🌊 The Lost Continent of Mu
(1926 – James Churchward)
Auteur :
James Churchward était un officier britannique, ingénieur et inventeur, qui
vécut longtemps en Inde et en Asie. Il affirma avoir eu accès, grâce à un
prêtre indien, à de mystérieuses “tablettes Naacal”, rédigées dans une
langue pré-dravidienne. Selon lui, ces tablettes décrivaient l’histoire d’un continent
perdu nommé Mu, berceau de la civilisation humaine.
I. Le Mythe de Mu
Selon Churchward, Mu était un immense continent situé dans le Pacifique, qui aurait abrité une civilisation avancée il y a plus de 50 000 ans.
- Étendue : Il décrivait Mu comme un super-continent de plusieurs milliers de kilomètres de long, reliant l’Asie à l’Amérique.
- Civilisation : La population aurait atteint 64 millions d’habitants, organisés en une société pacifique et éclairée, possédant une connaissance avancée de l’énergie cosmique et de l’architecture monumentale.
- Disparition : Vers 12 000 ans avant notre ère, une série de cataclysmes volcaniques aurait provoqué l’engloutissement complet de Mu, ne laissant que des îles éparses — l’archipel hawaïen, l’île de Pâques et quelques atolls seraient des vestiges de ce continent.
II. Les Sources et la Méthodologie de Churchward
- Tablettes Naacal : Ces tablettes en pierre seraient, selon Churchward, rédigées dans une écriture très ancienne qu’il apprit à déchiffrer auprès d’un prêtre en Inde.
- Comparatisme : Il rapprochait ses découvertes de monuments mayas, égyptiens et babyloniens, affirmant que toutes les civilisations antiques avaient une origine commune à Mu.
- Énergie cosmique : Il décrivait l’usage d’une énergie primordiale qui permettait aux habitants de Mu de déplacer d’énormes blocs de pierre sans effort (concept qui réapparaît souvent dans les théories alternatives).
III. Influence et Réception
- Impact : The Lost Continent of Mu connut un grand succès dans les milieux occultistes et théosophiques, inspirant des auteurs comme L. Sprague de Camp, Jacques Bergier, et même des références indirectes dans le Mythe de Cthulhu (où l’on trouve des continents perdus comme R’lyeh, Lemuria ou Atlantis).
- Critiques : Les archéologues et linguistes n’ont trouvé aucune preuve de l’existence de Mu ni des “tablettes Naacal”. Les hypothèses de Churchward sont classées dans le domaine de la pseudo-archéologie.
- Postérité : Mu reste une figure importante de l’imaginaire ésotérique et a nourri quantité de récits de science-fiction et de fantasy.
IV. Dans le contexte lovecraftien
Bien que Lovecraft ne cite pas directement Churchward, l’idée d’un continent disparu, antérieur à l’humanité, est centrale dans le Mythe :
- Les Grands Anciens régnaient sur la Terre avant l’émergence de l’homme.
- Les cités cyclopéennes comme R’lyeh ou les ruines de l’Antarctique dans At the Mountains of Madness rappellent les visions de Churchward.
- Certains pasticheurs modernes placent les Voormis et les Hyperboréens comme des héritiers partiels de la tradition de Mu.





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