lundi 1 septembre 2025

LES BALADES DU BIBLIOTHÉCAIRE : Y'HA-NTHLEI, une cité oubliée

 


Y’HA-NTHLEI : ESSAI SUR LA CITÉ SOUS-MARINE DES PROFONDS

Extrait du Bulletin de la Société d’Archéologie Occulte de l’Université de Miskatonic, Arkham, 1932

 

Introduction

Peu de cités englouties ont suscité autant de craintes et de spéculations que Y’ha-nthlei, supposée demeure des Profonds (Deep Ones). Mentionnée dans divers fragments ésotériques et dans les récits recueillis à Innsmouth (Massachusetts), elle demeure l’un des points de convergence entre folklore maritime, mythologie et cryptohistoire.

 

I. Origines mythiques

Les sources les plus anciennes semblent indiquer que Y’ha-nthlei précède de beaucoup l’apparition de l’homme. Le Codex Dagonis (trad. partielle par Obed Marsh, 1843, ms. disparu) la décrit comme une « cité édifiée sous les vagues, selon une géométrie qui n’appartient point à cette terre »1.

 

II. Description supposée

Les rares témoins prétendent que ses ruines visibles à travers les eaux troubles montrent :

 de hautes colonnades cyclopéennes,
 des dômes étincelants de corail phosphorescent,
 et des arches inondées où circulent librement des créatures amphibies2.
 

III. Le pacte avec les hommes

Les témoignages concordent sur un fait capital : un pacte aurait été conclu au XIXᵉ siècle entre le capitaine Obed Marsh et les habitants de Y’ha-nthlei. En échange de sacrifices humains et d’alliances matrimoniales, la cité des Profonds garantissait abondance halieutique et richesses maritimes3.

 

IV. La destruction présumée (1928)

Les archives militaires indiquent que, lors du raid fédéral sur Innsmouth, des charges sous-marines furent déclenchées au large du Devil Reef, censées « éliminer des cavernes de contrebandiers »4.
Pourtant, aucune preuve tangible de destruction totale n’a jamais été produite. Les rumeurs locales affirment que les explosions n’ont fait qu’ébranler les halls extérieurs de la cité, sans atteindre son cœur.

 

V. Persistance du culte

Depuis 1930, plusieurs pêcheurs d’Arkham et de Kingsport affirment entendre, par nuits de tempête, des chants sous-marins gutturaux résonnant du large, et observer des silhouettes nageant autour du récif. Ces faits tendraient à démontrer que Y’ha-nthlei, loin d’être anéantie, poursuit son existence silencieuse.

 

Conclusion

Y’ha-nthlei incarne à la fois la peur ancestrale des profondeurs et la tentation d’unir l’homme à l’océan. Qu’elle soit ruine morte ou cité encore habitée, son ombre continue de hanter la mémoire de la Nouvelle-Angleterre, et son étude demeure l’un des plus grands défis de l’archéologie occulte contemporaine.

 

Footnotes

1. Voir : Marsh, O., Fragments du Codex Dagonis, copie privée consultée par ZadokAllen (témoignage oral, 1927). 
2. Rapport non publié du Dr. Ephraim Waite, « Notes sur le Récif du Diable », archives familiales, Innsmouth. 
3. Témoignage de Zadok Allen, consigné par un enquêteur anonyme en 1927 (cf. Arkham Advertiser, archives spéciales). 
4. Rapport confidentiel de l’U.S. Navy, dossier classé, février 1928 (source anonyme). 

P


 

Aucun commentaire: