samedi 11 octobre 2025

COTTON MATHER ET LES SORCIÉRES


 

COTTON MATHER (1663‑1728)

Occupation : Pasteur puritain, théologien, érudit, historien de la Nouvelle‑Angleterre
Lieu : Boston, Province de la Baie du Massachusetts

 

Une fiche de Natacha

 


Notice biographique

Fils d’Increase Mather et petit‑fils de Richard Mather, Cotton Mather naît à Boston le 12 février 1663. Enfant prodige, il entre à Harvard à 12 ans et obtient son diplôme à 15 ans. À 22 ans, il devient pasteur de la Second Church de Boston (Old North Church), fonction qu’il occupe jusqu’à sa mort.

Auteur prolifique, il compose plus de 450 ouvrages et sermons. Sa somme magistrale, Magnalia Christi Americana (1702), demeure l’un des plus précieux témoignages sur la Nouvelle‑Angleterre puritaine.


Sorcellerie et démonologie

Cotton Mather est associé aux procès des sorcières de Salem (1692). Bien qu’il ait encouragé l’attention aux signes spirituels, il recommanda aussi la prudence, ce qui rend son rôle plus nuancé qu’on le croit. Son The Wonders of the Invisible World (1693) défend les juges de Salem tout en cherchant à justifier les verdicts par une interprétation théologique.


Intérêt scientifique

Esprit curieux, il encouragea l’inoculation contre la variole, contribuant à sauver des centaines de vies. Mather voyait la science comme une manière de mieux comprendre l’œuvre divine, mêlant foi et observation rationnelle.


Cotton Mather et le Mythe

Dans The Dunwich Horror, H. P. Lovecraft mentionne Cotton Mather comme une autorité ancienne sur les sorciers et cultes de la Nouvelle‑Angleterre, le plaçant ainsi comme une figure proto‑érudite du Mythe de Cthulhu.

« Mather enregistre certaines traditions concernant les sorciers de l’intérieur des terres, et ses notes sur les cultes des montagnes sont d’un intérêt singulier. »
(The Dunwich Horror, H. P. Lovecraft)


Bibliographie sélective

  • Magnalia Christi Americana (1702) – Chronique religieuse et historique de la Nouvelle‑Angleterre.
  • The Wonders of the Invisible World (1693) – Défense des procès de Salem.
  • Essays to Do Good (1710) – Traité moral et religieux.

Référence croisée : Voir également Procès de Salem, Sorcellerie en Nouvelle‑Angleterre, Armitage (Henry).

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