Notes de Ferri sur le Necronomicon
(Ferri’s Notes on the Necronomicon)
Auteur
Attribuées à Guido Ferri (fl. ca. 1600–1635), antiquaire et érudit vénitien, familier des cercles hermétiques italiens de la fin de la Renaissance. Certaines sources plus tardives (notamment les Bulletins Wilmarth) évoquent plutôt un Giovanni Ferri, érudit du XIXᵉ siècle passionné d’orientalisme. L’incertitude demeure, en partie parce que les copies connues sont postérieures d’au moins deux siècles aux premiers témoignages.
Titre et nature
- Note sopra il Necronomicon (ms. italien, v. 1615).
- Traduit en latin sous le titre Annotationes in Necronomicon (ms. Prague, 1657).
- Dans les cercles anglo-saxons, connu comme Ferri’s Notes on the Necronomicon.
Il ne s’agit pas d’un grimoire autonome, mais d’un commentaire marginal et de réflexions érudites sur certains passages du Necronomicon d’Abdul Alhazred, comparés à des sources gnostiques, hermétiques et kabbalistiques.
Contenu
- Cosmogonie comparée : rapprochement entre les “Anciens Extérieurs” du Necronomicon et les Éons gnostiques.
- Table des correspondances : tentative de transcription des “Noms Vrais” en caractères hébraïques, grecs et arabes.
- Étude linguistique : notes sur l’Aklo, mentionné comme “Lingua Vetustissima”, et comparaison avec le “Langage des Éons” des cabalistes vénitiens.
- Anomalies célestes : renvois cryptiques à des conjonctions planétaires en 1618, interprétées comme signes de Yuggoth.
- Mises en garde : Ferri insiste sur le danger d’une lecture littérale et recommande un usage purement spéculatif.
Transmission
- Les manuscrits originaux ont disparu ; seules circulent :
- Une copie vénitienne (ms. Biblioteca Marciana, disparue vers 1797).
- Des fragments pragois, cités par l’alchimiste Michael Sendivogius.
- Une traduction française partielle aurait été en possession d’Étienne-Laurent de Marigny, ancêtre d’Henri-Laurent de Marigny, selon une note marginale trouvée dans ses carnets (cf. Archives Wilmarth, dossier De Marigny).
Réception
- Considérées par les occultistes du XIXᵉ siècle comme une porte d’entrée atténuée vers le Necronomicon, moins dangereuse que le texte original.
- Mentionnées dans les correspondances d’Abel Keane (Arkham, 1882) et dans un catalogue interdit de la Bibliothèque de l’Arsenal (Paris, 1911).
- Dans les récits contemporains (cf. Brian Lumley), les Notes de Ferri sont utilisées comme manuel auxiliaire par les membres de la Fondation Wilmarth.
Bibliographie
- Guido Ferri, Note sopra il Necronomicon, ms. Venise, ca. 1615.
- Annotationes in Necronomicon, trad. latine anonyme, Prague, 1657.
- H. S. Carfax, On Ferri’s Notes, Bulletin Wilmarth n° VII, 1974.
- Henri-Laurent de Marigny, Survivances hermétiques dans les notes de Ferri, communication privée, 1976.

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