🏰 Guide occulte de Vernet-les-Bains (Pyrénées-Orientales)
Présentation générale
Nichée au pied du Canigou, montagne sacrée des Catalans, Vernet-les-Bains est une commune paisible aux ruelles fleuries, réputée pour ses eaux chaudes depuis l’Antiquité. Derrière son charme de village-jardin et ses hôtels Belle Époque, elle cache aussi un passé troublé, fait de légendes, d’ombres monastiques et de rumeurs surnaturelles.
À voir absolument
· Le
vieux village
Maisons de pierre, venelles étroites et passages voûtés. Les visiteurs
nocturnes rapportent des échos étranges venant des collines voisines, surtout
les soirs d’orage.
· Les
thermes
Édifiés au XIXᵉ siècle, ils ont accueilli de grands noms, dont Rudyard
Kipling, qui évoquait Vernet comme un lieu de repos inspirant…
mais qui nota aussi dans une lettre « l’étrange densité des nuits sous le
Canigou ».
· L’église
Saint-Saturnin
Édifice roman aux fresques effacées, entouré d’un petit cimetière. C’est là
qu’on signale une tombe particulière : une dalle
scellée de fer forgé, surmontée d’une croix brisée. Les anciens du village
l’appellent la Tombe de la Nonne rouge. On
dit qu’elle fut enterrée à part, au XIXᵉ siècle, après avoir été accusée de
sucer le sang des enfants malades.
· L’abbaye
Saint-Martin du Canigou
Accrochée à la montagne au-dessus de Vernet, fondée en 1009, elle reste l’un
des joyaux romans d’Europe. Ses cloîtres silencieux et ses cryptes humides
nourrissent depuis des siècles les récits de moines disparus et d’apparitions
nocturnes.
Folklore local
· Le Canigou est réputé abriter des esprits gardiens. Certains parlent d’un dragon endormi dans ses entrailles.
· La Nonne rouge (assimilée à une figure vampirique) serait parfois aperçue dans les ruelles de Vernet, à l’heure où les lampes s’éteignent, voilée de brume.
· Les thermes, dit-on, ne guérissent pas seulement le corps : l’eau chaude aurait des vertus d’exorcisme, capable de repousser les influences nocturnes.
Conseils au visiteur nocturne
· Ne flânez pas seul au cimetière après minuit.
· Évitez de prononcer le nom de la Nonne rouge à voix haute : la superstition locale veut que cela l’attire.
· Si vous montez à l’abbaye Saint-Martin au lever du jour, laissez une pièce sur la première marche : offrande traditionnelle pour apaiser les esprits du Canigou.
✒️ Citation apocryphe
« Vernet est un jardin le jour, mais une vallée d’ombres la
nuit. »
— Inscription anonyme relevée dans un cahier de curé du XIXᵉ siècle.
A lire pour en savoir plus :
l est des livres au parfum entêtant. "L’Historienne et Drakula" de
Elisabeth Kostova (XO éditions, 2006) sent bon la poussière ambrée des
vieilles bibliothèques, l’odeur craquelante des manuscrits rarissimes,
l’humidité acide des cryptes oubliées et le glucose écœurant de
l’hémoglobine encore chaude. 1000 pages en deux volumes d’une érudition
effrayante qui laisse penser que, lorsque l’auteur nous explique qu’il
lui a fallu près de dix années de recherches historiques pour écrire ce
roman, elle ne cherche pas à nous éblouir mais nous rend tout simplement
compte de l’ampleur de sa démarche. Une démarche quasi-obsessionnelle :
mais où est donc enterré Dracula, le vrai Dracula, celui que l’histoire
a connu sous le nom de Vlad Tepes ? Car sa tombe officielle, sur la
petite île de Snagov près de Bucarest, est vide, et nombreuses sont les
légendes de mort-vivants qui se murmurent dans l’ombre de ses
pérégrinations guerrières en Europe Orientale. Une enquête menée dans un
contexte familial, puisqu’interviennent successivement un professeur
d’université, son élève (qui a épousé la fille oubliée du premier), et
la fille de ce dernier, qui n’a jamais connu sa mère……. Compliqué me
direz-vous ? Pas vraiment quant on sait que les recherches de ce trio
ont réveillé d’obscures forces du mal passées maîtres dans l’art d’une
science maudite maîtrisant parfaitement les disciplines de l’oubli et de
la disparition.
La technique du récit n’est pas sans rappeler celle
de Bram Stocker, faite d’une succession de lettres, extraits de journaux
intimes auxquels sont joints des passages de vieux livres d’histoire.
Un récit qui nous entraînera à Istanbul, puis en Hongrie et en Bulgarie,
à une époque où le rideau de fer était encore bien solide, transformant
tout voyage et toute démarche en un véritable parcours du combattant.
Et
si Dracula avait survécu ? A quoi occuperait-il son éternité ? Pour
Bram Stoker, il n’avait d’autre ambition que de conquérir Londres, la
future tête de pont d’un Empire Victorien, fait de sagesse, de lumière
et de raffinement. Le Drakula d’Elisabeth Kostova, pour sanguinaire
qu’il soit, est surtout un fin lettré, une sorte de bibliothécaire de
l’Impossible, collectant au fil des siècles les ouvrages les plus rares
sur l’histoire, les sciences occultes, les techniques de torture et…..
sur sa propre légende.
La traque se terminera en un spectacle
grandiose, digne des meilleurs films de la Hammer. Nous sommes alors
dans notre belle France, plus précisément au monastère de Saint-Mathieu
-des-Pyrénées-Orientales, près de la petite commune de Vernet-Les Bains.
Pyrénées Orientales ? Les Bains ? Tiens !!!!



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