MISKATONIC UNIVERSITY
WILMARTH INSTITUTE – DEPT. OF MEDICAL & SURGICAL ANOMALIES
FICHE ARCHIVISTIQUE A4 : DR EBEN SPENCER
Référence interne : DSP-14 / Section M – Réanimations non systémiques
Classification : Niveau 3 – Individu hautement problématique
1. IDENTITÉ
Nom : Dr Eben Spencer
Dates estimées : 1879 – 1934 (présumée)
Activités connues : Chirurgien non autorisé, expérimentateur clandestin, spécialiste de greffes et de réanimations tissulaires.
Zones d’activité : Boston (1905–1907), Kingsport (1908–1915), Hampdon (1915–1934).
Spencer fut radié de la pratique médicale en 1907 pour “procédures non approuvées, usage illégal de spécimens humains, expérimentation dangereuse”.
Il poursuit néanmoins ses travaux dans des cabinets privés, hors de tout contrôle institutionnel.
2. OBJET DU DOSSIER
Le Dr Spencer est au centre de nombreuses mentions concernant des “membres artificiels vivants”, aussi appelés dans l’argot médical clandestin :
Le cas Spencer représente l’un des premiers exemples documentés de réanimation tissulaire non systémique, c’est-à-dire appliquée à une partie du corps humain en absence d’un organisme hôte.
3. SOURCES ET ATTESTATIONS
A. Rapport Stoddard (Internat de Boston, 1913)
Mentionne un bras humain conservé dans une cuve galvanique,
“dont les doigts se contractent indépendamment de toute connexion nerveuse externe”.
B. Déposition de C. Harriman (Kingsport, 1919)
La veuve Harriman affirme que la jambe artificielle fournie par Spencer “bougeait la nuit, comme si elle cherchait la position d’un corps qui n’était plus là”.
C. Notes Canevin (MU/GC-7 – Supplément IV)
Canevin évoque un “chirurgien du nord” recherchant des fragments osseux présentant des réponses anormales aux ondes électriques.
D. Dossier Hampdon (1924–1927)
Plusieurs cas de disparition de membres dans des morgues rurales ;
un cas particulièrement notable indique des amputations effectuées “avec précision chirurgicale et absence totale d’arrachement”.
4. THÉORIE CHIRURGICALE SPENCER
Les carnets fragmentaires retrouvés dans les ruines de son laboratoire développent une théorie centrale :
« Un membre possède en lui la mémoire du mouvement.
Il ne demande qu’un foyer pour s’éveiller. »
Spencer cherchait à créer des membres :
Il évoque de manière répétée la notion de “vivant mécanique”, sorte de symbiose entre dispositif technique et résidu organique.
5. RÉALISATIONS ATTRIBUÉES
1. Le Bras aux Trois Pulsations
Membre masculin raccordé à une pompe mécanique.
Serrage puissant, mouvements d’agrippement.
Trois sources concordent.
2. La Jambe Rouge
Provenant d’un mineur de Dunwich.
Tremblements persistants, même hors installation.
Mentionnée dans deux rapports locaux.
3. Les Mains d’Atelier
Deux mains féminines montées sur une armature articulée.
Capables d’écriture et de manipulation d’outils simples.
4. Le Visage Réanimateur
Une sorte de masque de chair comportant des points de contraction.
Probablement exagéré mais cité dans trois témoignages indépendants.
6. CHUTE ET DISPARITION (1934)
Le 12 décembre 1934, une explosion détruit sa maison-laboratoire dans les bois à l’est de Hampdon.
Les enquêteurs trouvent :
Aucun corps n’est jamais identifié comme étant celui de Spencer.
Témoignage tardif (Wendy-Smith, 1952) :
“Plusieurs membres auraient rampé sous le plancher avant l’arrivée des autorités.”
7. ÉVALUATION WILMARTH
Le dossier DSP-14 est considéré :
Le cas Spencer sert aujourd’hui de référence dans l’étude des Phénomènes reanimatoires discontinus.
Recommandation :
Rapprocher DSP-14 des dossiers Gilman (géométrie activatoire), Spengler (galvanisme), et Johnson (Cabot Museum – specimens anormaux).
ANNEXES DISPONIBLES (SUR DEMANDE)
📎 Planche anatomique des “Membres Spencer”
📎 Schéma des cuves galvanico-sanguines
📎 Portrait du Dr Spencer
📎 Dossier sur l’explosion de Hampdon (1934)
📎 Carte du site du laboratoire



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