C’est
à une épopée au-delà du Cercle Arctique à laquelle Will Murray nous convie avec
La Flamme Noire (1996, in The Cthulhu Cycle et Le Cycle de Cthulhu, Oriflam 1998). Les
Grands Anciens se manifestent en faisant sortir de la glace une corne vitrifiée
afin d’attirer les humains. Les Inuits crient au miracle, car ils peuvent
récupérer de fines particules très aiguisées dont ils vont armer leurs
flèches, décuplant leur récolte de gibier. Ils nomment la chose « le Bon et
Chaud Esprit de la Terre » alors que c’est un piège tendu par Nug, le père
de Cthulhu. Le narrateur regrette lourdement que les Inuits soient un peuple inculte,
car s’ils avaient lu le Necronomicon…. La
corne va s’orner d’une roue que les indigènes vont faire tourner, ce qui fera jaillir
une flamme noire glacée. Plusieurs de chasseurs seront happés par le monstre qui,
repu, refermera le passage. Au même moment, au Pôle Sud, le chaudron de Yeb, frère
jumeau de Nug, fera son apparition.
mardi 28 février 2017
lundi 27 février 2017
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : L'OEIL DE HLU-HLU, D. Burleson
Donald
Burleson, avec L’œil de Hlu-Hlu (The
eye of Hlu-Hlu, in Morgan and Rice
Gazette, 1993 & Le Cycle de
Cthulhu, Oriflam, 1998) nous propose un texte délicieusement téléphoné. Charles
Lloyd Hutchinson hérite du vieux manoir de son grand-père en
Nouvelle-Angleterre. Mycroft Ward Hutchinson était un grand savant, versé dans
l’archéologie, l’anthropologie culturelle et la linguistique. En classant ses
livres et papiers, Charles constatera qu’il avait passé sa vie à traquer un
mythe, celui d’une créature nommée Cthulhu dans le Necronomicon et dont on trouve la trace dans de nombreuses cultures
autour de la planète. Une créature venue des étoiles, qui n’a pas de forme
particulière, se trouvant dans la terre, en tous lieux. Il possède un œil monstrueux
caché dans les entrailles de la terre. On pourrait y accéder quelque part dans « une
forêt du Nord » où se dresse un cercle de pierres. C’est ce qui a amené
Mycroft à acquérir ce domaine perdu qui renferme un tel cercle. Il ne pourra
pourtant pas mener à bien ses recherches, terrassé par la mort. Charles
poursuivra le travail, mettant à jour un puits qui mène à un tunnel débouchant
sur une immense grotte. Il sera agressé par une troupes de zombies protégeant
une mare où l’on peut apercevoir l’œil. Il aura le temps de s’enfuir,
rebouchera le puits et quittera définitivement la région.
dimanche 26 février 2017
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : UN REVEIL DIFFICILE, Will Murray
Will Murray, avec Un réveil difficile (Rude
Awakening, 1996, in The Cthulhu Cycle
et Le Cycle de Cthulhu, Oriflam
1998), nous propose une amusante épopée marine. Carl Blackshear, responsable de
l’opération « fonds sonores » va tester, à bord du navire Lemuria et
de son sous-marin Challenger, une émission sonore traversant le Pacifique. Une
mission perturbée par Greepeace puis par des Japonais qui veulent empêcher l’expérience
afin de ne pas perturber Lelah dans sa demeure sous-marine de Reraru. L’émission
est pourtant lancée alors que l’Office d’Évaluation des Événements Inexpliqués
(ONR) de Washington demande de tout arrêter, au risque de réveiller Cthulhu
dans son refuge de R ‘Lyeh. Trop tard, l’eau se mettra à bouillonner
violemment, attirée dans les profondeurs, emportant tout sur son passage y
compris le Lémuria.
vendredi 24 février 2017
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : RECRUDESCENCE, Léonard Carpenter
-->
Recrudescence de Léonard Carpenter (Amazing Stories, 1988 et Le
Cycle de Cthulhu, Chaosium, 1998) est un texte tout à fait original qui s’inscrit
bien dans la tradition lovecraftienne de suggérer l’horreur plutôt que de la décrire
de façon frontale. Le professeur de paléontologie, Olin Simonsen est appelé par
une de ses anciennes étudiantes, Jean, ingénieur sur une plate-forme pétrolière,
qui souhaite lui montrer d’étranges fossiles ramenés lors des forages. Il
examine sur place des morceaux de pierre plate de formes octogonales, toutes de
même dimension, qui semblent pouvoir s’emboîter les unes dans les autres. Avant
de rentrer avec quelques échantillons pour analyse, il se rend au bas d’une
passerelle pour discuter avec un technicien qui s’adonne à la pêche. Le
brouillard est dense et le savant aperçoit des créatures bizarres qui lui font
penser à des trilobites vivants. Et le pêcheur de disparaître dans les flots,
tirés par la force incroyable d’une proie accrochée par son hameçon.
De
retour au port, il est frappé par une intense agitation provenant de
manifestations pour ou contre la plate-forme pétrolière. Il est plus
particulièrement intrigué par une sorte de groupe mystico-écologique, les
Ligueurs, dont un leader porte un collier avec le même motif que celui des
échantillons de la plate-forme. Il s’agit de la Ligue du Paléozoïque dont il
accepte de participer à la prochaine réunion. Il apprend qu’il existait une
race, dans les tréfonds de la préhistoire, les Façonneurs, qui prirent contrôle
du globe et créèrent la vie sur terre. C’étaient des extraterrestres qui seront
châtiés pour leur conduite par leurs Frères du Cosmos, déclenchant un terrible
holocauste sur la planète, tous les êtres vivants étant réduit à un état quasi-liquide.
Ils formèrent, avant de disparaître, une immense mosaïque afin de tenter de protéger
la faune et la flore.
Ayant
été accueilli par la secte, il surprend une étrange cérémonie d’invocation au
cours de laquelle il comprend que la prophétie va se réaliser et que l’Ascension
est en cours. Supposant qu’une action va être menée contre la plate-forme, il s’enfuit,
emprunte un bateau et cherche à rejoindre son amie. Suite à une violente tempête,
il se retrouve à cale sèche, la mer ayant disparu. Il poursuit son périple à
pied, traverse des paysages incroyables, de plus en plus « préhistoriques »
et aperçoit un groupe de Ligueurs en train d’appeler une créature monstrueuse
au pied de la plate-forme en ruine.
Il
perdra conscience, se retrouvera sur son bateau flottant sur une mer « de
retour » et retrouvera Jean qui était à terre en raison d’un congé
maladie.
LE CERCLE DES NEUF (Clark Darlton) dans la Lettre du Crocodile.
-->Le Cercle des Neuf
Publié le 24
Février 2017, 09:56am
Le Cercle des Neuf de Clark Darlton, Editions L’œil du Sphinx.
