1919, la lecture de La Boutique de la Rue du Passage de Dunsany influencera profondément la propre vision mythologique de Lovecraft, et notamment celle de la forme vide. Robert M.
Price (in introduction à Le Cycle de
Cthulhu, Oriflam 1988) voit dans ce texte une source de L’Appel de Cthulhu. Cette nouvelle
figure dans le recueil cité. Elle fut publiée pour la première fois dans Tales of the Three Hemispheres (Boston,
John W. Luce and Company, 1919)
Mais si
l’endroit était sombre et lugubre, il y avait à l’autre extrémité une lueur
azurée ; en son cœur scintillait une multitude d’étoiles.
-
C’est ici le paradis des dieux en sommeil, fit le gros
homme.
Je lui
demandai de quels dieux il s’agissait, et il me fournit toute une liste de
noms, dont certains que je n’avais jamais entendu auparavant.
-
Et tous ceux qui ne sont pas vénérés de nos jours
dorment d’un profond sommeil.
-
Mais alors, le temps ne les tue pas ?
m’enquis-je.
-
Non. Mais pendant trois ou quatre mille ans, un dieu
est vénéré. Puis, sur une période aussi longue, il entre en léthargie. Seul le
temps ne dort jamais.
-
Mais tout ce que l’on nous apprend sur les nouveaux
dieux…. Ne seraient-ils donc pas si nouveaux que ça ?
-
Une nouvelle aube se lève et les prêtres poussent de
grands cris de joie, car ils ont entendu les anciens dieux qui bougent dans
leur sommeil, en préparation de leur éveil. Mais ces prophètes-là sont les
bienheureux, car d’autres entendent un ancien dieu leur parler alors qu’il
dormira encore longtemps, et ils peuvent prédire tout ce qu’ils veulent, l’aube
ne viendra pas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire