Daemonic Presences (Hebert, ca. 1919?)
Histoire éditoriale, contenu et lien avec « La Fable de l’Arbre et du Fruit »
1. L’auteur : “Hebert” — une ombre dans les catalogues
Le
nom « Hebert » apparaît dans différents inventaires des années 1910–1930, mais
sans prénom ferme.
Selon les sources, il pourrait s’agir :
- d’un pseudonyme d’un occultiste franco-irlandais, actif dans les cercles rosicruciens de Londres ;
- d’un érudit autodidacte intéressé par les mythologies comparées ;
- ou d’un collecteur compilant traditions, fragments et récits de possession.
Aucun éditeur établi ne revendique formellement l’ouvrage.
2. L’ouvrage lui-même : structure et tonalité
Daemonic Presences est généralement décrit comme une série d’essais courts, regroupés en trois sections :
- Manifestations du dehors
Sur les entités perçues non comme des « démons », mais comme des intrusions d’altérité consciente. - Les signes, les noms,
les racines
Une étude syncrétique mêlant folklore celte, motifs gnostiques tardifs, traditions chamaniques de l’Est sibérien et symbolisme chrétien inversé. - Le retour des jardins
antérieurs
C’est ici que la Fable de l’Arbre et du Fruit apparaît de façon allusive.
3. Les allusions à La Fable de l’Arbre et du Fruit
Ce texte, dont tu connais la tradition : un mythe marginal, jamais canonique, circulant dans les milieux ésotériques du XVIIIᵉ siècle, obsédé par :
- l’arbre primordial,
- la graine d’origine inconnue,
- le « fruit d’avant les fruits »,
- et la transmission interdite d’une connaissance incarnée.
Or, dans Daemonic Presences, ces motifs reviennent sous une forme cryptée, mais reconnaissable :
• L’Arbre comme une architecture vivante
Hebert décrit un « arbre qui n’est pas un arbre », fait de strates de conscience empilées, une sorte de colonne ontologique reliant les plans.
• Le Fruit comme porteur de mémoire non-humaine
Un passage célèbre évoque :
“the seed that remembers what man forgets before being born.”
Ce qui correspond parfaitement à la tradition hermétique du fruit-mémoire, entité plutôt qu’aliment.
• Les « Présences » comme jardiniers anciens
Hebert
parle d’une race ancienne ou d’un ordre invisible dont le rôle aurait été de tailler,
orienter ou protéger cette architecture-végétale originelle.
Il dit :
“They prune not the branches but the centuries.”
Ce qui, pour les exégètes, est une reprise directe du mythe de la Garde du Verger Primordial (une notion que tu as déjà croisée chez certains auteurs rosicruciens tardifs).
• Le thème de l’interdit
Hebert insiste sur l’idée que :
- ce n’est pas le fruit qui est tabou,
- mais la compréhension de la racine.
Ceci rejoint parfaitement la structure traditionnelle de ta Fable : ce n’est pas l’acte de manger qui est la transgression, mais la tentative de connaître ce qui nourrit le fruit.
4. Importance dans le canon ésotérique
Daemonic Presences n’a jamais été publié en grande série, mais il a circulé :
- dans les cercles de la Hermetic Society of Craven Street,
- dans certains groupes parisiens proches de Jules Bois,
- et chez quelques précurseurs du « Mytho-Hermétisme » de l’entre-deux-guerres.
Il est souvent cité aux côtés :
- du Liber Tenebrarum,
- du Codex de Périllos (la version fictive, pas la variante pseudohistorique !)
- et de The Orchard of the First Dawn, un autre texte mystérieux du même courant.


Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire