mercredi 10 juillet 2019

LES CHRONIQUES D'EL'BIB : L'HOMME ÉTERNEL, Pauwels et Bergier

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Dix ans après (1970) Le Matin paraissait L’Homme Éternel, ouvrage inachevé qui devait être le premier tome d'une série d'essais sur l'homme, son passé, son avenir et son espace intérieur. Pauwels voulait que cette série soit un « Manuel d'embellissement de la vie ». Ce livre ne connut pas le succès du Matin des magiciens et le réalisme fantastique lassa le public puisque la revue « Planète » issue de ce mouvement disparut au même moment. Comme dans le Matin des magiciens, Pauwels et Bergier sont obsédés par les sociétés secrètes. Ils démarrent l'Homme éternel en affirmant que « notre civilisation, comme toute civilisation, est une conjuration ». Cette conjuration aurait pour but de nous faire méconnaître qu'il y a un autre monde dans celui que nous habitons. Le réalisme fantastique est résumé dans cette phrase du baron Gleichen que les deux auteurs reprennent à leur compte : le penchant pour le merveilleux, inné à tous les hommes, notre goût pour les impossibilités, notre mépris pour ce que l'on sait, notre respect pour ce que l'on ignore, voilà notre mobile.
L’ouvrage est une sorte de « traité d’archéologie mystérieuse », bien écrit et richement documenté. On y retrouve tous les « classiques » bien connus comme les incertitudes sur les théories de l’évolution, la dérive des continents et les cartes anciennes, les météorites géantes et le Déluge Universel…, avec toujours en fond d’écran la recherche des « Grands Anciens », de ces civilisations évoluées qui nous auraient précédé. Force est cependant d’admettre qu’après avoir lu Le Matin et Planète, la magie n’opère plus avec autant de puissance. Certainement parce que les sujets choisis ont été largement défrichés et que les « littératures différentes » ne sont guère sollicitées pour illustrer la recherche.
La série d'ouvrages prévue par Pauwels et Bergier devait comprendre cinq volumes : Après L'homme éternel, essai et rêverie sur le thème des civilisations disparues, L'homme infini devait traiter de la condition surhumaine. L'homme en croix devait évoquer les risques et les chances de notre civilisation, du pari sur les chances. L'homme relié, devait reposer sur le contact avec des intelligences différentes dans le ciel et ici-bas. Et enfin L'homme et des dieuxà venir devait développer l'idée qu'il n'est peut-être pas possible de créer un mythe nouveau mais que la venue d'un tel mythe est indispensable. On notera que le fonds Pauwels à la BNF possède le manuscrit (inédit) de ce qui devait être le second volume de cette suite (La Condition Surhumaine).

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