samedi 4 octobre 2025

MAIS QUI ÉTAIT VAN ALLISTER ?

 


 Cendres (Ashes, 1923) de C. M. Eddy Jr., révisé par Lovecraft — un texte assez mineur dans lequel l’intervention de Lovecraft est surtout stylistique, et où l’on retrouve peu de son atmosphère caractéristique.


VAN ALLISTER, Arthur

(c. 1870 – 1923 ?)
Chimiste et inventeur, protagoniste de la nouvelle “Cendres”


🔬 Biographie 

Van Allister est présenté comme un savant d’âge mûr, à la personnalité rigide, absorbé par ses recherches et peu attentif aux conventions sociales. Il travaille dans un laboratoire isolé, équipé de cuves, de cornues et de fourneaux, où il mène des expériences visant à découvrir un composé chimique universel de désintégration.


⚗️ Découverte capitale

Sa grande réalisation est une substance révolutionnaire qui, appliquée à n’importe quelle matière organique ou minérale, la réduit en une poudre de cendres fine et homogène. Il voit dans cette invention une avancée scientifique majeure — et, comme dans beaucoup de récits pulp de l’époque, il en est fier au point de perdre le sens moral de ses expériences.


💔 Le drame

L’assistant de Van Allister, jeune homme épris de la secrétaire Marjorie, la découvre un jour absente et s’imagine le pire : que le savant a utilisé son nouveau produit sur elle. Dans un accès de rage et de panique, il renverse sur Van Allister la substance fatale, ne laissant qu’un amas de cendres là où le savant se trouvait quelques instants plus tôt.

Peu après, il découvre que Marjorie était simplement enfermée dans un placard, saine et sauve — Van Allister avait prévu de l’utiliser comme prochain sujet de test. La nouvelle se termine sur ce renversement moral assez macabre, mais dans un ton plus mélodramatique que véritablement lovecraftien.


📚 Analyse

  • Thème principal : le récit joue sur la peur de la science qui dépasse les limites éthiques, un thème fréquent dans le pulp des années 1920.
  • Peu de Lovecraft :  l’influence de Lovecraft se sent surtout dans quelques descriptions un peu plus sombres et précises que ce qu’Eddy écrivait seul, mais il n’y a ni entités cosmiques, ni atmosphère de cauchemar, ni références au Mythe.
  • Curiosité : ce récit s’inscrit dans la tradition des histoires de “désintégration totale”, une idée qui fascinait la SF et le fantastique d’avant-guerre — on peut rapprocher cela de la “poudre fulminante” ou de l’“acide universel” des autres récits pulp.

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