mercredi 13 janvier 2010

UNE TABLE THULEENNE


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17 - Die Flunder (Hafenpromenade, 17449 Peenmünde)


7 mai : je loue une voiture pour me propulser dans le nord baltique, plus précisément dans la région de l'Udesee où se trouve la base de Peenemünde. 250 kilomètres à franchir à partir de la capitale, heureusement rapidement parcourus grâce à l'autoroute. L'Udesee est en quelque sorte la Normandie des berlinois, et la température ambiante nourrit les plages de ventres rebondis…… Peenemünde est situé littéralement au bout du monde, mais les indications sont claires. Impossible de rater l'endroit.
Un village balnéo-portuaire assez banal. A l'époque communiste, un port discret où faisaient escale les sous-marins soviétiques. Aujourd'hui, un lieu touristique, quelque chose qui s'apparente au Dracula's Land roumain…… Tout est fait pour le badaud en mal de souvenir et d'émotion.
Déjeuner rapide sur le port, au restaurant Die Flunder. Les serveuses sont délicieusement accortes et le plat de poissons de la Baltique fort honnête. Accompagné comme il se doit de l'inévitable bière qui pèse son demi litre.
Direction le musée, en français la base……. Emotion et déception. Une énorme superficie où l'on peut baguenauder à son aise, mais rien à voir avec ce que mon imagination avait fabriqué, à force de livres et de films. La base n'est pas souterraine, mais en surface. Quelques casernes, transformées en show rooms sur l'histoire de l'astronautique allemande. Une immense centrale thermique. Et un parc gigantesque, à la sauce Disney Land, où on peut contempler quelques fusées et surtout une collection impressionnante d'avions de chasse soviétiques. Il faut chercher pour trouver le V1 ; le V2 en revanche est au milieu de la base comme un poing au milieu de la figure, avec un vêtement qui, malgré sa dominante noire, fait irrésistiblement penser à la fusée légendaire de Tintin. Pas de trace de la fameuse soucoupe volante nazie. Je me renseigne auprès du conservateur en déclinant mes qualités. Réponses évasives, sur le ton « unbekennt ». Joseph Altaïrac me consolera à mon retour en me disant en substance qu'ils étaient au courant de ma visite, et qu'ils l'ont cachée………
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