Ce livre, dédié à
Jacques Bergier, tient une place à part dans la bibliographie de l’auteur
allemand, de son vrai nom Walter Ernsting. C’est à Richard D. Nolane, auteur de
la préface, que nous devons la publication de ce texte intrigant. En 1975,
Walter Ernsting avait publié chez Albin Michel Le jour où moururent les
dieux. Le livre reprenait l’hypothèse d’anciens dieux en réalité extraterrestres
venus visiter la terre dans un passé lointain, hypothèse étayée par certains
mythes traditionnels de plusieurs continents.
Walter Ernsting
(1920-2005), se passionna pour la science-fiction après le deuxième conflit
mondial. Il dut prendre un nom d’auteur à consonance anglophone pour éditer son
premier roman Un OVNI dans le ciel de
la nuit. En 1961, il fut à l’origine avec Karl
Herbert Scheer, passionné comme lui par la thèse des « anciens astronautes » de
la série de science-fiction intitulée Perry Rhodan.
Plus
de trois cents romans, des dizaines de nouvelles, parfois sous son vrai nom,
font de cet auteur une référence dans le domaine de la science-fiction.
C’est
un autre thème mais qui résonne avec ses thèmes de prédilection que met en scène Walter Ernsting dans ce
roman :
« Depuis que l'on a commencé à écrire l'Histoire de la
Terre, il existe des documents relatant l'influence d'une puissance secrète
très ancienne qui, grâce à des moyens techniques supérieurs, surveille et guide
l'évolution de l'Humanité. »
Dans
les deux postfaces très détaillées et indispensables, rédigées par Jean-Michel
Archaimbault, quelques clés de compréhension nous sont offertes :
- « Les neuf sont les héritiers de toutes les connaissances scientifiques anciennes. »
- « Aussi vieille que l’Inde, leur organisation repose sur une structuration pyramidale cloisonnée à l’horizontale : à quelque niveau que ce soit, un membre de l’organisation connaît ses huit homologues, de même niveau, les neuf qu’il commande, et son supérieur direct dont il reçoit les ordres. Il est impossible de « remonter » l’organisation, « les pistes sont coupées – ou bouchées – par-dessus. »
- « Ils sont les détenteurs-dépositaires de neuf livres qui constituent la base soit de l’occultisme sombre (dixit un prêtre catholique, le Père Cyprien, qui est l’un des personnages du roman), soit le la sagesse absolue.
- « La finalité des neuf serait l’accumulation d’une richesse colossale pour arriver à abolir le capitalisme et provoquer la fin du Kali Yuga, l’ère des ténèbres. Mais leur but est aussi la survie du monde… »
Le thème des Neuf
Inconnus sera repris, souvent discrètement, dans d’autres ouvrages de SF mais
aussi dans d’autres domaines, infiltrant parfois l’ésotérisme. Le mythe
demeure, est-il dynamique pour autant ?
Editions de L’œil du
Sphinx, 36-42 rue de la Villette, 75019 Paris – France.
jeudi 23 février 2017
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : LA MARQUE DE KUTULLU, David.C.Smith
La marque de Kutulu
de David C. Smith (The Sign of Kutullu, 1974 in Abbadon no 1, Le Cycle de Cthulhu,
Oriflam, 1998) est un petit texte parodique, comme Lovecraft aimait aussi les
commettre. Derrik Mossig, le personnage central est un clin d’œil à l’écrivain
Dirk Mosig ; Harry Morris, le doyen de l’Université est le nom du
fanéditeur de Nyclalos ; quant à l’auteur, il devient l’arabe
Dawoud.
Le
professeur Mossig est retrouvé mort, après avoir fait une conférence remarquée
sur d’étranges inscriptions cunéiformes sumériennes qu’il avait trouvées sur
une vieille pierre. Pour réaliser l’étude de cette écriture, il se fit
communiquer le Necronomicon par l’Université d’Arkham et invita un de
ses correspondants égyptien spécialiste en antiquités, un certain Dawoud. Ce
dernier avait pour sa part découvert un sceau cylindrique portant des
inscriptions identiques à celle de la pierre de Mossig, à savoir kutullu. Une
étude détaillée du livre d’Alhazred permit au professeur de constater qu’il s’agissait
de Cthulhu, un Grand Ancien venu des étoiles pour s’abattre dans la basse
vallée de l’Euphrate. Enthousiasmé par sa découverte, il informa Dawoud de son
intention de la publier. Ce qui déclencha une violente bagarre un soir entre
les deux hommes. Le veilleur de nuit, alerté par des cris assourdis et
gutturaux, pénétra dans le bureau pour retrouver le cadavre de l’universitaire
atrocement mutilé. Il déclara aussi avoir vu s’enfuir par la fenêtre une
créature avec des pieds palmés, des yeux jaunes et un visage orné de nombreux
tentacules.
JEAN-FRANÇOIS GÉRAULT NOUS PARLE D'HYPNOSE
Je pratique
l’hypnose en soirées privées depuis 1983. Je suis toujours allé voir pour me
perfectionner ce que l’on pourrait appeler la « concurrence », les
autres hypnotiseurs. J’ai ainsi assisté au spectacle de Dominique Webb, d’André
Revol, de Jean Gontier, de Danny Dan et pour les hypnotiseurs actuels à ceux de
Messmer et de Cyrille Arnaud. J’ai eu aussi comme professeurs dans des stages
que j’ai effectués deux grands hypnotiseurs, Olivier Lockert et Bertrand
Millet. Voilà. Le décor est planté.
Eh bien, je
n’ai pas honte de le révéler, malgré toutes les connaissances, toute les
pratiques que j’ai emmagasinées, j’ai été scotché, étonné par Hypnosis, le spectacle d’Hervé
Barbereau. Il fait faire des choses à ses sujets sous hypnose que je n’avais
jamais eu l’idée d’effectuer et que je n’avais jamais vu réalisées sur scène.
Ainsi, une dame est farouchement persuadée pendant tout le spectacle qu’elle a
oublié chez elle un objet très précieux alors qu’elle l’a sur elle. Hervé
Barbereau utilise aussi à la perfection ce qu’on appelle en hypnose de rue le
« Freeze-Defreeze » http://street-hypnose.fr/freeze-defreeze/ pour subtiliser à un spectateur un
objet qu’il a dans la poche. Je n’en dirai pas plus sur les expériences
effectuées, allez voir le spectacle surtout si vous êtes sceptique, si vous ne
croyez pas à la réalité de l’hypnose. Votre opinion pourrait totalement
changer.
Je tiens à
mentionner trois points qui sont pour moi très important en hypnose. Hervé
Barbereau a de l’humour et même un humour très subtil. Effectuer une
représentation d’une heure d’hypnose serait impossible selon moi sans y mettre
un peu de légèreté. Deuxième point : notre hypnotiseur est toujours
bienveillant avec ses spectateurs et il prend soin d’eux. Si une personne est
un peu âgée, il la fait asseoir. Si une autre se réveille sur scène, il ne la
force pas à continuer. De plus, il hypnotise en douceur sans effectuer de
gestes brutaux qui seraient totalement inappropriés. Dernier point :
je le sais par mon expérience de l’hypnose, Hervé Barbereau n’a pas de complice
à la différence de certains célèbres hypnotiseurs. Il ne joue donc pas dans la
facilité comme divers grands noms. Quand il arrive, il ne sait pas quelle sorte
de public il aura devant lui et combien de personnes seront de bons sujets pour
l’hypnose.
