mercredi 11 janvier 2012

HUGO SODER EST UN HOMME HEUREUX

ACCUEIL 11.1.2012 Mis à jour à 11h08

Jugement dernier ou calendrier maya, les Suisses s’en fichent

Sondage
Un récent sondage révèle que seul 1% des Helvètes croient que la fin du monde aura bien lieu le 21 décembre 2012. Ils ne sont guère plus nombreux à craindre de devoir rendre des comptes au bon Dieu à la fin des temps.
Par Pomey Raphaël. Mis à jour à 09h28 10 Commentaires
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Image: Keystone/DR

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Craignez-vous un jugement dernier?



Fin du monde, apocalypse, catastrophes naturelles en tout genre, réchauffement climatique…. À l’aide, on étouffe! Aussi pénibles que les invasions de petits pères Noël accrochés aux balcons, les théories annonçant une fin du monde prochaine se sont multipliées à la fin de l’année 2011. Suffisant pour effrayer les Suisses ? Le journal gratuit «Quart d’heure pour l’essentiel», diffusé par l’agence «Alliance Presse», a voulu faire la lumière.
Un malaise à parler d'enfer
Grâce à un sondage réalisé par l’institut Link, ce tabloïd issu des milieux évangéliques révèle que malgré tout le battage autour de la fin du monde prochaine prédite par les mayas, seul le 1% des Suisses redoute effectivement son arrivée au terme de 2012. Petite baffe pour les églises chrétienne, les Helvètes ne sont pas non plus très nombreux à craindre un passage devant le bon Dieu, lors d’un impitoyable jugement dernier. Chez les 45% de la population qui considère qu’une fin du monde aura lieu un jour ou l’autre, on ne trouve en effet qu’environ une personne sur cinq pour croire que Dieu viendra juger les individus à la fin des temps. Dans un pays comportant plus de 75% de chrétiens, comment expliquer que ce passage de la Bible, décrit dans l’apocalypse, ne fasse plus peur à grand monde? Pour Christian Willi, patron d’Alliance Presse, ces chiffres peuvent s’expliquer par un certain malaise à aborder le thème de l’enfer et du paradis, lors des sermons dans les église. «C’est parfois un thème un peu tabou.»
Quant à l’Eglise catholique, la question semble y créer un certain malaise. Tant au Diocèse de Lausanne, Fribourg et Genève qu’un au niveau de la Conférence des évêques, personne ne se presse pour expliquer le phénomène. Tout juste apprendra-t-on que le Pape actuel tente de répondre à une crise de la foi, dont ce sondage est un révélateur, en mettant en place « une nouvelle pastorale». Moins de soucis de l’église réformée vaudoise, en revanche, puisque l’idée même d’un enfer attendant les méchants n’y a pas de crédit.
On n'ira pas tous au paradis
«Au total, on peu estimer qu’environ 10% des Suisses croient à l’idée d’un jugement dernier », conclut le sociologue des religions Christophe Monnot. Selon lui, ce chiffre correspond grosso modo au nombre de ceux qui ont une pratique religieuse dans le pays. Il constate aussi que seul un dixième des personnes croyant à la fin du monde prédisent que tout le monde ira au paradis, d’après le sondage commandé par «Quart d’heure pour l’essentiel»: «Ce chiffre aurait sans doute été bien plus important dans les années 70.»

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