VILLA
BINI
Séréna
Gentilhomme
L’Harmattan,
110 pages, 1997
Nous
avions particulièrement apprécié « Les Nuits Etrusques » de Séréna
Gentilhomme[1], une lecture qui nous a
donné envie de découvrir « Villa Bini », son premier roman.
Et
de retrouver les ingrédients chers au cœur de l’auteur, sa Toscane natale bien
sûr et une peinture italienne dont il reste toujours de mystérieux éléments à
déchiffrer. Le tout au service d’un étrange parcours initiatique dans les
différentes pièces d’une villa envoûtée où doit se tenir un improbable
séminaire de décryptage pictural ! Et le héros, ou plutôt l’anti-héros que
nous propose Séréna Gentilhomme pour mener cette pérégrination, nous immerge
d’emblée dans un océan de malaise, un malaise glauque et particulièrement
malodorant. Ghislain Daroy est le type même du raté, fils d’une mère abusive et
d’un père exhibitionniste. Timide, complexé et malade, il va composer sous nos
yeux une symphonie absurde où masturbation et autre déjections peu ragoûtantes
riment avec une torture métaphysique qui frôle l’insoutenable : Ghislain
Daroy est-il au fait toujours en vie ?
Un
petit livre atroce, écrit avec une encre diabolique, que l’on ne quitte que
pour aller prendre une douche glacée.
Philippe
Marlin.
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