Si je
voulais employer une comparaison, la carrière d’Hervé Barbereau, sa technique,
sa présence sur scène me font penser à un grand maître de l’hypnose au
dix-neuvième siècle, le belge Donato (ce qui n’est pas rien !)
En résumé,
accourez voir ce spectacle. Si vous aimez déjà l’hypnose, vous assisterez
peut-être à des phénomènes que vous n’avez pas encore vus. Si vous êtes
totalement sceptique (ce que je trouve être, au départ seulement, une très
bonne position intellectuelle), vous serez comme Saint-Thomas, vous toucherez à
de l’hypnose véritable, vous admirerez des expériences qui vous paraissaient
impossibles auparavant et vous pourrez même monter sur scène pour être
hypnotisé. !
Je rappelle
in fine qu’Hervé Barbereau est un hypnotiseur de spectacle mais que l’hypnose
est un phénomène incroyablement puissant et utile dans la pratique médicale.
Des centaines d’hypnohérapeutes en France guérissent des milliers de gens de
leurs phobies, de leurs addictions, de leurs douleurs, etc. Elle est employée
aussi par des dentistes pour les patients qui ne supportent pas l’anesthésie.
Personnellement, j’utilise l’auto-hypnose dans ma pratique quotidienne pour
dépasser certaines de mes limites et de mes blocages (voir sur ce sujet le
remarquable livre de Sidney Rosen Ma voix
‘accompagnera, Milton H. Erickson raconte).
On pense que les prêtres égyptiens utilisaient déjà
l’hypnose dans leurs temples pour provoquer d’incroyables hallucinations à
leurs fidèles. Mais le premier grand hypnotiseur fut l’Abbé Faria (1756-1819)
dont le nom est cité d’ailleurs par Alexandre Dumas (qui était grand amateur de
prestidigitation et de phénomènes inexpliqués) dans Le Comte de Monte-Cristo.
Il se contentait de dire « Dormez » à ses patients pour les plonger dans un
profond état d’hypnose.
Ses successeurs furent le médecin anglais James Braid qui
hypnotisait en faisant fixer un objet brillant (1795-1860) et le psychiatre
français Jean-Martin Charcot (1825-1893) qui s’était spécialisé dans l’hypnose
des hystériques.
Un des premiers à pratiquer l’hypnose de scène fut le belge
Donato (Alfred-Edouard D’Hont : 1845-1900). L’hypnose a ensuite évolué grâce au
psychiatre américain, Milton H. Erickson (1901-1980), qui y apporta de nouveaux
concepts et des améliorations certaines. L’hypnose de spectacle a continué en
France et dans le monde avec des showmen comme Dominique Webb ou comme tout
récemment le canadien Messmer.
A présent, l’attention s’est portée sur l’hypnose de rue
développée en France depuis 2008 par Jean-Emmanuel Combe après avoir vu un show
du mentaliste Derren Brown. Il écrit en 2013 le livre La Voix de l’inconscient
qui codifie ses différentes pratiques. Le défi de l’hypnose de rue est immense
: à la différence d’un hypnotiseur de spectacle qui va hypnotiser uniquement
les personnes les plus réceptives de la salle, ou d’un hypnotiseur
thérapeutique qui va accueillir des personnes reposant tous leurs espoirs sur
l’hypnose, l’hypnotiseur de rue est confronté tous les jours à des personnes
qui ont les pires préjugés et clichés en tête sur l’hypnose.
Une procédure hypnotique, dans la rue mais aussi dans une
soirée, peut être résumée en quatre étapes, les quatre « A » : Alliance,
Annonce, Application, Apprentissage.
1) L’Alliance.
Vous rencontrez une personne qui se promène et vous lui
expliquez que vous pratiquez l’hypnose de rue. C’est la partie pédagogique,
explicative, où vous détaillez ce qu’est réellement l’hypnose : ce n’est pas
quelque chose de bizarre, c’est un état que l’on expérimente plusieurs fois
dans la journée, sans s’en rendre compte, quand on lit et que l’on n’entend
plus les personnes qui vous parlent, quand on est très attentif en conduisant,
quand on court, quand on médite, etc. La seule différence que la personne
ressentira, c’est qu’elle sera dirigée dans son état hypnotique. Vous lui
expliquez aussi que, contrairement à ce qu’elle peut croire, contrairement à ce
qu’elle a pu voir ou entendre, elle ne perdra pas son libre arbitre. Dites-lui
aussi, que contrairement à ce qui a lieu dans un spectacle de Messmer ou
d’autres hypnotiseurs, vous ne lui ferez pas mimer la poule ou alors vivre un
rodéo pour la ridiculiser.
Cette partie est ce que Jean-Emmanuel Combe dans son livre
La voix de l’inconscient appelle le « pré-talk ». Il écrit en substance : «
Aussi fou que cela puisse paraître, il est pourtant la clé de votre réussite. »
Elle permet à la personne qui va être hypnotisée d’évacuer ses peurs et ses
fantasmes par rapport à l’état hypnotique : elle sera en conséquence moins
crispée, plus relaxée, et prête à suivre, avec plus de décontraction, vos
instructions.
2) L’Annonce
Dans la théorie de l’hypnose, chaque fois que vous allez
faire une action un peu notable, il faut l’annoncer auparavant. Donnez toujours
une indication temporelle et respectez-la. Ensuite, effectuez toujours ce que
vous avez annoncé. Décrivez clairement l’expérience pré-hypnotique que vous
allez réaliser : par exemple la légèreté du bras droit et la lourdeur du bras
gauche, phénomène de l’ascenseur (vous annoncez au choix un des cinq phénomènes
pré-hypnotiques : la souplesse, les mains aimantées, l’anneau, les doigts
collés ou l’ascenseur). Dites à la personne qu’ensuite elle tombera dans un
sommeil agréable. Le ton de votre voix est déterminant, il doit être très
convaincu et convainquant ! Je vous cite en complément une partie de
l’induction que propose Jean-Emmanuel Combe dans son livre La voix de
l’inconscient : « Tu resteras parfaitement conscient, lucide, et c’est
simplement grâce à ton imagination et ta concentration que tu seras capable de
vivre ce que l’on appelle les phénomènes hypnotiques. […] Tout devient possible
grâce à l’hypnose. Et même quand je dirai tout à l’heure le mot « Dors », ça
n’aura rien à voir avec le sommeil, il s’agira juste d’un état de profonde
relaxation dans lequel tu resteras parfaitement conscient. Tu continueras de
tout entendre, de tout ressentir. La seule différence, c’est que, si tu
l’acceptes, tu pourras vivre des phénomènes que tu ignorais jusqu’à présent ».
