Kuranès et Céléphais comptent parmi les plus beaux fragments des Contrées du Rêve de Lovecraft. Ils apparaissent dans la nouvelle « Celephaïs » (1920), un texte d’inspiration dunsanienne où s’exprime la nostalgie la plus intime de Lovecraft.
Kuranès
- Origine : Kuranès est le pseudonyme onirique d’un rêveur issu du monde « éveillé ». Dans la vie réelle, c’est un Anglais mélancolique et désargenté, ayant connu la grandeur et la décadence.
- Rôle : il fuit la grisaille du quotidien en se réfugiant dans les Contrées du Rêve.
- Destin :
- Par ses songes, il retrouve la ville antique de ses rêves d’enfance.
- Il devient roi de Céléphais, cité splendide qu’il gouverne pour l’éternité.
- Son corps terrestre meurt, oublié dans une ruelle de Londres, mais son esprit règne à jamais dans le rêve.
- Symbole : Kuranès incarne le double de Lovecraft, l’homme dépossédé du monde moderne qui choisit de vivre dans l’imaginaire.
La Cité de Céléphais
- Localisation : dans la vallée d’Ooth-Nargai, au bord de la mer de Serannian.
- Aspect :
- une cité fastueuse, de marbre et de cuivre,
- tours élancées, dômes étincelants,
- rues pavées où résonne le pas des chevaux et le chant des musiciens.
- Ambiance : une ville éternelle, où le temps ne s’écoule pas ; la mort et la corruption n’y ont pas de prise.
- Habitants : raffinés, courtois, vivant dans une harmonie hors du temps.
- Particularité :
- bâtie dans le rêve, Céléphais n’est pas soumise aux lois du monde éveillé.
- Elle est accessible par des routes oniriques, parfois via la cité de Dylath-Leen.
Symbolisme
- Nostalgie de l’enfance : Céléphais est la réinvention idéalisée d’un lieu que Kuranès/Lovecraft a rêvé enfant.
- Évasion onirique : elle représente l’absolu refuge contre la banalité moderne.
- Immortalité dans le rêve : à travers Céléphais, Lovecraft exprime l’idée que l’esprit créateur survit au corps par l’imaginaire.
📖 En résumé :
- Kuranès est le rêveur mélancolique devenu roi éternel.
- Céléphais est sa cité de marbre et de cuivre, hors du temps, où il règne à jamais dans la splendeur onirique.
- Merci à Natacha pour cette contribution




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