mercredi 5 décembre 2012

ON SE PROTEGE !!!!

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6666 euros pour se protéger de la fin du monde?

Créé le 05-12-2012 à 18h12 - Mis à jour à 19h15

C'est ce que proposait aujourd'hui Edilivres, dans un canular qui a fort bien fonctionné. 

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Un bunker en ruines. (SIPA)
Un bunker en ruines. (SIPA)
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Ce matin les rédactions de France et de Navarre ont été les victimes d’un hoax littéraire. A l’origine de ce canular, les «Editions Edilivres»: elles annonçaient la création d’un service de stockage de vos mémoires dans un bunker. Racheté spécialement à l’occasion de la fin du monde. Dans un communiqué de presse, l’éditeur en faisait la promotion:
Les Editions Edilivre annoncent la commercialisation d’une offre «Fin du monde» pour publier et protéger ses mémoires en toute sécurité avant le 21 décembre 2012, jour de l’apocalypse. L’éditeur commercialise ce service en France et à l’international à travers plusieurs packs.
Le Pack «Eternité» à 6666 € propose de publier ses mémoires au format papier et numérique (Pdf et Epub) puis d’en stocker un exemplaire physique et un dématérialisé sur clé USB dans un ancien bunker en France situé au sein de la ligne Maginot en Alsace.
Le Pack «Immortalité» à 9999 € comprend en plus la rédaction de la biographie du client par un auteur Edilivre qui rédigera ses mémoires à travers une série de cinq entretiens de deux heures.»
Au bout du fil, David Stut, le directeur général d’Edilivre, lâche sans se faire prier qu’il s’agit d’une «blague» et qu’il n’est pas mécontent de son petit effet. France Télévisions l'a immédiatement contacté. Et plusieurs de nos confrères se sont empressés de reprendre l’info, pour la publier sur leurs sites web respectifs. C’est ainsi que «Slate» (même si Charlotte Pudlowski a pris soin après coup de préciser qu'elle savait ce qu'elle faisait), ou encore un blog hébergé par «Le Monde» et même la «Charente Libre» sont tombés dans le piège. Pourtant, il suffisait d'un clic pour apprendre qu’il s’agissait bien d’une plaisanterie. Edilivres n'en faisait, en effet, pas mystère sur son site internet.
C'est en tout cas bien joué pour attirer le regard des curieux sur une conception alternative de l'édition. Quant à ceux qui sont toujours prêts à sacrifier quelques milliers d'euros pour échapper à l'apocalypse, on leur déconseille la ligne Maginot. Elle n'a pas la réputation de protéger grand-chose.

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