Un satellite gros comme un bus va percuter la Terre
Par Franck LEFEBVRE-BILLIEZ, le 22 septembre 2011 à 08h10 , mis à jour le 22 septembre 2011 à 22h45Sa mission finie, sa réserve de carburant épuisée, UARS (Upper Atmosphere Research Satellite) va retomber sur Terre vendredi. Si une bonne partie brûlera lors du passage dans l'atmosphère, 532 kg de carcasse, de roues et de batteries devrait atteindre le sol. Où ? Mystère...- Un satellite va s'écraser vendredi sur la Terre ! - 01 min 34 s
Le petit plaisantin dont on guette ainsi le retour "from outer space", comme le chantait Gloria Gainor, ou selon l'expression consacrée par l'inoubliable nanar d'Edward Davis Wood Jr (l'un des plus mauvais films de science-fiction qui ait jamais été projeté sur les écrans) répond au doux patronyme d'Upper Atmosphere Research Satellite. En bon anglais : UARS, à prononcer "YOU-arz", à la façon d'un ours qui bâille. C'est un satellite de la Nasa d'une dizaine de mètres pesant près de six tonnes. Il a été mis en orbite en 1991 par la navette Discovery pour étudier la haute atmosphère. UARS a fini sa mission en 2005 et va retomber sur terre faute de carburant.Une localisation du crash 20 minutes avant l'impactEn 2002, l'agence spatiale américaine avait mené un audit sur les risques induits par la retombée du satellite. Il en découle que sur les 5668 kg du mastodonte, 532 kg seulement pourraient survivre à l'entrée dans l'atmosphère. Soit 26 objets parmi lesquels on compte des roues et des batteries. "Des engins de cette taille retombent en moyenne une fois par an", relativise Mark Matney, un scientifique de la Nasa spécialiste des débris spatiaux. Le plus gros engin spatial à être retombé sur terre est la station spatiale soviétique Salyut 7 dont les débris ont arrosé une ville d'Argentine en 1991, sans faire de victime.La Nasa a prévu de communiquer sur la chute 12 heures, 6 heures et 2 heures avant l'arrivée du satellite. Mais, même deux heures avant, les ingénieurs ne pourront pas faire mieux que d'avancer une zone d'impact large de 12.000 km. Et ce n'est qu'à 20 minutes de la chute qu'ils pourront se prononcer précisément. "Cette incertitude s'explique notamment par la trajectoire vagabonde du satellite et par ses culbutes qui nous empêchent de savoir comment il va évoluer", a expliqué Mark Matney.L'agence américaine de gestion des crises (Fema) "est mobilisée" comme toutes les agences américains qui s'occupent de la sûreté publique, a indiqué la porte-parole de la Nasa Beth Dickey. La Nasa a demandé aux gens qui seraient en contact avec les débris de l'engin de ne pas les toucher. Non parce qu'ils sont toxiques ou inflammables mais parce qu'ils pourraient être coupants. Et aussi "parce que, formellement, ils appartiennent au gouvernement américain", a rappelé la porte-parole.Par Franck LEFEBVRE-BILLIEZ le 22 septembre 2011 à 08:10
vendredi 23 septembre 2011
ET S'IL S'ECRASAIT SUR LE BUGARACH ?
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