recueil au titre éponyme publié en 2009 par Boom ! Studios ravira tous les
amateurs. Il est signé William Messner-Loebs pour le scénario et Andrew Ritchie
pour les illustrations. L’objet est élégant et nous conte les aventures d’un
jeune arabe, Henry Said, qui est venu à l’Université de Miskatonic pour suivre
une formation d’ingénieur sous l’autorité du Pr. Pabodie. Il se lie d’amitié
avec un petit club de théosophes dirigé par Randolph Carter et auxquels participent
Edward Derby, Asenath Waite, Walter Gilman et beaucoup d’autres de nos connaissances.
Randolph lui confie une mission, celle de traduire en anglais le Necronomicon qui devrait leur donner une
redoutable puissance. L’une des membres du groupe, une jeune juive pour
laquelle Henry a un petit faible, imagine d’utiliser cette force pour mettre
fin au conflit du Moyen-Orient ! Mais la version de la bibliothèque de l’université
est imparfaite, et même en empruntant les feuillets possédés par Wilbur
Whateley, la tâche du traducteur s’avère insurmontable. Il trouvera
heureusement dans le presbytère de l’église de la Sagesse Etoilée un exemplaire
du livre maudit écrit en arabe qu’il pourra lire « comme le journal
quotidien ». Et ce qui devait arriver arriva : les Grands Anciens
sont invoqués par mégarde, les soggoths font des ravages dans la région et les
cerveaux des membres de l’équipe Carter sont enfermés dans des bocaux à
destination de Yuggoth. Henry s’en sortira par miracle et pourra paisiblement
terminer ses études scientifiques.
C’est
amusant, et la technique utilisée pour le récit, à savoir des lettres envoyées
par Henry à son père bédouin dans le désert, donne à ce travail une touche
intimiste fort sympathique.
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