Frank Marsh n’est pas ici
un peintre réel, mais un personnage fictif issu du texte Medusa’s
Coil, la nouvelle écrite par H. P. Lovecraft pour Zealia
Bishop en 1930 (publiée dans Weird Tales en janvier 1939). Medusa
Et dans ce contexte-là, le nom Frank Marsh prend une dimension toute
autre, profondément symbolique et inquiétante.
🔱 Frank Marsh — artiste fictif du Mythe de Cthulhu
Apparition :
Medusa’s Coil (1930, révision pour Zealia Bishop — publication posthume dans Weird Tales, janvier 1939).
Rôle dans la
nouvelle :
Frank Marsh est présenté comme un peintre moderne, bohème et décadent,
rencontré à Paris par Denis de Russy, le fils du planteur américain
Antoine de Russy.
Les deux jeunes hommes fréquentent un cercle d’artistes cosmopolites fascinés
par l’occultisme, les mythes africains et les rites antiques. C’est dans ce
milieu que Denis rencontre la mystérieuse Tanit-Isis, qui deviendra sa
femme.
Caractéristiques :
- Peintre à la fois charismatique et ambigu, typique de la figure de l’artiste maudit.
- Son art reflète des visions inhumaines et des formes interdites, évoquant les « abominations indicibles » chères à Lovecraft.
- Certains exégètes voient en lui un avatar de Pickman, le peintre démoniaque de Pickman’s Model (1926), transposé dans un milieu plus mondain et européen.
- Son nom — Marsh — n’est sans doute pas innocent : c’est celui de la famille des Marsh d’Innsmouth, adorateurs de Dagon. L’association entre le nom et la décadence du sang « impur » (ici raciale, là marine) semble volontaire.
Fonction
symbolique :
Frank Marsh est le catalyseur de la chute de Denis. Il incarne le pouvoir
corrupteur de l’art et du savoir interdit. À travers lui, Lovecraft
oppose :
- l’Amérique puritaine et décadente du Sud (les de Russy),
- et la vieille Europe décadente et païenne.
C’est Marsh
qui introduit Denis dans ce cercle où le culte de Tanit-Isis — en réalité une
survivance monstrueuse — se manifeste.
Son influence, même indirecte, mène à la révélation finale : les serpents
vivants dans la chevelure de la femme, et la révélation de son
ascendance non humaine.
🩸 Notes lovecraftiennes et intertextuelles
- Le choix du nom “Marsh” relie subtilement Medusa’s Coil au cycle d’Innsmouth — Lovecraft aimait ces ponts implicites.
- Tanit-Isis, quant à elle, évoque à la fois les cultes cthulhiens africains (Zimbabwe, Shub-Niggurath) et les déesses serpents du panthéon méditerranéen.
- Le cercle parisien de Marsh rappelle celui du poète Simon Maglore (Robert Bloch, The Sorcerer’s Jewel) ou encore les bohèmes maudits du Club des Sept Rêveurs dans ton propre univers mytho-hermétique.
🖋 En résumé (notice encyclopédique façon Wilmarth Papers) :
Frank Marsh
Artiste peintre – Paris, début du XXᵉ siècle
Ami et mentor de Denis de Russy, introduit ce dernier aux cercles occultes parisiens. Son œuvre — aujourd’hui perdue — aurait exploré les formes d’une beauté inhumaine et reptilienne. Certains fragments de toiles retrouvés à Riverside (Missouri) présentent des motifs spiralés proches des glyphes d’Yuggoth.
Le patronyme “Marsh” pourrait suggérer une appartenance lointaine à la lignée dégénérée d’Innsmouth. Son nom est mentionné dans les Notes du Dr. Armitage sur l’Art Impie en Europe Continentale (1918-1934), dossier B / “Peintres du Mythe”.


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