Expliquez à la personne (je le propose à chaque séance) que vous pratiquez ce
qui s’appelle le « cadeau hypnotique » : vous pouvez lui permettre de vivre
sous hypnose ce qu’elle a toujours désiré réaliser dans son existence. Personnellement,
j’ai fait expérimenter par l’esprit à une personne passionnée de voitures la
conduite d’une Ferrari à Imola, à une jeune actrice la participation à un film
avec Isabelle Huppert, etc.
3) L’Application.
L’idée principale est celle-ci : « Ce que j’avais dit, ce
que j’avais promis, je le fais. »
Il y a quatre phases dans l’application. D’abord, vous
proposez à la personne choisie un test pré-hypnotique, ensuite vous lui faites
exécuter ce qu’on appelle une chute arrière, puis vous lui suggérez que ses
paupières sont très lourdes, collées, impossibles à soulever, enfin vous
débutez la transe hypnotique.
a) Possibilité
de choisir entre cinq expériences pré-hypnotiques.
Je vous donne un conseil personnel en abordant cette partie.
Essayez le plus souvent de faire des décomptes. Comptez jusqu’à trois avant de
faire le test pré-hypnotique par exemple de l’ascenseur, comptez avant de faire
la chute arrière, comptez avant l’expérience des paupières collées, comptez
avant d’induire la transe hypnotique.
Je vous propose cinq tests possibles mais vous n’en
choisirez qu’un, celui qui vous plaît le plus, sur lequel vous avez le meilleur
vécu :
• Les doigts
collés
La personne joint les mains, les index pointés vers l’avant.
Demandez-lui de les écarter à peu près d’un centimètre, ni trop, ni trop peu.
Commencez votre décompte jusqu’à trois. Peu à peu, les index vont se rejoindre.
• L’ascenseur
Proposez à la personne de tendre les bras les mains tournées
vers le ciel. Suggérez-lui que son bras droit est très léger tandis que le
gauche est très lourd. Comptez jusqu’à trois.
• La souplesse
La personne tend les bras devant elle. Dites-lui de ramener
le bras droit tendu en arrière jusqu’à un point qu’elle ne peut pas dépasser.
Puis elle doit revenir à sa position initiale. Suggérez-lui alors de faire le
mouvement en pensée en dépassant le point où elle s’était arrêtée. Recommencez
le mouvement à nouveau dans l’espace. Vous verrez que la personne peut aller
beaucoup plus loin !
• Les mains
aimantées
Demandez à la personne de joindre les mains les coudes
écartés. Suggérez-lui que ses mains sont collées, qu’il ne peut plus les
séparer. Faites votre décompte.
• L’anneau
Dites à la personne de joindre le pouce droit au pouce
gauche et l’index droit à l’index gauche de façon à former un cercle, un
anneau. Suggérez-lui qu’une énergie énorme circule dans cet anneau, qu’elle
passe à travers ses doigts. Comptez jusqu’à trois et persuadez-le qu’il ne peut
plus séparer ses doigts.
b) Chute arrière
Effectuez l’expérience de la chute arrière après le test
pré-hypnotique. Vous vous positionnez derrière la personne et vous posez vos
mains sur ses omoplates. En premier lieu, vous lui demandez de bien joindre les
pieds, de fermer les yeux et vous lui suggérez que, progressivement, il va se
sentir attiré vers l’arrière. Physiologiquement, nous avons tous tendance,
quand nous avons les pieds joints et les yeux fermés, à tomber vers l’arrière
(voir livre La Magie du corps par John Fisher, chapitre sur « Les demeures
d’Hypnos ») Vous comptez jusqu’à trois en disant : « Un, vous sentez mes mains
sur vos omoplates et, dans quelques instants, vous allez être attiré vers
l’arrière. N’ayez pas peur, je vous retiendrai » ; « Deux, vous vous sentez
progressivement attiré vers l’arrière » ; « Trois vous tombez vers l’arrière et
je vous retiens. » Notez l’importance du « et » ericksonien dans la phrase «
Vous sentez mes mains sur vos omoplates et, dans quelques instants, vous allez
vous sentir attiré vers l’arrière. » Le « et », qui est normalement une conjonction
de coordination entre deux parties de phrases équivalentes et qui sert à
l’addition, devient l’équivalent de la conjonction « donc » qui implique la
conséquence. Votre phrase signifie de manière subliminale : « Vous sentez mes
mains sur vos omoplates donc, dans quelques instants, vous allez vous sentir
attiré vers l’arrière ».
La personne tombe en effet vers l’arrière et vous la
retenez.
c) Main qui vient toucher le visage, paupières collées et
sommeil hypnotique.
Vous suggérez à la personne de tendre son bras devant elle
et de regarder fixement la paume de sa main. Vous lui dites que,
progressivement, sa main va se rapprocher de son visage et que, quand elle
touchera celui-ci, ses yeux se fermeront et ses paupières resteront collées,
provoquant un sommeil hypnotique. La main, en effet, se rapproche peu à peu du
visage et touche les paupières. Vous comptez : « Un, vos paupières sont très
lourdes » ; « Deux, vos paupières sont très lourdes et comme collées » « Trois,
vos paupières sont collées à présent, très lourdes, vous ne pouvez plus les
soulever et vous vous endormez. » Approfondissez cette suggestion avec ce que
l’hypnotiseur Marcel Rouet appelait « La loi de l’effort inversé » : plus la
personne hypnotisée essaye d’effectuer quelque chose, moins elle y arrive.
C’est une loi psychologique naturelle : par exemple, plus quelqu’un va essayer
d’être calme, plus il va devenir nerveux, tendu ; plus il essaiera d’avoir la
maîtrise de lui-même, s’il a le trac, plus il perdra cette maîtrise sous l’effet
de la panique, etc. Souvent, d’une manière générale, plus on veut effectuer une
chose rapidement, plus on se crispe et plus on rate. C’est ainsi que votre
sujet d’hypnose, en tentant avec force de soulever ses paupières, ne parviendra
pas à les ouvrir.
d) La transe hypnotique
Trois expériences sont proposées entre plusieurs exemples
possibles :
• Le chaud et
le froid
Vous dites à la personne hypnotisée qu’elle peut voyager par
l’esprit. Elle va se trouver maintenant en Norvège. Vous comptez jusqu’à trois
et elle commencera à trembler de froid. « Un, vous êtes en Norvège et il neige
» ; « Il neige et il fait très froid dehors » « Trois, la température tombe en
dessous de zéro et vous vous mettez à trembler » Approfondissez la suggestion :
« La température descend jusqu’à -15 degrés et vous avez de plus en plus froid.
Vous tremblez de tout votre corps. » La personne va commencer à frissonner de
manière convulsive.
Proposez-lui une nouvelle fois de changer d’endroit par
l’esprit car c’est possible, dites-vous, dans l’état hypnotique où il se
trouve. Suggérez-lui qu’elle est maintenant au Sahara et qu’il a très chaud. «
Un, Le soleil est brûlant et il fait très chaud » ; « Deux, vous avez très
chaud et vous commencez à transpirer » ; « Il fait quarante degrés à l’ombre et
vous transpirez de plus en plus. » Votre sujet hypnotique commencera en effet à
suer. Provoquez progressivement l’oubli de cet endroit et passez à l’expérience
suivante.
