mercredi 21 novembre 2012

LA CATALOGNE SUR LE BUGARACH

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L'INDEPENDANT

Limoux Gros plan catalan sur les villageois

Le 21 novembre à 6h00 par B. C.
L'équipe de télévision sur les hauteurs de Rennes-les-Bains.
L'équipe de télévision sur les hauteurs de Rennes-les-Bains. PHOTO/Photo Guillaume
Ce film documentaire, intitulé 'La fin du monde', sortira dans les salles de cinéma espagnoles, allemandes et anglaises, c'est-à-dire dans les pays qui participent à la coproduction, en juin 2013. Et à la télévision -dans ces mêmes pays- en décembre suivant. Actuellement, on négocie avec Arte qui pourrait peut-être l'acheter". Les chaînes WDR (Westdeutscher Rundfunk) ; TV3 (Barcelone), et Channel Four (Royaume-Uni) ont été intéressées par le projet de Ventura Durall, Sergi Cameron et Salvador Sunyer, les réalisateurs. Depuis le mois de septembre 2011, avec leur équipe de Nanouk TV, une maison de production créée en 2001 à Barcelone, ils tournent à Bugarach et dans les alentours. En un an, sous l'objectif de la caméra tenue par Cyprien Clément-Delmas (caméraman indépendant basé à Paris), des kilomètres de pellicule se sont accumulés dévoilant des interviews de personnages réels et authentiques. Ils sont pris sur le vif et au cœur du buzz mondial relatif à la fin du monde. Rappelons qu'elle est prévue le 21 décembre et qu'elle épargnera Bugarach, selon des théories occultes.
Trois grands thèmes
"Notre film est axé autour de trois thèmes", confie Ventura Durall : "Pourquoi les médias s'intéressent-ils à l'apocalypse ? La crise spirituelle mène-t-elle vers l'ésotérisme ? Et enfin troisième problématique : la peur de l'inconnu chez les gens, leur angoisse, avec la menace sous-jacente du fascisme". Ces thèmes sont apparus pendant le premier montage, quand l'équipe a écouté les témoignages recueillis. Notamment celui de cet enfant complètement apeuré, et qui finit par s'intéresser aux armes afin de s'en procurer. Son but ? Protéger sa famille. Il y a les déclarations d'un doux rêveur un peu barré, puis celles d'un autre enfant qui, lui, est magicien avec d'étranges pouvoirs. Évidemment, Jean-Pierre Delord, le principal concerné (il est maire de Bugarach) n'a pas été oublié, ni les membres d'une communauté alternative qui, eux, n'ont que faire de la fin du monde. La diversité des interviews offre un panorama sinon exhaustif en tout cas très significatif du phénomène "Bugarach".
Mise en confiance
"Au début, ça a été dur d'entrer en contact avec les Bugarachois car ils se méfiaient", se souvient Sabrina Abdelkader, chargée de la production. "Et puis au fil des semaines, une intimité s'est créée, ça s'est dégelé, une confiance s'est établie. Et à chaque fois qu'on revenait tourner dans le village, les habitants étaient heureux de nous revoir". Il faut dire que Cyprien Clément-Delmas a le truc pour se faire discret, lui et sa grosse bécane : "C'est vrai qu'au début, elle impressionnait. Mais je fais en sorte que la personne interviewée m'oublie". L'équipe reviendra fin décembre à Bugarach afin de filmer les scènes ultimes. Si l'on ose dire… L'équipe de télévision sur les hauteurs de Rennes-les-Bains.

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