Merci à Natacha et à Samantha de nous rappeler la
🏛️ GOLDEN GOBLIN PRESS
(New York,
1908 – ?)
Maison d’édition occulte, mentionnée par Robert E. Howard dans « The
Black Stone » (Weird Tales, novembre 1931).
🕯️ Origine et histoire supposée
La Golden
Goblin Press est évoquée pour la première fois par Robert E. Howard dans le
cadre de la traduction expurgée d’un grimoire célèbre, le Unaussprechlichen
Kulten du savant allemand Friedrich von Junzt (Düsseldorf, 1839).
Howard précise que « the carefully expurgated edition put out by the Golden
Goblin Press of New York, 1909 » fut la seule à être diffusée publiquement.
Des recherches menées au sein de la Fondation Wilmarth sur les archives de Weird Tales ont révélé plusieurs allusions indirectes à cette maison d’édition. D’après une correspondance entre Derleth et E. Hoffmann Price (1935), il s’agirait d’un véritable projet de Lovecraft et Howard : imaginer une maison new-yorkaise fictive, comparable aux Ediciones Al Azif de Barcelone ou à la Miskatonic University Press, destinée à « publier les versions inoffensives des livres maudits ».
Selon la tradition apocryphe, la Golden Goblin Press aurait été fondée en 1908 par deux imprimeurs d’origine écossaise, Samuel et John Addleton, sur West 23rd Street. Leur emblème — un petit gobelin doré brandissant un manuscrit — aurait été inspiré d’une statuette précolombienne découverte en Amérique centrale.
📖 Publications attribuées (versions expurgées ou dissimulées)
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Année |
Titre |
Auteur attribué |
Particularité |
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1909 |
Unaussprechlichen Kulten (Nameless Cults) |
Friedrich von Junzt |
Édition « expurgée » en anglais, retirée du commerce après 1912. |
|
1911 |
The Mysteries of the Worm |
Ludvig Prinn |
Jamais confirmée ; mention dans une lettre de 1927 attribuée à Dr. Laban Shrewsbury. |
|
1914 |
The Book of Dzyan (fragment) |
Helena P. Blavatsky (attrib.) |
Tirage limité à 144 exemplaires ; aurait comporté des annotations « antiques » supprimées avant diffusion. |
|
1920 |
Fragments of the Cthäat Aquadingen |
Inconnu |
Version partielle dite « édition de l’atelier Bowery », mentionnée par la Revue des Études Arcanes, 1930.
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🕳️ Rôle mythique et influence
La Golden
Goblin Press occupe, dans la cartographie littéraire du Mythe, la fonction
de filtre protecteur entre les lecteurs et les abîmes de la connaissance.
Ses éditions sont des leurres pieux, diffusant des textes expurgés afin
de cacher les véritables révélations — ou de mieux les camoufler sous un vernis
rationaliste.
Certains exemplaires “complets” auraient circulé clandestinement parmi les
sociétés occultes new-yorkaises (notamment le Cercle d’Yuggoth et la Hermetic
Society of Leng).
Les chercheurs modernes soupçonnent que la maison aurait disparu au début des années 1920, dans un incendie d’imprimerie dont on ne trouva aucun survivant, ni registre, ni matrice typographique.
📜 Références croisées
- Howard, Robert E. : The Black Stone, Weird Tales, nov. 1931.
- Lovecraft, H. P. : Correspondance avec Clark Ashton Smith (lettres 1932-33) — allusion à a certain Golden Goblin reprint of Junzt’s tome.
- Derleth, August. : Notes sur les éditeurs fictifs du Mythe (Fondation Wilmarth, dossier M-27).
- Pichon, J.-C. : Les Imprimeurs du Savoir Maudit (Planète/ODS, 1965) — reconstruction ésotérique du catalogue Goblin.
🔶 Note pour l’Encyclopedia Occultae
Golden Goblin
Press – New York, 1908-1919 :
Maison d’édition servant d’écran entre les textes occultes et le public
profane. Spécialisée dans les “versions expurgées” des grands grimoires du
Mythe, elle est soupçonnée d’avoir entretenu des relations secrètes avec les
cercles de Providence et de Kingsport. Son logo — un petit gobelin doré tenant
un manuscrit — figure aujourd’hui sur plusieurs fac-similés apocryphes de la Fondation
Wilmarth.


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