• L’anesthésie
Pour cette expérience, procurez-vous une petite aiguille destinée
à la couture. Dites à la personne de se concentrer sur son bras droit et
effectuez le décompte suivant : « Un, votre bras droit va devenir insensible,
comme s’il était recouvert d’une peau en cuir » ; « Deux, votre bras droit est
insensible, vous ne ressentez aucune douleur au niveau de ce bras » ; « Vous ne
percevez plus un souffle d’air au niveau de ce bras, il est anesthésié ».
Piquez alors la personne avec l’aiguille. Si elle est bien
hypnotisée, elle n’aura même pas de sursaut, pas de réflexe cutané. Après avoir
piqué votre sujet, vous pouvez légèrement enfiler l’aiguille sous la peau et
montrer ainsi qu’il n’y a pas de douleur sous hypnose.
Ramenez ensuite par la parole votre volontaire à l’ici et
maintenant.
• Suggestion
sur la perte mémorielle au réveil du chiffre 9 (Ne lui faites pas oublier son
nom de famille. C’est possible mais cela constitue une sorte de traumatisme
psychologique.) « Un, tout à l’heure, quand vous vous réveillerez, vous aurez
oublié le chiffre 9 » ; « Deux, plus vous essayerez de vous rappeler ce
chiffre, plus vous l’oublierez » ; « Trois, à présent, vous avez définitivement
oublié le chiffre 9 »
Réveillez à présent la personne progressivement. C’est
important. Je vous suggère de compter encore : « Un, à présent, vous allez
sortir de ce sommeil agréable et vous vous sentirez extrêmement bien, comme si
vous aviez dormi une heure » ; « Deux, vous pouvez à présent commencer à ouvrir
les yeux » ; « Trois, vous ouvrez les yeux, vous êtes bien, décontracté, relaxé
».
4) L’Apprentissage
Réalisez le test post-hypnotique prévu de l’oubli du chiffre
9. Cela peut constituer un petit intermède humoristique pour détendre
l’atmosphère. Si la personne compte les chiffres à haute voix, elle ne pourra
pas prononcer 9 et passera à 10 tout de suite en l’oubliant. Elle ne le
mentionnera pas non plus si vous lui faites compter sur ses doigts et passera
d’un doigt à l’autre en l’omettant. Inexplicablement, elle ne pourra pas donner
non plus le résultat de l’opération 5 + 4 !
Juste après, la personne va retrouver ce chiffre
progressivement, sans effort.
Demandez-lui ensuite, et c’est une étape essentielle,
comment elle se perçoit maintenant et ce qu’elle a ressenti pendant l’hypnose.
Cela vous permettra à vous de valider votre séance et à la personne de
retrouver ses esprits, de sortir totalement de l’état où elle était. Ne laissez
jamais repartir quelqu’un sans effectuer ce bilan avec lui, c’est mon dernier
conseil.
Sites Internet sur l’hypnose de rue et l’hypnose en général
:
1) Street Hypnose, le site très bien pensé et presque
exhaustif de Jean-Emmanuel Combe : http://street-hypnose.fr/
2) Forum sur l’hypnose de rue toujours réalisé par
Jean-Emmanuel Combe
http://street-hypnose.fr/forum/
3) L’ARCHE : Académie pour la Recherche et la Connaissance
en Hypnose. Cette école située à Paris propose des stages d’hypnose de rue à la
fois pointus et ouverts à tous :
http://www.arche-hypnose.com/stage-coaching-hypnose-de-rue/#
4) Une interview de Jean-Emmanuel Combe dans le magazine
Réalités hypnotiques :
http://www.realites-hypnotiques.fr/jean-emmanuel-combe-de-lhypnose-de-rue-a-la-formation-de-professionnels/
Bibliographie sommaire :
ROSEN, Sidney, Ma voix t’accompagnera, Milton H. Erickson
raconte, Hommes et groupes, 1998
COMBE, Jean-Emmanuel, La voix de l’inconscient,
Auto-édition, 2008
FISHER, John, La magie du corps, Editions techniques du
spectacle, 1990
ROUET, Marcel, Techniques et pratiques de l’hypnotisme,
Productions de Paris, 1974
MUTIGNY, Jean de, Toute la vérité sur l’hypnose, Editions
techniques du spectacle, 1985
LOCKERT, Olivier, Hypnose, Evolution humaine, Qualité de
vie, Santé, Editions IFHE, 2001
Le premier livre d’Olivier Lockert sur l’hypnose
ericksonienne et la programmation neuro-linguistique. Beaucoup d’autres ont
suivi après (trop ! Par la suite, Olivier Lockert reprend et délaye ses
premières idées.)
Il y a eu, dans le journal Psychologies, un très bon article
sur l’hypnose ericksonienne que l’on peut consulter sur Internet:
http://www.psychologies.com/Therapies/Toutes-les-therapies/Therapies-breves/Articles-et-Dossiers/Methode-L-hypnose-ericksonienne
On peut aussi aller sur le site de l’IFHE (Institut Français
d’Hypnose Ericksonienne) qui donne une revue de presse très complète.
Il ne faut pas oublier la thèse de médecine remarquable de
Claude Virot, disponible en téléchargement sur Internet :
Hypnose, stratégie et psychothérapie, une approche clinique
de Milton H. Erickson .
Finalement, vous pouvez même rencontrer à Paris des spécialistes
de l’hypnose de rue : le samedi et le dimanche, à Beaubourg et au Jardin du
Luxembourg, des passionnés se réunissent pour pratiquer de manière conviviale.
mercredi 22 février 2017
LE SALON DES LITTERATURES MAUDITES, édition 2017
Organisé par la Médiathèque "Voyelles" de Charleville-Mézières sous la houlette de Thibaud Canuti, la deuxième édition aura lieu du 8 au 10 septembre 2017.
Les équipes se sont réunies dimanche soir pour arrêter le programme.
A bientôt pour plus de détails.
Les équipes se sont réunies dimanche soir pour arrêter le programme.
A bientôt pour plus de détails.
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : PATIENCE, PATIENCE, C.J. Henderson
-->
Avec
Patience, Patience (C.J Henderson, Patience Waiting in The Cthulhu Cycle, 1996), le Mythe rebondit de façon tout à fait
originale. Ce n’est pas un pastiche, mais un texte qui se trouve à la croisée
des chemins entre la collaboration posthume et la rédaction d’une version
alternative de L’Appel de Cthulhu. Le
héros est notre cher Inspecteur Legrasse qui, après les événements de 1907 en
Louisiane relatés par Lovecraft, reçoit la visite du Pr Webb, éminent
archéologue. Le policier l’avait rencontré à la Société Américaine
d’Archéologie en 1908 alors qu’il enquêtait sur sa découverte. La statuette
« poulpeuse » exhibée par l’enquêteur lors de la réunion avait
rappelé au savant certaines gravures relevées au Groenland, laissant supposer
l’existence de cultes secrets et l’avait conduit à venir enquêter sur les lieux
de l’affaire.
