Le mystère de Rennes-le-Château
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Posté le 29/07/2011
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Copyright © Titi - Tour Magdala © IANRORY
Tout a commencé avec l’arrivée d’un Abbé pas comme les autres à la fin du XIXe siècle. Il remplit pendant deux ans ses fonctions dans la normalité la plus totale, mais dès 1887, il commence une série de grands travaux qui visent à rénover, moderniser et embellir le village. Il restaure l'église Sainte-Marie Madeleine et, dans la foulée, construit la villa Béthanie, la Tour Magdala, une galerie, une tour de verre et des jardins… Il va même jusqu’à commanditer une route pour relier le village au reste de la région et un château d’eau !
La rumeur veut qu’à l’occasion des premiers travaux au sein de l’église, l’Abbé mît la main sur un trésor sans que l’on ne sache de quoi ce dernier pouvait être réellement composé. Des pièces sonnantes et trébuchantes ou de précieux documents, tout le monde se demande sur quoi l’Abbé a pu mettre la main.
Pour certains, il s’agirait du mobilier et de la vaisselle en or massif du Temple de Jérusalem qui fut détruit en l'an 70 après Jésus-Christ par les Romains, trésor que les Wisigoths auraient dérobé et enfoui dans le village au VIe siècle quand ils en firent une importante citadelle du nom de Redae.
Pour d'autres, c'est le trésor royal de Saint Louis caché par Blanche de Castille pendant sa régence qui resta oublié au village après l’épidémie de peste qui causât leur décès.
Les plus rationnels suggèrent quant à eux que le sol de Rennes-le-Château est géologiquement riche et renfermerait des gisements d'or. L’Abbé aurait trouvé/construit une galerie secrète, conduisant à une mine d'or, et n’aurait ramené à la surface qu’un pourcentage infime de ce qui se trouve encore sous terre.
Côté manuscrits, l’Abbé les aurait trouvés dissimulés dans la partie supérieure de l’autel et les hypothèses quant à leur contenu sont multiples. L’Abbé en aurait fait une copie pour le maire du village (mais la mairie a brulé depuis), un autre calque aurait été laissé à Paris et, si aucune preuve ne démontre l’existence réelle de ces documents, ils ont pourtant été maintes fois interprétés. On trouve facilement en cherchant sur Internet des fac-similés de ces textes codés et de ces arbres généalogiques.
Outre les tentatives de décryptages multiples de ces documents, l’idée est également avancée qu’il existerait d’autres papiers encore plus secrets…
S’agirait-il de documents révélant les sombres secrets d’une famille noble que cette dernière aurait cachés ici durant la révolution et qui auraient alors permis à l’Abbé de soutirer de l’argent aux descendants ?
Pourrait-il s’agir d’un évangile resté jusqu’alors inconnu (et qui remettrait en question de bien nombreux préceptes enseignés par l’Église catholique) ? Ceux qui penchent pour cette version soutiennent que ce document apocryphe aurait été emmené jusqu’ici par Marie Madeleine dans sa fuite de Judée. L’Abbé, en possession d’un tel trésor, aurait alors pu faire chanter le Vatican, menaçant de révéler le contenu de ces textes…
Nul ne le sait, mais les très fréquents déplacements faits par l’Abbé Saunier dans les années qui suivent sa potentielle découverte peuvent être eux aussi interprétés de différentes façons et venir soutenir telle ou telle thèse. Près de 200 livres (et des dizaines de sites internet) défendent diverses théories sur le mystère de Rennes-le-château sans qu’aucune n’apporte de preuves formelles pour étayer une hypothèse plus qu’une autre. Un beau fourre-tout où templiers, francs-maçons, Prieuré de Sion et sectes sataniques (tant qu’à faire) seraient bien évidemment mêlés…
Toujours est-il que le rythme de vie de l’Abbé Saunière a en effet radicalement changé et que sa personnalité fantasque combinée à ses gouts architecturaux ont largement contribué à faire enfler la rumeur. Il suffit de mettre les pieds dans le village pour sentir l’aura de mystère et l’ambiance étrange qui s’en dégage. Entre Villa Bethanie, cette maison style renaissance où vécut Marie Denarnaud, la fidèle « servante » de l'Abbé Saunière (devenue aujourd’hui un restaurant), la Tour Magdala et son surprenant style médiéval et les démons grimaçants ornant l’église en elle-même, il y a de quoi faire fonctionner à grand régime l’imagination de tout visiteur. La mairie a d’ailleurs été obligée de prendre un arrêté dans les années 1960, interdisant les fouilles sur son territoire !
Néanmoins, au beau milieu de l'été 2011, trois hommes ont déclarés avoir trouvé l'entrée de la grotte au trésor à Sougraigne, un village à quelques kilomètres de Rennes-le-Château. Rivalisant pour savoir lequel des trois pourraient continuer les fouilles, ils ont de nouveau attiré l'attention du public sur ce coin de France qui captive déjà chaque année près de 100 000 visiteurs... La suite au prochain épisode !
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