‘LES PROFONDS
Encyclopedia Occultae – Vol. XII : Entités Thalassiques
Retranscrit par Natacha et Samantha
Taxonomie : race
humanoïde amphibie (Homo aquaticus profundi)
Sources principales : H. P. Lovecraft, Le Cauchemar d’Innsmouth
(1931) ; Dagon (1917) ; L’Appel de Cthulhu (1926)
Divinités associées : Père Dagon, Mère Hydra, Grand Cthulhu
Habitat principal : cités abyssales telles que Y’ha-nthlei, au
large d’Innsmouth (Massachusetts)
Description
Les Profonds
sont une antique race d’êtres amphibiens humanoïdes vivant dans les
profondeurs de l’océan mondial. Leur peau est couverte d’écailles visqueuses et
verdâtres ; leur tête, large et poissonnière, présente des fentes branchiales,
des yeux globuleux et sans paupières, ainsi que des membres palmés.
Malgré leur aspect monstrueux, ils entretiennent une compatibilité
biologique troublante avec les humains — ce qui a engendré, au fil des
siècles, d’innombrables unions hybrides.
Lovecraft les décrit comme des « êtres ardoisés et visqueux », aux « visages de poisson et de grenouille » et aux voix gutturales, chargées d’humidité. Leur odeur, un mélange de sel, de vase et d’algues, annonce leur présence avant même qu’ils n’apparaissent.
Histoire mythique
Les traditions
occultes affirment que les Profonds existent depuis les ères préhumaines,
avant même la montée de l’homme moderne. Serviteurs dévoués de Cthulhu,
ils rendent un culte ancestral à Dagon et Hydra, divinités
colossales des mers.
Leurs cités sous-marines, sculptées dans le basalte et le corail, rivalisent —
dit-on — avec la magnificence de R’lyeh.
Le contact le
plus célèbre entre Profonds et humains se produisit à Innsmouth, au
XVIIIᵉ siècle. Le capitaine Obed Marsh, après avoir découvert dans le
Pacifique une île où les habitants commerçaient avec des créatures marines,
conclut un pacte blasphématoire : en échange de sacrifices et de
prières, les Profonds offriraient richesse et abondance.
Les hybrides issus de ces unions, reconnaissables à leurs traits aquatiques,
formèrent ce qu’on appela la lignée d’Innsmouth. Peu à peu, ces êtres
subissent une métamorphose finale, quittant la terre ferme pour
rejoindre la mer et vivre à jamais dans la cité de Y’ha-nthlei.
La révélation d’Innsmouth
L’horreur du
récit lovecraftien réside moins dans la créature que dans la révélation
intérieure. Le narrateur découvre qu’il porte lui-même le sang des
Profonds.
Sa terreur se change alors en fascination, puis en acceptation :
« Je vivrai avec mes semblables sous la mer. »
Cette volte-face — passer de la peur du monstrueux à la nostalgie du retour — confère au Cauchemar d’Innsmouth une dimension métaphysique. Les Profonds incarnent la séduction de la régression, le désir obscur de se fondre dans les abîmes originels.
Notes érudites
Des auteurs
occultistes comme Friedrich von Juntz (Cultes innommables, 1845)
ou le colonel Henry Norrys (Notes sur les cultes d’Innsmouth,
manuscrit inédit de la Miskatonic, 1929) soutiennent que les Profonds possèdent
des colonies dans tous les océans — des fosses des Açores aux golfes
glacés de l’Antarctique.
Leur société semble hiérarchisée, dominée par un clergé au service de
Dagon et d’Hydra.
Parmi les artefacts retrouvés : tiare d’or aux motifs coralliens, idoles
marines, tablettes couvertes d’inscriptions non humaines —
aujourd’hui conservées, sous haute surveillance, à la bibliothèque Orne de
l’Université Miskatonic.
Voir aussi
- Dagon et Hydra, divinités marines du culte de Cthulhu
- Innsmouth, Massachusetts — théâtre du raid fédéral de 1928
- Y’ha-nthlei, métropole sous-marine des Profonds
- Cthulhu, leur divin progéniteur





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