Une
fois dans le bureau du policier, Webb peut à nouveau examiner en détail d’objet
pris sur le monolithe de l’île enfouie dans les bayous, lors de la grande
opération de « nettoyage » des cultistes menée par les forces de
l’ordre. Henderson reprend ici quasiment mot pour mot la description de
Lovecraft :
Elle représentait un monstre d'apparence
vaguement humaine, mais dont la tête ressemblait à une pieuvre. Le visage
n'était qu'un amas de tentacules, le corps caoutchouteux et tout couvert
d'écailles. Des griffes terrifiantes émergeaient des quatre membres et de
longues ailes minces s'ouvraient dans le dos. La créature semblait émaner une
malveillance aussi terrifiante que surnaturelle ; son corps boursoufflé était
accroupi sur un bloc de pierre ou un piédestal, recouvert de signes illisibles.
Le bout des ailes touchait la base de la colonne, le corps en occupait le
centre, tandis que les longues griffes recourbées des pattes antérieures
agrippaient le bord et se refermaient au quart de sa hauteur. La tête de
pieuvre était penchée en avant, ce qui fait que le bout des tentacules
effleurait les pattes qui enserraient les genoux. L'ensemble paraissait
bizarrement vivant, et d'autant plus malsain qu'on ne pouvait déterminer ce qui
pouvait avoir servi de modèle à cette sculpture. Elle était de toute évidence
extrêmement ancienne ; cependant, il était impossible de la relier à une
civilisation archaïque quelconque, ou à toute autre époque d'ailleurs. Qui plus
est, le matériau dont elle était fabriquée constituait un mystère à lui tout
seul ; cette pierre huileuse, d'un vert sombre constellé d'éclats dorés et de
rainures ne ressemblait à rien de connu des géologues.
Legrasse
explique que tous les cultistes n’ont pas été décimés et que les survivants
sont à l’hôpital psychiatrique, où ils psalmodient : Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn, ce qui
signifie, ainsi que l’avait expliqué au policier un indigène : Dans son domaine de R'lyeh, le défunt
Cthulhu attend en rêvant. Il replace cette invocation dans son contexte
« théologique » pour le savant, reprenant là encore pratiquement le
texte de Lovecraft dans sa primo-nouvelle : Ils adoraient, disaient-ils, les Grands Anciens, qui avaient vécu des
éons avant l'Homme. Ils étaient venus du ciel, quand le monde était encore
jeune. Ces Grands Anciens s'étaient retirés dans les entrailles de la terre ou
au plus profond des océans ; mais leurs cadavres avaient révélé leurs secrets à
travers les rêves des premiers hommes qui avaient fondé une secte qui perdurait
encore… Le cœur de la secte se trouvait dans les déserts inexplorés d'Arabie,
au sein d'Irem la Cité des Piliers, Celle-qui-Songe, l'Intouchée. Cette
religion n'avait aucun lien avec le culte des sorcières européen et, hormis ses
fidèles, nul ne le connaissait.
Et
de décider de retourner sur les lieux.
L’équipée
dans les bayous les mène bien sûr sur l’île au monolithe où le Pr Webb ne sait
plus où donner de la tête, fasciné par les hiéroglyphes qui figurent sur la
pierre. Ils remarquent dans la broussaille en face de l’île une surface plane
en forme de cercle, la végétation étant mystérieusement tressée pour former un
tapis consistant. Le savant explique que cela ressemble à un crop-circle,
figures géométriques que l’on trouve sur les lieux d’apparitions d’ovnis. De
retour en ville, les deux compères et deux assistants policiers essayent de se
réconforter à coup de bouteilles de liquide ambré dans un bistrot
glauque ; le Pr Webb semble perdre les pédales et explique que, d’après
son décryptage, la grande invocation aura lieu cette nuit. Legrasse mobilise
toutes les forces de police disponibles, fait le plein d’explosifs et demande à
un destroyer de se mettre en veille à proximité des marais. Les cultistes
invoqueront l’horreur sur l’îlot, sorte d’immense nuage blanchâtre doté de
tentacules qui se précipite sur les intervenants. La suite et la fin seront
rythmés par le son des canonnières qui feront fuir les monstres.
Legrasse
refusera toute récompense officielle pour son courage, et décidera de quitter
la police pour se livrer à un combat sans merci contre les Grands Anciens
disséminés sur la planète.
A
noter que Henderson a réuni ses nouvelles sur ce thème dans Tales of Inspector Legrasse, 2005.
vendredi 17 février 2017
L'AMYTHOLOGUE COMMUNIQUE
L’Amythologue Février 2017
(avec P.J. )
Chers amythologues,
Vous trouverez ci-dessous, quelques informations qui pourraient vous intéresser. Mais avant tout, n'oubliez pas notre conférence du mercredi 22 février, qui ouvrira la thématique de l'année dédiée à Saint Denis, patron de Paris.
Amitiés et bon mois de février
Anastasia Ortenzio
Conférences
Conférence organisée par le groupe IdF de mythologie française :
22 février 2017 à 19h. « Les trois vies de Saint Denis : Complexité de l’histoire associée aux légendes » par Maurice Regnier qui présentera pour l’occasion d'exceptionnelles enluminures extraites d'un manuscrit offert au roi de France en 1317 (cf. affiche jointe). Entrée libre. Mairie du 9ème, 6, rue Drouot - Paris 9°(M° Richelieu-Drouot), salle du Conseil, porte D, 2ème étage http://legende-et-conte.com/15531-2/
lundi 27 février à 19h30 : « La religion celtique dans l'antiquité » par Bernard Sergent. (avec projections de divinités celtiques). Centre culturel irlandais, 5 rue des Irlandais, 75005, métros Luxembourg ou Place Monge, à la salle des Conférences. Entrée : 5 €, étudiants 3 €.
Livres et revues
La Grande Oreille : revue des arts de la parole. Cette revue trimestrielle aborde un thème spécifique dans chacun de ses numéros. Elle est la revue incontournable des conteurs et des métiers concernés par l’oralité. On y trouve des dossiers de fond avec des articles d’ethnologues, anthropologues, conteurs etc. (dont Nicole Belmont, Jean-Loïc Le Quellec, Claude Lecouteux, Anna Angelopoulos… ). Ce trimestre le thème traité est « La mort » Abonnement annuel : 60 € http://www.lagrandeoreille.com/
Onomastique : une mise au point
Notre ami Francis Robin nous transmet ce message de la Société Française d’Onomastique
« Les réformes territoriales actuellement en cours en France, qu'elles concernent les régions ou les communes, ont suscité la création de nouvelles dénominations résultant d'un choix souvent difficile, et parfois surprenant. C'est pourquoi la Société française d'onomastique a estimé de sa compétence d'exprimer son avis sur cette question, dans un article que nous vous invitons à consulter sur son site à l'adresse suivante
http://www.onomastique.asso.fr/news.php?lng=fr&pg=268&tconfig=0 ».
