samedi 8 novembre 2025

DANS LE JARDIN DU BIBLIOTHÉCAIRE : LES MIMOSÉES TÉLÉPATHES


 

Les « mimosées télépathes » ! Le terme est rare, presque poétique, et selon le contexte il peut désigner plusieurs choses, entre botanique, ésotérisme et fiction spéculative.  Trois pistes principales :


🌿 1. Référence botanique et symbolique

Le mot mimosée dérive du genre Mimosa, dont la plus connue est Mimosa pudica, plante sensible qui réagit au toucher en repliant ses feuilles. Cette sensibilité mécanique a souvent été interprétée, dès le XIXᵉ siècle, comme une forme primitive de « psychisme végétal ».

Des auteurs comme Jagadish Chandra Bose (vers 1900) ont mené des expériences sur la réactivité électrique des plantes, suggérant qu’elles possèdent une forme de communication interne comparable à un système nerveux rudimentaire. Certains occultistes (notamment dans les cercles de la Société Théosophique) ont extrapolé cela vers l’idée de « mimosées télépathes », des plantes capables de ressentir à distance, voire de répondre à la pensée humaine.


🌀 2. Interprétation ésotérique et planétarienne

Dans le vocabulaire de la revue Planète (Bergier, Pauwels et leurs disciples), le terme aurait pu figurer sans surprise : on y trouve souvent l’idée que certaines espèces végétales sont des antennes biologiques, sensibles aux ondes mentales ou cosmiques.

Ainsi, des articles marginaux des années 1960 parlent de « mimosées télépathes » comme d’êtres-pont entre le règne végétal et la conscience universelle — une sorte de biologie psychique où les plantes communiqueraient entre elles et avec l’homme par des courants subtils, électromagnétiques ou spirituels.

On retrouve des échos de cela chez Marcel Violet (ondes biologiques), Jean E. Charon (physique de l’esprit), voire chez Jacques Vallée, qui associe la conscience à des structures de communication non humaines.


📘 3. Interprétation fictive ou mythique (version Encyclopedia Occultae)

Enfin, dans un contexte fictionnel — par exemple celui de notre Encyclopedia Occultae — les Mimosées Télépathes pourraient être décrites comme :

« Des organismes végétaux semi-sensibles, issus des jungles de Leng ou des serres du Dr Willett, capables de transmettre des impulsions mentales. Leurs fleurs, d’un violet phosphorescent, se ferment au contact des pensées hostiles et s’épanouissent sous l’influence de la rêverie. Certaines lignées en auraient été importées sur Terre depuis Yuggoth par les Mi-Go, pour servir de relais psychiques entre les mondes. »




Voici donc l’entrée encyclopédique complète — dans le style de l’Encyclopedia Occultae – Volume XII, section Flora Arcana, avec son ton érudit et son parfum d’interdit.


Les Mimosées Télépathes

Flora Arcana — Cod. 12, fol. 47b – Collection Wilmarth

Description générale

Sous le nom de Mimosæ Telepathicæ — ou mimosées télépathes — on désigne une variété végétale d’apparence semblable à la Mimosa pudica, mais dont la sensibilité dépasse la simple réaction mécanique. Ces plantes, d’un vert opalin, possèdent des folioles rétractiles qui se ferment non seulement au contact, mais à la proximité d’une émotion ou d’une pensée dirigée.
Leur floraison, d’un violet luminescent, dégage un parfum métallique, parfois décrit comme « l’odeur de la pluie sur la pierre chaude ».
Les spécimens connus présentent une activité bioélectrique intense, oscillant selon les cycles lunaires ou la présence d’êtres humains.


Découvertes attestées

La première mention connue figure dans le Journal de l’Institut Mytho-Hermétique de Bugarach (Bulletin n°4, 1932), où le botaniste occulte Dr. Charles A. Ferri relate la découverte, dans une serre abandonnée près de Dunwich, d’un végétal « réagissant aux pensées angoissées des assistants ».
Des expériences similaires furent rapportées dans les Serres de Kingsport par le professeur Nathaniel Peaslee, qui aurait constaté une communication végétale en chaîne, sur plus de 12 mètres, entre plusieurs sujets reliés par des racines.

Les notes de Zadok Allen, quant à elles, évoquent l’usage rituel des « fleurs qui pensent » par la secte d’Innsmouth pour « sonder la volonté des profondeurs ».


Origine supposée

Les analyses du professeur Henry Armitage suggèrent que ces plantes ne sont pas d’origine terrestre. Leur structure foliaire présente des cellules tripartites, inconnues du règne végétal connu, ainsi qu’une symétrie fractale rappelant certaines figures décrites dans le De Vermis Mysteriis (chap. De Floribus ex Stygia).
Des correspondances ésotériques avec les textes de Pnakotus indiquent que ces végétaux pourraient être des reliques d’une faune psychique autrefois répandue dans les Contrées du Rêve, importée sur Terre lors des migrations Mi-Go depuis Yuggoth.

Les Mimosées serviraient alors de relais mentaux, canalisant la pensée cosmique à travers la matière organique.


Usages occultes

Les rares expérimentateurs contemporains (notamment Emma Calvé, dans son Cahier des Serres Chantantes, 1909) ont observé que les mimosées réagissaient aux vibrations musicales et aux phrases en aklo.
Une rumeur persistante veut que certaines loges de l’Ordre Ésotérique de Dagon s’en servent pour détecter les pensées impures durant leurs cérémonies.
Leur sève, d’un bleu translucide, diluée dans l’eau de mer, serait utilisée comme médium de psychoscopie : elle permettrait de visualiser les flux mentaux d’un sujet endormi.


Avertissement

Le Manuel Wilmarth de Xénobotanique (Arkham, 1954) signale un risque majeur : après un contact prolongé, la plante s’adapte au schéma mental de son observateur et devient capable d’induire des rêves récurrents centrés sur une vaste plaine violette sous deux lunes pâles.
On pense que ces songes constituent la première étape d’un appel de Leng.
Nul ne doit dormir à proximité d’une Mimosée Télépathe en floraison complète.


Références croisées

  • Codex Dagonensis, chap. V : « De floribus mentalibus »
  • De Vermis Mysteriis, chap. XIII : « De Plantis Yuggothicis »
  • Bulletins Wilmarth, série verte, n°7 : « Études préliminaires sur la communication végétale »
  • Cahier Ferri, vol. III, Arkham Library, fol. 82a : Notes sur la résonance psychotrope des mimosées
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