Les recherches du groupe Île de France de Mythologie et de la SMF trouvent un écho dans ce qui est souligné dans cet article « … Faut-il rappeler que les noms de lieux, transmis par le vecteur des langues nationale et régionales, constituent une composante importante du patrimoine culturel immatériel, et qu’ils méritent à ce titre d’être protégés et sauvegardés ? Faut-il rappeler encore que les noms de lieux, comme les noms de personnes, ont été forgés, pour leur immense majorité, avant le XVIe siècle, et qu’ils ont été attribués en fonction du relief, de la végétation, de la nature des sols, de leur utilisation et de leur mise en valeur, mais encore de l’habitat, de la vie sociale, des croyances, témoignant ainsi de la façon dont les hommes ont perçu leur environnement, et constituant de véritables documents sur l’histoire des paysages, l’impact de l’anthropisation, et les mentalités de ceux qui les ont nommés ? » etc.
Je vous laisse continuer votre lecture sur le site évoqué plus haut.
Cinéma (une info des amis hors d’Île-de-France)
Notre ami Philippe Parrain nous rappelle les prochaines manifestations de Cinélégendes
du 21 février au 3 mars. "La quête de soi", Il y sera notamment question, de La Mecque à Compostelle, de pèlerinages, mais aussi d'exploration de lieux imaginaires, et surtout de tous ceux qui, à la force du jarret, partent à la recherche d'eux-mêmes.
21 février à 13 h30 : Le Voyage de Chihiro - 400 Coups, en compagnie de Gildas Jaffrennou, enseignant cinéma : errance sur les voies de l'imaginaire.
25 février à 18 h : Le Bonheur... terre promise - Maison de quartier Angers Centre (12 rue Thiers), en présence du réalisateur Laurent Hasse (sous réserve) Un pèlerinage humaniste : le film documentaire
Mardi 28 février à 20 h 15 : Le grand Voyage - 400 Coups, présenté par Louis Mathieu, et débat en présence de Khalid Lammini, hadj angevin, Un pèlerinage musulman
Jeudi 2 mars, 18h30 : la conférence Le voyage vers Compostelle, mythes et symboles par Georges Bertin, socio-anthropologue, jacquet angevin - Institut Municipal. Un pèlerinage chrétien
mercredi 1er mars, 19h30 : Une pause conviviale : un dîner-spectacle avec Sylvie de Berg, Les chemineux - Contes des pèlerins sur les sentiers d'étoiles - Restaurant les 3 Grands-Mères
vendredi 3 mars, 20h. : Le récit de voyage (à l’autre bout du monde ou dans une chambre - La Marge , rédaction du journal de bord, avec l'atelier d'écriture de Véronique Vary. Infos : Philippe Parrain : 02 41 86 70 80 / 06 63 70 45 67 Cinélégende. http://www.cinelegende.fr/archive/programme2016-7/film01_17.html
QUELQUES RAPPELS
Expositions
Un peu plus ludique, une expo sur le même sujet à visiter en famille
Jusqu’au 19 juin 2017 : «Espèces d’ours !»
Grande galerie de l’évolution du Muséum d’histoire naturelle, Jardin des Plantes, 57 rue Cuvier, 75005 Paris.
http://www.liberation.fr/futurs/2016/10/12/l-ours-laisse-son-empreinte-au-museum-d-histoire-naturelle_1521235
Du 7 janvier au 27 avril 2017 : Pour les voyageurs : Un précieux parchemin de Guillaume le conquérant. C’est une pièce d’un peu moins de 1000 ans qui remonte à l’époque de la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant
Archives de Londres (Angleterre) http://www.exponaute.com/…/un-rare-parchemin-de-guillaume-…/
Voyages mythologiques
Bernard Sergent vous convie, durant l’année 2017, à des voyages mythologiques en Bretagne, en Italie (sur les traces des étrusques, à Val Canonica) et à Tende dans la vallée des merveilles. Voir programme joint à l’amythologue de janvier 2012
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L'Amythologue
Groupe Île de France de Mythologie Française
Suivez-nous sur Facebook : https://www.facebook.com/mythologieidf.etdailleurs
(avec P.J. )
Chers amythologues,
Vous trouverez ci-dessous, quelques informations qui pourraient vous intéresser. Mais avant tout, n'oubliez pas notre conférence du mercredi 22 février, qui ouvrira la thématique de l'année dédiée à Saint Denis, patron de Paris.
Amitiés et bon mois de février
Anastasia Ortenzio
Conférences
Conférence organisée par le groupe IdF de mythologie française :
22 février 2017 à 19h. « Les trois vies de Saint Denis : Complexité de l’histoire associée aux légendes » par Maurice Regnier qui présentera pour l’occasion d'exceptionnelles enluminures extraites d'un manuscrit offert au roi de France en 1317 (cf. affiche jointe). Entrée libre. Mairie du 9ème, 6, rue Drouot - Paris 9°(M° Richelieu-Drouot), salle du Conseil, porte D, 2ème étage http://legende-et-conte.com/15531-2/
lundi 27 février à 19h30 : « La religion celtique dans l'antiquité » par Bernard Sergent. (avec projections de divinités celtiques). Centre culturel irlandais, 5 rue des Irlandais, 75005, métros Luxembourg ou Place Monge, à la salle des Conférences. Entrée : 5 €, étudiants 3 €.
Livres et revues
La Grande Oreille : revue des arts de la parole. Cette revue trimestrielle aborde un thème spécifique dans chacun de ses numéros. Elle est la revue incontournable des conteurs et des métiers concernés par l’oralité. On y trouve des dossiers de fond avec des articles d’ethnologues, anthropologues, conteurs etc. (dont Nicole Belmont, Jean-Loïc Le Quellec, Claude Lecouteux, Anna Angelopoulos… ). Ce trimestre le thème traité est « La mort » Abonnement annuel : 60 € http://www.lagrandeoreille.com/
Onomastique : une mise au point
Notre ami Francis Robin nous transmet ce message de la Société Française d’Onomastique
« Les réformes territoriales actuellement en cours en France, qu'elles concernent les régions ou les communes, ont suscité la création de nouvelles dénominations résultant d'un choix souvent difficile, et parfois surprenant. C'est pourquoi la Société française d'onomastique a estimé de sa compétence d'exprimer son avis sur cette question, dans un article que nous vous invitons à consulter sur son site à l'adresse suivante
http://www.onomastique.asso.fr/news.php?lng=fr&pg=268&tconfig=0 ».
Les recherches du groupe Île de France de Mythologie et de la SMF trouvent un écho dans ce qui est souligné dans cet article « … Faut-il rappeler que les noms de lieux, transmis par le vecteur des langues nationale et régionales, constituent une composante importante du patrimoine culturel immatériel, et qu’ils méritent à ce titre d’être protégés et sauvegardés ? Faut-il rappeler encore que les noms de lieux, comme les noms de personnes, ont été forgés, pour leur immense majorité, avant le XVIe siècle, et qu’ils ont été attribués en fonction du relief, de la végétation, de la nature des sols, de leur utilisation et de leur mise en valeur, mais encore de l’habitat, de la vie sociale, des croyances, témoignant ainsi de la façon dont les hommes ont perçu leur environnement, et constituant de véritables documents sur l’histoire des paysages, l’impact de l’anthropisation, et les mentalités de ceux qui les ont nommés ? » etc.
Je vous laisse continuer votre lecture sur le site évoqué plus haut.
Cinéma (une info des amis hors d’Île-de-France)
Notre ami Philippe Parrain nous rappelle les prochaines manifestations de Cinélégendes
du 21 février au 3 mars. "La quête de soi", Il y sera notamment question, de La Mecque à Compostelle, de pèlerinages, mais aussi d'exploration de lieux imaginaires, et surtout de tous ceux qui, à la force du jarret, partent à la recherche d'eux-mêmes.
21 février à 13 h30 : Le Voyage de Chihiro - 400 Coups, en compagnie de Gildas Jaffrennou, enseignant cinéma : errance sur les voies de l'imaginaire.
25 février à 18 h : Le Bonheur... terre promise - Maison de quartier Angers Centre (12 rue Thiers), en présence du réalisateur Laurent Hasse (sous réserve) Un pèlerinage humaniste : le film documentaire
Mardi 28 février à 20 h 15 : Le grand Voyage - 400 Coups, présenté par Louis Mathieu, et débat en présence de Khalid Lammini, hadj angevin, Un pèlerinage musulman
Jeudi 2 mars, 18h30 : la conférence Le voyage vers Compostelle, mythes et symboles par Georges Bertin, socio-anthropologue, jacquet angevin - Institut Municipal. Un pèlerinage chrétien
mercredi 1er mars, 19h30 : Une pause conviviale : un dîner-spectacle avec Sylvie de Berg, Les chemineux - Contes des pèlerins sur les sentiers d'étoiles - Restaurant les 3 Grands-Mères
vendredi 3 mars, 20h. : Le récit de voyage (à l’autre bout du monde ou dans une chambre - La Marge , rédaction du journal de bord, avec l'atelier d'écriture de Véronique Vary. Infos : Philippe Parrain : 02 41 86 70 80 / 06 63 70 45 67 Cinélégende. http://www.cinelegende.fr/archive/programme2016-7/film01_17.html
QUELQUES RAPPELS
Expositions
Un peu plus ludique, une expo sur le même sujet à visiter en famille
Jusqu’au 19 juin 2017 : «Espèces d’ours !»
Grande galerie de l’évolution du Muséum d’histoire naturelle, Jardin des Plantes, 57 rue Cuvier, 75005 Paris.
http://www.liberation.fr/futurs/2016/10/12/l-ours-laisse-son-empreinte-au-museum-d-histoire-naturelle_1521235
Du 7 janvier au 27 avril 2017 : Pour les voyageurs : Un précieux parchemin de Guillaume le conquérant. C’est une pièce d’un peu moins de 1000 ans qui remonte à l’époque de la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant
Archives de Londres (Angleterre) http://www.exponaute.com/…/un-rare-parchemin-de-guillaume-…/
Voyages mythologiques
Bernard Sergent vous convie, durant l’année 2017, à des voyages mythologiques en Bretagne, en Italie (sur les traces des étrusques, à Val Canonica) et à Tende dans la vallée des merveilles. Voir programme joint à l’amythologue de janvier 2012
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L'Amythologue
Groupe Île de France de Mythologie Française
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mercredi 15 février 2017
LES CHRONIQUES D'EL'BIB : QUELQUES NOTES A PROPOS D'UNE BOITE VERTE, Alan Dean Foster
Alan Dean Foster, avec Quelques Notes à Propos d’une Boîte Verte (Some Notes Concerning a Green Box.....The Arkham Collector,
summer 1971; also in Cthulhu Cycle, Chaosium Books ), nous donne un texte
léger, plutôt convainquant. Le narrateur, étudiant en anthropologie, découvre
dans la bibliothèque de son université une boîte verte, remplie de papiers à la
fois récents et anciens. Estimant que ces documents pourraient avoir un rapport
avec ses propres recherches, il commence à les photocopier. Mais son travail
sera interrompu par la bibliothécaire qui prévient son supérieur….
Heureusement, il pourra préserver l’essentiel. Il s’agit de notes de deux
professeurs d’anthropologie et d’archéologie à l’université de Los Angeles,
Jonathan Turner et Robert Nolan, connus pour leurs recherches sur le Pacifique
Sud, la Lémurie et l’Atlantide. Ils prennent une année sabbatique pour partir
visiter l’Ile de Pâques et finissent par démissionner pour poursuivre leurs
investigations sur l’îlot de Salà-y-Gomez, après avoir découvert des statuettes
et des hiéroglyphes très étranges. Ils disparaîtront lors d’une exploration
maritime, certainement après avoir essuyé une très violente tempête. Dans les
courriers adressés par l’un des savants à un ami américain avant sa
disparition, on relèvera des allusions au Sydney Bulletin de 1929, la mention « vérif
ref Lvcrft » et des symboles étranges sous lesquels est inscrit Cthulhu.
L’étudiant
cessera ses recherches faute d’autre matière, mais éprouvera le sentiment d’être
suivi et relèvera sur ses vitres six étranges rainures. Cela ne l’empêchera pas
de se préparer pour une mission de l’université dans le Pacifique Sud, en
compagnie d’un photographe excentrique du nom de Pickman. Un compagnon qui le
trouble pourtant du fait de ses yeux jaunes !
mardi 14 février 2017
LA BIBLIOTHEQUE DE L'EGLISE DE LA SAGESSE ETOILEE (Starry Wisdom Church)
Une petite perle :
1877
(24 juin), vente
aux enchères chez Pent & Serenade à Arkham des ouvrages occultes retrouvés
dans l’église de la Sagesse Etoilée à Providence. Un catalogue magnifique a été
édité à cette occasion (sur le modèle des catalogues de Drouot ou de Christie’s)
recensent les 44 lots proposés au public puis, pour chaque ouvrage, présentant
une fiche très détaillée signée des meilleurs spécialistes du sujet (Daniel
Harms, Donald Tyson, E. Berglund, Ramsey Campbell, sous la supervision de S.T.
Joshi). Le Necronomicon fait partie
du lot 14 ; il s’agit d’un « small quarto » de 286 pages.
L’ouvrage n’est consultable que sur rendez-vous et moyennant signature d’une
décharge dégageant le commissaire-priseur de toute responsabilité en cas de
« dégâts mentaux » occasionnés au consultant.
Ce catalogue sera réédité sous le titre The Starry Wisdom Library en 2014 par
Nate Pedersen, Editor. Un bel ouvrage de 176 pages sous couverture cartonnée et
jacquette.
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